dimanche 21 juin 2009

On a fait une soirée au Kremlin Bicêtre,


il y a quelques jours. Au Kremlin il y a l’appart de Pauline fait tout en moulures et murs blancs et en toilettes dont la porte ne ferme pas. Mais on ne peut pas tout avoir. Dialogue imaginaire.

- Oui, tu vois, pour mon anniversaire mes parents m’ont offert une carte UGC illimité et depuis ma vie a pris une autre tournure.
- Ah oui ? T’as été voir quoi ?
- Non mais j’ai dit « pour mon anniversaire » : je voulais dire que j’avais eu 22 ans au début du mois.
- C’est bon j’avais compris.
- Tu te rappelles quand t’as eu 21 ans l’année dernière : je te l’ai souhaité ! Et j’ai eu vingt-deux ans. Tu t’en fiches ?
- Oui. Bon ! Qui veut du martini ?

A cette soirée, il y avait exceptionnellement Paul Chauvin-Mameau, revenant du royaume d’Assas.

- Mais Paul…Tu es toujours à Assas…Il y a eu un problème ? Tu as un cancer et tu as raté les inscriptions de Paris 1, c’est ça…Pauvre Paul…
- Non non. Je me sens bien à Assas.

Et là forcément, il a provoqué une sorte de choc. On a essayé de le convertir au marxisme mais la tâche était ardue. En réalité je crois qu’on l’a définitivement perdu. A cette soirée, Chauvin-Mameau n’a pas arrêté de parler de bite, c’était (étonnant) drôle (il avait pris de l’extasy ou quoi ?) –t’es bien sûr qu’on a le droit de parler de ça quand on est à Assas ?-. Et puis il a une sorte de nouvelle technique humoristique.

- « Seule sur le sable, les yeux dans l’eau… »
- Et ta mère, elle est sur le sable ?
- Qu’est-ce qui t’arrive Paul ? Tu as peut-être bu trop de martini…
- Et ta mère elle a bu du martini ?
- …
- Et ta mère, elle est chauve ?
- …

Je ne me rappelle plus très bien mais en tout cas il y avait là le secret du comique de répétition. Assas pourrait peut-être t’engager pour jouer des sketches…

Comme nous sommes des anciens prépas, vers deux- trois heures du matin, quand tout le monde est fatigué et que Benjamin dort sporadiquement tel une momie, nous jouons à des jeux dits des « petits papiers » dont la règle est vachement compliquée. Mais à un moment je devais faire deviner « aboulique ». Je parie que personne ne sait ce que ça veut dire (en tout cas moi je ne savais pas).

- Ecoute, alors…En deux mots…Hum… « Manquant et testicule ».
- Orchidectomie, castration, structure gonadique inexistante, une hyperstrophasie gonadique…
- Benjamin, je sais que tu as été en S, mais qui aurait mis un mot comme ça…

Y’a que Julie qui pouvait mettre « aboulique », mais apparemment ce n’était pas un terme médical. Par contre c’est sûrement dans Racine. On a aussi joué au jeu du mot associé à une chanson. Benjamin ne connaît que des chansons de dessins animés, et des chants révolutionnaires russes ; et Pauline et Rassinoux piquent les chansons que Doralice et Julie chantent en avance.

- « Oui Jérome c’est moi… »
- Mais…Mais on vient de la dire !
- Ce n’était pas votre tour. Ca n’est pas de la triche. C’est…stratégique. Il faut bien une stratégie dans les batailles comme celles-ci !
- Mais on ne fait pas la guerre, on joue au Chabada...
- Oh c’est juste une question de point de vue.

Photo de Sally Mann, in Immediat Family

samedi 20 juin 2009

Bonnie Parker et Clyde Barrow


Tu vas changer de Beaux-Arts, mais sans le dire à tes congénères de Nantes.

- Enfin si, je le dirai à Johnny. Il saura que je suis parti mais il dira aux autres que je me suis suicidé.
- ?
- On fera croire à tout le monde que je me suis suicidé.
- C’est de bon goût dis-moi.
- Et on leur dira que je n’en pouvais plus de l’art contemporain conceptuel, et que j’ai décidé d’en finir.
- Ca se tient. Mais je ne sais pas si j’arriverai à tenir si tu te suicides…
- Ca sera en faux !
- Quand même. Ils ne se demanderont pas comment je fais pour tenir, les gens de ton école ?
- Nan ils s’en foutent.
- Ok, bah dis leur aussi que je me suis suicidée puisqu’ils s’en foutent.

mercredi 10 juin 2009

A un moment, j'avais dit Jean-Louis Murat, ne meurs pas avant le concert de cette semaine, fais gaffe à ta santé etc.

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En fait je m'étais trompée. Prends-toi les pieds dans un fil électrique et termine empalé par un tronc d'arbre, comme dans les films Destination finale. Une fois aussi j'avais dit Jean-Louis Murat cette tête de con. Mais c'était l'année dernière, après un concert en juillet. Et puis j'avais tout de suite eu des remords. Je n'ai plus de remords, Jean-Louis Murat tête de con. Est-ce que je suis venue jusqu'à Pigalle pour que tu fasses ta tête de con ? La question est rhétorique.

- Grösse und grüne, ma nouvelle chanson. Je vais chanter n'importe quoi le plus longtemps possible. Pour voir à quel point vous êtes cons. Espèces de cons parisiens. (Vercors indépendant !)
- Hé, moi je ne suis pas parisienne, je suis drouaise. La Beauce, tout ça. Y'a des champs, y'a que des champs même ! Y'a des ronces, des souriceaux et je mesure ma peine à Taormina !

Chante bonsang de bonsoir. A un moment il s'est mis à jouer sans faire de blagues.

- Tinguiling, tinguiling, tinguiling (guitare).
- (On écoute)
- Quoi, ça vous emmerde, bande de cons ?
- (Bah non)
- C'est une nouvelle chanson. Ca a l'air de vous emmerder. J'arrête.
- (Mais non qu'est-ce qui t'arrives !)
- Allez tous vous faire enculer. Je vais vous chanter une chanson qui s'appelle allez tous vous faire enculer.

Ok ta maison de disque t'as demandé de changer de style. Peut-être dans l'après-midi juste avant le concert.

- Jean-Louis. Nous avons des choses à te dire. Les souriceaux dans le désert du Qatar, c'est fini. La maison de disque voudrait que tu te modernises, que tu fasses d'autres choses. On t'a ramené une production, ça te donnera peut-être de l'inspiration. C'est Mickael Vendetta « Beau gosse, beau gosse ouh ouh ouh». C'est simple et efficace. Et sa maison de disque ramasse un maximum de thunes.

Eux ils s'en foutaient du concert, ils voulaient bien le pourrir en mettant Jean-Louis de mauvaise humeur. Un mec du public :

- Jean-Louis, t'es le meilleur !
- Il me parle le connard ?

Une tribu de cinquantenaires s'égosillait :

- Jean-Louis ! Beau gosse ! Hiii !

Mais ca a du être la goutte d'eau de Mickael Vendetta qui a fait déborder le vase. Après il a tout expédié et il est parti ; non sans nous avoir pris pour des cons. Jean-Louis, tu as un problème. Tu es vraiment trop con. Des gens disaient à la sortie:

- Il entretient son personnage...

Mais quel personnage Jean-Louis ! Ce n'est pas la peine de l'entretenir ton personnage. Arrête ! Il est suffisamment con. Il faut le laisser se reposer maintenant.

Photo d'Engström.

Moi j'aime bien ta sœur Ada(dada) et je crois que c'est réciproque.

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On a vachement de points communs, par exemple on voudrait se teindre en blonde comme Kirsten Dunst, et elle a une copine qui me ressemble. C'est pas que je dise que ton autre sœur ne m'aime pas. Allez, si. Je le dis.

- Pourtant j'ai rien fait ! Elle me méprise ! Elle me méprise hein ? Personne ne veut l'avouer mais je le sais bien! Elle soupire quand je parle et son copain lui dit « ce n'est qu'un mauvais moment à passer » !
- Mais non...Et puis fais pas ta chochotte, ton père me prend pour une fiotte et moi je dis rien.
- Mais non ! Bon si.

On n'a qu'à se résigner. On les mettra à côté dans les repas de famille. Ils pourriront la tronche des autres, ils s'amuseront bien.

Photo d'Engström, in Trying to dance.

Chronique de niveni without you.

CHRONIQUE DE NIVENI WITHOUT YOU


I can't live aniveni without you. C'est en écoutant cette vieille chanson sur youtube que je me suis aperçue que Cindy Sander a tout piqué à Mariah Carey (Sauf que bon. C'est Cindy Sander). Mais le truc c'est qu'elle a tout piqué à Mariah Carey en 1995. C'est d'ailleurs grâce à la pochette d'un album de Mariah Carey que j'ai appris ce qu'était la retouche photo. Celui avec l'arc en ciel qu'on m'a piqué à un mariage, je le dis en passant. Bravo les gens qui piquent des CD à des petites filles, au milieu d'un mariage en plus. Quel courage. Sinon j'avais aussi des barrettes Eurodif. Ca valait peut-être le coup de les prendre avec le CD. Mariah Carey c'est trop une fille qui fait des manières. Mais ca va (cinq minutes et quand j'étais en CE1). Cindy Sander elle fait juste les manières sans le reste. Alors forcément après faut pas s'étonner.

Can't live, if living is without you. Notre voisin d'avant nous la chantait en faisant semblant d'avoir un micro.

- Ah ça vous fait rire!
- Bah en même temps j'ai que huit ans. Et Antoine trois. Il doit rigoler parce qu'il a vu du saucisson. Il adore le saucisson.
- Parce que quand je le fais à mes enfants, ils rigolent pas.
- Tu m'étonnes...


Photo de Nan Goldin in The Ballad of sexual dependency.

Je fonctionne par périodes et ces périodes sont remplies d'obsessions.

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Il y a eu l'obsession du wok curry-coco. En ce moment je me nourris uniquement de jus d'ananas mais peu importe. La chanson porque te vas. Je connais pas l'espagnol mais je m'y suis mis pour la chanson. Todas las promessas de mi amor se iran contigo etc. J'ai pris allemand première langue, mais pour chanter, à part Tokyo hotel...Alors bon. J'ai aussi très envie d'apprendre le japonais. Vu mon aptitude naturelle en langue, je pense que ça ira tout seul.

- Yes allright. I am a very good speaker in english.
- Je vous mets cinq pour l'exposé.
- Juste five? But I speak completely in english!


Ensuite il reste les obsessions piliers de ma vie : le marxisme, le design folk épuré (ils appellent ça comme ça dans Elle déco j'y peux rien moi), les carbonaras et les poivrons, Buffy, et Twin Peaks. D'ailleurs c'est bizarre j'ai essayé de faire découvrir Twin Peaks à plusieurs personnes mais ça ne marche jamais.

- Tiens regarde, là c'est Catherine Martell qui a fait une alliance avec Benjamin Horne mais en fait c'est avec Josie Packard qu'il est mais personne ne le sait, alors la scierie va forcément revenir à...


Y'a trop de choses à expliquer, et même quand j'offre des chocolats les gens veulent s'enfuir. Ou bien c'est qu'ils aiment pas les chocolats.

- On fait une nuit Twin Peaks ? Une nuit Twin Peaks par semaine, et dans deux ans on a fini toutes les saisons ! Whou ! Ca va être trop bien tu vas voir. Moi j'aime bien Dale Cooper et Pete Martell, et Shelly Johnson et l'ambiance des années 80 dans le Maine.
- Attends c'est pas dans une prison ?
- C'est pas Prison Break si c'est ce que tu veux dire. C'est Twin Peaks. Ils sont dans une ville où il y a une scierie, et Laura Palmer est assassinée...
- Rha laisse tomber, je regarde que des séries avec des prisons. Y'a pas de prison c'est mort. Je regarde que les séries de beaux-gosses moi.


Mais sans vouloir t'insulter Pépé the rat. Ca n'a rien à voir avec toi. Ni Debarbouk : toi t'aimais juste pas les chocolats. Il n'y a que Boris qui aime Twin Peaks, de tous les gens que je connais.

- Je vois maintenant. C'est pour ça qu'on est ensemble. En dehors de mon incroyable beauté bien sûr. C'est fou comme j'ai une incroyable beauté hein ?


D'ailleurs on me l'a toujours dit. Un jour une fille de ma classe a écrit sur ma carte d'anniversaire « Bon anniversaire au mannequin de la classe ». Il ne me fallut qu'une minute pour débusquer l'ironie, et je me suis dit qu'elle n'avait peur de rien. Pas peur que je brûle sa maison, rien. Pourtant elle va brûler cocotte. J'attends depuis la quatrième que tu aies une maison. Reprenons :

- Je vois maintenant pourquoi on est ensemble. En dehors de mon incroyable beauté. Parce que je suis d'une incroyable beauté hein.
- C'est ça ma grosse boulette.

Photo de J.H. Engström.

Pour compenser la soirée déguisée dans le 15° où je me suis fait recaler,

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je suis allée à une autre soirée déguisée. T'façon y'avait que des biatch à cette soirée à la Motte Piquet. Je suis bien contente qu'on ne n'ait pas laissée entrer. Et même, si on m'avait laissée entrer, je serais ressortie. Si. Bref. C'était chez Pauline cette nouvelle soirée, je n'avais donc aucune chance de me faire recaler.

- Ah dis donc, ça fait une de ces sensations quand on te laisse entrer... Ca fait comme un courant d'air frais dans les cheveux, comme si des oiseaux volaient au fond de la mer en m'emportant avec eux..
- Ca va n'en fais pas trop.
- Ok. Sinon y'a qui de célibataire à cette soirée ?
- Rassinoux.
- Ah ouais. C'est dans la poche. Je connais Bénabar et je pratique l'origami
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- Claire ?
- ...et alors à ce moment là je lui dis : je suis la bibliothécaire, pas lycos, alors tu prends tes jambes et tu vas chercher ton livre avant que...Oui ? Qu'est-ce qu'il y a ?
- Non rien. Très joli ton costume de pastèque.


A cette soirée, y'avait apparemment un concours de blagues de Michel Leeb. Mais les accusés se sont repentis et tout est pardonné. Et puis y'a plein d'autres blagues immondes - en dehors de Michel Leeb je veux dire.

- Ok, et celle de l'unijambiste qui en fait est devenu cul-de-jatte, il croise une petite fille il la viole et ensuite il la tue. Ah ah ! Elle est drôle hein ?
- Non tu nous fais peur là...
- Non, mais le truc c'est que ça marche aussi si on lui retire un rein, et seulement après on la viole. Et même après on jette son nounours et on fout le feu à sa maison ! Ah la blague !
- Okay. Mais ça fait toujours peur tu sais...

- Et celle de l'enfant tronc qui nage quand son père veut le noyer? Celle là je me suis fait pipi dessus la dernière fois. Alors c'est un enfant tronc..


Mais moi toute la soirée je me suis demandée : mais comment peut-il nager s'il n'a ni bras ni jambes ! Hein ? Y'a pas d'histoire, il est noyé et point barre. Alors tu rigoles toujours parce qu'un petit enfant s'est noyé parce qu'il n'avait pas de jambe ni de bras hein ? Sadique ? Sadique et illogique. Ou alors montrez-moi un enfant tronc qui sait nager et là ok. Mais même dans Freaks de Tod Browning le mec tronc il sait pas nager. Alors excusez-moi-an. Avant de faire une blague immonde, on s'assure que c'est possible dans la réalité. Okay-an. Et puis y'avait plein d'autres blagues à faire. Sur le déguisement de pastèque de Rassinoux par exemple.

- Tiens, c'est original...C'est vrai que le thème c'était un déguisement en P...Tu t'es plus investie que Doralice qui est venue en pyjama, mais moins que Mélanie qui est venue en porte-clefs.

Y'avait Conor, le coloc' irlandais de Pauline qui a amené ses copains cosmopolites.

- Ah vous ne comprenez pas le français hein. Sales anglophones de merde. I said why don't you learn French. We talk to you in English, but we are in France, excuse me. No démerde toi. I said there is no cocktail any more. Go to the épicier en acheter si tu veux en boire.

Y'a failli y avoir baston entre Pauline et Oliver from New Zélande.

- Hé tu sais quoi, t'en fais exprès d'avoir un accent de cow boy ou c'est juste pour te la péter?


Y'a eu une séance photo dans le couloir, chacun devait mimer son costume avec Pauline, reine de la soirée en « P », tout a un sens. Rassinoux, metteur en scène improbable.

- Alors tu es dans la forêt. Imagine la forêt. Et là tu as envie de faire pipi. C'est à ce moment que...
- Attend t'as bien compris que là les costumes c'est miss PQ et un plongeur ? Je veux dire, quel rapport avec la forêt ?


Rassinoux, y'a Christian Caujolle qui a appelé pour toi. Il voulait t'engager comme associée pour la direction artistique de la galerie Vu. Non je rigole. Allez rigole, ça rigole les pastèques...Si on dirait que ça rigole...

- A Mélanie et Marco maintenant ! Ok, un porte-clefs et un pape. On oublie le porte-clef. Si j'ai dit, on en a rien à foutre du porte-clefs. Mélanie : tu es une petite fille de la chorale, Marco : tu es le pape, vous êtes dans un coin de l'église. On va mimer un viol sur mineur.
- Dans le couloir ?
- C'est bon c'est pas comme si c'était vrai, Mélanie est majeure. Benjamin, viens ! Tu vas faire le curé qui surveille si personne ne regarde.


Quand tout à coup Julie est arrivée.

- Ca va Julie ? On avait dit déguisement en « P », mais c'est pas grave. T'es en Véronique ou Davina ? Remarque on s'en fout. Allez entre.

C'est fou ce qu'un collant vert scintillant peut induire en erreur.

- Mais ! Je suis un poireau !
- Yes, Conor, a vegetable.
- Oune haricote ? Oune courgette ?
- Non un « poireau ». Comment on dit poireau en anglais... Oh et puis merde, it's just a vegetable.
- So it is not Veronique et Davina?
- It is not en effet.



Photo de Nan Goldin.

Samuel Hall.

ON M'A VU DANS LE VERCORS, SAUTER A L'ELASTIQUE, VOLEUR D'AMPHORES, AU FOND DES CRIQUES.



Quand Alain Bashung meurt, et que nous sommes abandonnés, tous, seuls sur Terre, qui c'est qui envoie des messages de soutien? C'est pas toi, pourriture qui est censée être ma moitié (C'est Pauline). Alors toi quand y'a quelqu'un qui meurt tu t'en bats les steaks.

- Il est mort, je suis très triste...
- Tu le connaissais même pas! Et puis là je suis à une soirée...


Bah moi aussi figure toi. Jeudi j'étais à une soirée -et pas une facebook soirée. Mais nous on est pas aussi bourrés que tes copains qui montrent leurs organes génitaux aux appareils photos. D'ailleurs, c'est pratique, après vous appelez ça des "projets photos" et c'est votre boulot du semestre.

- Ca c'est mon projet photo pour le second semestre: des photos prises à une soirée...
- C'est Clément qui fait pipi dans le lavabo?
- Ouais. Celle d'après c'est lui qui fait l'amour avec sa copine. Et là c'est un mec qu'on a croisé dans la rue...
- C'est tout ce que vous avez à faire du semestre?
- Mais non, hé, on est pas des feignants. On doit choisir un thème: la princesse de Clèves, Althusser ou l'ivresse - nous on a choisi l'ivresse..
- Et vous allez encore vous prendre en photo tous nus avec de la vodka?
- Pas du tout! C'est une vidéo. On va filmer.


Nous à six heures du mat', on arrive toujours à épeler "synallagmatique", on fait des jeux à base de mots hybrides compliqués que Julie a inventé pour la soirée.

- C'est quoi ce mot?
- Nan, mais ne cherchez pas, vous le connaissez pas. Je me suis fait une auto privet joke. Y'a que moi qui peux comprendre. Je crois même qu'après ma prochaine bière je ne m'en rappellerai plus.


Moi j'ai trouvé "écart-type" quand tu montrais la distance entre ton genou et ton mollet Julie, et je m'en rappellerai au moins jusqu'à la fin de la semaine. Pauline et Benjamin ont bien évidemment triché, puisqu'ils ont trouvé tous les mots en quarante secondes. Et cetera jusqu'à ce que mort s'en suivre, et qu'arrive le premier métro.

Photo de J.H. Engström.

Y'a un déglingo qui me facebook-harcèle sexuellement.

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(Non, je n'ai pas qu'une facebook-vie. Des fois je sors. Mais la Sorbonne est souvent fermée et les cinémas sont trop chers, alors ma facebook-vie prend le dessus) Déjà au temps des blogs c'était un déglingo, il mettait des photos de lui tout nu après une séance de muscu.

- Hum t'aimes bien ma barbichette toute fine hein !
- Heu...
- Et mes muscles ? Tu les aimes mes muscles ?
- ?
- Et là comme ça, quand je montre mes poils pubiens ?


Déjà au temps de skyblogs il me faisait peur, je voulais pas être sa blog-amie. Et maintenant voilà facebook, le revoilà avec ses poils pubiens, revoilà les amis virtuels. Mais c'est bon, j'ai arrêté les amis virtuels merci. C'était nécessaire à ma santé mentale et intellectuelle quand j'habitais à Dreux. (D'ailleurs je remarque que mes amis virtuels sont devenus l'élite de la société. J'avais pas choisis n'importe qui. ) Mais là ça va. Non, vraiment, même avec les poils pubiens je ne suis pas convaincue. Surtout en pas virtuel.

- Même avec la technique du tantra ? J'ai regardé American Pie ce week-end et j'ai appris le tantra. Ca fait du plaisir je te jure ! Allez on essaye !

Apitchapong, écoute moi bien. Tu me fais peur avec ta barbichette de 1995 et tes muscles partout (et tes poils pubiens, que crois moi j'aurais préféré ne pas mentionner -mais ça me fait quand même rigoler de les mentionner).

- Pourtant j'ai tout ! Regarde : j'ai les muscles, j'ai la tondeuses électrique pour faire ma barbichette. J'ai écrit des poèmes sur un blog, et je ne me suis pas économisé ! J'ai mis plein de synonymes, des mots difficiles et tout hein ! J'ai aussi mis des photos de mon pubis (ça fait toujours une illustration). J'ai pas de tee-shirt comme ça je me promène toujours torse nu, j'ai des préservatifs de toutes les couleurs, et une expérience comme John-David de TF1 -il a un super bronzage soit dit en passant.


Mais Apitchapong, j'ai déjà été prévenue des dangers de l'amour et des gogos (danseurs) dans ton genre. Déjà j'ai vu Secret story l'été dernier, même si on me jetait des cailloux. J'ai persisté et j'ai bien fait. Et est-ce que la blonde elle s'est pas fait larguer par l'autre mec qui faisait du karaté, après s'être fait traiter de transsexuelle ? CQFD. Si, c'est ce que je voulais démontrer depuis le début mais je l'avais pas annoncé correctement. Voilà pourquoi à mon grand regret nous ne pouvons pas être facebook-amis, blog-amis, ni poils pubiens-amis.

Photo de J.H. Engström.

Il y a des trucs sur lesquels je ne transigerai jamais.

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J'aimerai toujours danser sur du Jean Jacques Goldman aux soirées prépa, même si y'a plus de soirées prépa (ce qui revient à danser chez moi on est d'accord).

- Quand la musique est bonne ! Bonne..
- Hé, Marine. Va falloir que t'arrêtes ton pseudo délire des musiques nulles. Va vraiment falloir que t'arrêtes où je n'aurai plus aucune estime pour toi.
- Mais est-ce que tu veux tuer ma joie de vivre ?
- Oui ! On n'a pas besoin de joie de vivre. On a besoin de Bacon et Bataille. Est-ce que tu crois que Nan Goldin était heureuse de vivre ? Est-ce que tu crois que quand Antoine d'Agata baise une prostituée thaïlandaise, il est heureux ? L'art c'est une esthétique de vie. C'est pas danser sur Jean-Jacques Goldman...
- Oui mais...
- Est-ce que Nan Goldin passait l'aspirateur à chaque fois que c'était sale, comme toi? Tu perds ton temps.
- Et est-ce que Nan Goldin te préparerait le petit dej' ? Non ? Bah démerde toi.
- Ok je ne mange pas. C'est ça les artistes
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Evidemment s'il faut avoir tué quelqu'un et prendre de l'héroïne pour avoir une quelconque valeur...

- Aux Beaux Arts y'a un mec qui a tué quelqu'un y'a deux ans! Bah tu vois, c'est le seul qui fait des trucs convenables...Toi, à part passer l'aspirateur tu fais quoi ?
- Mon master. Je fais des mémoires, et apparemment ils sont bons puisque j'ai des..
- Oui mais à part ça ?
- Ca prend déjà beaucoup de temps...Sinon je regarde des films de Kitano...
- Je le savais ! A quel moment tu prends de la cocaïne ? A quel moment tu sors hurler nue dans la rue ?
- Hé, si tu veux sortir avec une droguée nudiste vas y, mais laisse moi tranquille.


Photo de Nan Goldin.

David Boréanaz était un dieu quand j'étais en cinquième.

DAVID BOREANAZ ETAIT UN DIEU QUAND J’ETAIS AU COLLEGE.


Quand on s'est rencontré, tu m'avais dit que je ressemblais à un petit ours et ça m'avait vexé. Mais il faut bien avouer que c'est vrai. Je ressemble à un petit ours, je ressemble à un petit ours, c'est comme ça. J'aurais préféré être Pénélope Cruz mais qu'est ce que tu veux. Au début de notre relation, un soir je t'ai appelé.

- Allo?
- Oui ça va? Je suis dans le coffre d'une voiture et toi?
-??
- Alors quoi de neuf?
- Mais tu vas bien?
- Oui oui.
- Pourquoi t'es dans un coffre?
- Je sais plus trop. Ca devait être pour rigoler.

En fait c'est qu'il n'y avait plus de place dans la voiture et comme t'étais tout bourré tu t'étais fait arnaquer.

- On dirait que ça serait Boris dans le coffre...
- Ouais! Super c'est moi! La chance!

Et voilà maintenant t'es tout névrosé à force d'avoir fait n'importe quoi dans ta jeunesse.

- On va à la piscine?
- Non j'aime pas la piscine. On se baigne dans la sueur des gens.
- Mais c'est de l'eau du robinet avec du chlore...
- Ca c'est ce qu'ils disent. Mais c'est la sueur des gens. En tout cas à Rouen ça a toujours été comme ça.

C'est ça. Et puis t'as super peur des clochards.

- C'est normal, quand j'étais petit y'avait un clodo qui m'agressait à chaque fois dans le métro. Il criait mon nom et me laissait pas partir.
- Comment il savait ton nom?
- Bah je lui avais dit. C'était Aurélien...

Sinon, je voudrais dire merci à tes sœurs de t'avoir offert un harmonica à Noël.

- Allo ? Oui Bab', ça y est j'ai rendu mon mémoire et..
- Pfu pfu pfu, pfu pfu ! Pfu pfu, pfu !
- Hé je te parle, tu me fais quoi là ?
- Je te fais un concert ! Ecoute c'est un concert d'harmonica !
- Tu fais pas un concert tu joues n'importe quoi.

A chaque fois que je t'appelle tu veux faire un concert. Tu sais, si tu as travaillé toute l'histoire de l'art pendant deux ans avant de peindre, tu devrais faire pareil pour l'harmonica. A mon avis il te faut au moins trois ans de théorie sans toucher à l'instrument. Ou bien si tu veux je te l'échange contre un sweat. Un sweat qui ne fait aucun bruit, un sweat tout doux.

- Non non je garde l'harmonica ! Quand j'exposerai mes photos, je mettrai un masque de cochon et je déclamerai des vers. Et puis pfu pfu un peu d'harmonica. Ils vont adorer aux Beaux-Arts. Et si en plus je me mets tout nu dans l'amphi avec E. F. ...
- Mais t'es pas obligé non plus.
- Ca n'a rien à voir avec du sexe hein. Ca en aura l'air, mais c'est pour le projet. Et puis c'est pas vraiment une fille, je veux dire elle est pas vraiment sexuée.

Nan ça c'est toi qui a un problème de vision. Elle est sexuée je t'assure. Y'a d'ailleurs un truc étrange qui s'est produit. Tu m'as toujours dit que dans ton école les filles étaient moches.

- Toutes ? Toutes de toutes les années ?
- Oui ! C'est fou hein ! C'est incroyable, on dirait qu'à Nantes ils recrutent exclusivement des moches.
- Oui dis donc.

Et puis quand on les croise ça ou là, je découvre que ce sont des bombasses.

- Ah t'as vu cette laideur. Des fois la nuit j'en fais des cauchemars.
- La fille qu'on vient de croiser ?
- Oui, je sais pas comment elle fait. La sécu devrait lui payer de la chirurgie esthétique ou un truc du genre.
- ???

Photo de J.H. Engström.

Maintenant il revient à moto.

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Avec une combinaison noire et un gang de Yamakasi composé de ses copains de seconde. Il sait plus quoi inventer. Dans mes rêves c'est n'importe quoi. Mais il faut noter que c'est jamais du David Lynch. J'ai beau regarder les épisodes de Twin Peaks tous les jours, c'est jamais du David Lynch. C'est plutôt à base de Jérôme de Premiers baisers. J'ai pas encore rêvé de Christophe Rippert mais ça ne saurait tarder. Il ferait partie de l'équipe de Yamakasi de mon idole du lycée, y'aurait aussi mes copines de collège, on écrirait « ciao je t'adore » sur du papier Didl et voilà. Tous les jours je lutte pour faire des mémoires qui ont l'air intelligents sur différentes choses intelligentes comme Platon, la philosophie classique allemande et Marx, Nietzsche, Leibniz, et la nuit je pourris tout en rêvant de mon idole du lycée qui écoute de la techno.

- Allez tu veux pas écouter Jean-Louis Murat ?
- Non merci. Là j'ai mon CD de « Daboudi dabouda, daboudi dabouda ».
- Ah ouais la fameuse chanson. C'est sûr que c'est bien...


Ca veut peut-être dire que je dois me reconvertir.

- Hé cette nuit j'ai eu une idée pour mon mémoire sur la philosophe médiévale, j'ai eu un flash ! Je vais traduire le latin Moyenâgeux d'Abélard avant d'en faire un commentaire en latin classique !
- Ah ouais. Moi j'ai pas rêvé de Hegel, donc forcément j'ai pas eu d'idée.
- Ni de Marx ?
- Non. C'est étrange hein. Pourtant la nuit dernière j'ai rêvé de la critique de Bachelard par Meyerson.

C'est ça ouais. Ca c'est ce que je dis à la fille timide qui a plein de cheveux quand je la croise dans les couloirs. En réalité j'ai rêvé qu'on était toutes les trois avec mes copines de lycée dans une voiture et y'avait un mec qui faisait un coma éthylique devant. Y'avait ma copine bourrée et mon autre copine douce et gentille. Et moi.

- Tiens on est réconciliée ? J'ose pas demander après elle va se souvenir qu'elle me parle plus parce que j'étais une hystérique.

T'inquiète je suis plus hystérique. Je suis calme et bienveillante. Oui oui. Mais pour les rêves de Paul sur une moto, Paul a une combi noire de Jackie Chan ça commence à suffire. Ma vie vivante est assez éprouvante pour qu'en rêve on me laisse enfin tranquille. Trouver un appart, tout déménager une quatrième fois. Hériter du vieux canapé qui sent le poisson. Nettoyer l'appartement, ne pas vomir devant les éponges pleines de poils. J'ai rien compris la locataire d'avant a laissé des poils partout. Des poils. Sur le parquet, dans le frigo, en haut des placards. Qu'est ce qui lui est arrivé à cette fille ? Elle a été prise dans un ventilateur ou quoi.

Photo de Daido Moriyama.

Souvent je rêve que je rate ma terminale S.

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- J'y arriverais jamais ! Je sais même plus comment on fait une dérivée...Merde, merde, c'est aujourd'hui le contrôle.

Alors que ça ne m'a jamais préoccupée plus que ça en vrai. Et puis je savais faire une dérivée. Mais dans les rêves c'est des dérivées bizarres exprès pour donner le stress. Et souvent je rêve de l'idole de ma terminale. Et de ma troisième, de ma seconde, de ma première, d'après mon BAC même si ça fait trois ans que je l'ai pas vu. Ca se trouve il est devenu une femme et se fait appeler Kitty. On sait jamais. Mais dans mes rêves il est juste un peu plus mastoc. Pas de Kitty à l'horizon.

- Salut. Je t'ai fait peur, excuse moi. Ah au fait c'est toi que j'aime depuis toujours.
- Ah c'est bien, mes rêves sont branchés en direct sur Plus belle la vie. Ninon est partie tuer son père qui est en fait le frère de Fredo qui l'aime depuis toujours ?
- Non. Je t'aime depuis toujours, et en plus je suis vachement beau. Oublie vite que j'écoute de la techno et partons ensemble.
- D'accord.


Photo de Daido Moriyama.

L'été meurtrier. On a voulu tuer les BB Brune.

L'ETE MEURTRIER. ON A VOULU TUER LES BB BRUNE.


Comme je suis séditieuse, je reste avec toi et j'essaye de comprendre les embrouilles de Secret story. Je reste avec toi regarder La montagne sacrée de Flugebung, un film sans histoire, sans personnages, avec Jésus et des milices de crapauds conceptuels attaquants. Et je regarde le clip des BB brune en me disant que le mec est quand même mignon.

- Mais il est nul ! C'est un branquignol !
- Il a quand même le droit de vivre non ?
- Je préfèrerais pas. D'ailleurs à un festival, mes amis ont hué le groupe en leur jetant des tomates pourries qu'avaient amenés des punks qui passaient par là. Dans Télérama ils disent qu'ils se sont fait lyncher. Et bah c'était par mes amis ! Ma vie est classe hein. Quand on est ensemble on se retrouve toujours dans un bois à échapper à un sanglier, ou dans une bagarre de rue au couteau, et après on fume des cigares en buvant du bourbon dans un squat de Rouen. On parle de photographie japonaise, on fait des expositions sur des péniches, des courts métrages sur la solitude et on crache sur les BB brune.
- Mais moi mes parents sont à au moins 60% sains d'esprit.
- Ok j'ai perdu.


Photo de Sally Mann.

Indiana Jones au pays de communistes.

INDIANA JONES AU PAYS DES COMMUNISTES

On avait décidé avec Pauline Debarbate d'aller voir Indiana Jones. Ce devait être une soirée de combat à l'épée mal aiguisée en équilibre sur une voiture qui parcourt la jungle à toute allure sur deux roues dont une crevée, sans essence (et va trouver Total-Fina en pleine Amazonie), pendant un orage magnétique contre des communistes-médiums aux cheveux parfaitement coupés. Tout en tombant dans des chutes d'eau sans mourir. Et sans lâcher les épées. Balèze.

- Et j'suis même pas mouillé ! Mon chapeau m'a protégé. Si si.

Ca devait être une aventure surtout sur l'écran du ciné place de la Bastille. Ca changeait des films au Champo, cinéma qui passe des films contemplatifs, genre Godard vu par un japonais qui chorégraphie pendant deux heures la mort d'un mec poignardé.

- Tu sais, Chihiro là. Princesse Mononoké...
- Tu veux dire Yoshida?
- Oui. Le film où le héros a une épée en travers de la gorge, il parle vingt minutes il s'en fout. Et ses cordes vocales ? Elles sont pas coupées peut-être ? On me le fait pas à moi!

Alors que dans Indiana Jones, tout est simple, y'a des extraterrestres en verre, des jeep et c'est marre. Alors on se baladait tranquillement en direction de Bastille, quand tout à coup Ivan Lebolloch nous bloque la route. Il est devenu fou d'avoir fait trop d'UV où de s'être trompé de couleur de fond de teint, il lance un pot de fleur en travers du trottoir.

- Coupé, on la garde.
- Ouah, il est vachement fort pour lancer des pots de fleurs dans des films, disaient les uns.
- Il joue pas dans Cordier juge et flic ? disaient les autres.

Avant même Indiana Jones contre les communistes, on avait tout vécu mon petit monsieur. Et Pauline qui sait enseigner la droite et la gauche aux chiens. L'Amérique a tout à nous envier.

Photo d'Hosoe.

Oh Oh

AUX SOMBRES HEROS DE L'AMER QUI ONT SU TRAVERSER LES OCEANS DU VIDE.

Ce matin j'ai eu un vertige de l'amour.

- OH oh vertige de l'amour...Quand Gisèle clape dehors.
- T'as pas eu un vertige, tu t'es évanouie comme une chochottte parce que tu t'étais coupé au doigt..
- C'est bon, c'était pour faire glam rock!

Photo de J.H. Engström.

Quand tu me réveilles à trois heures du mat'

pour me faire un calin et rigoler, c'est un signe de la vitalité de notre couple. Quand à trois heures du matin je me réveille pour toi, tu vois bien que c'est un signe de vitalité de notre couple. Quand on parle d'Aurélien et la littérature, c'est surtout parce que t'arrives pas à dormir.

- Et si on inventait des histoires qu'Aurélien aurait pu écrire ? C'est l'histoire d'une lesbienne unijambiste qui se fait séquestrer. A la fin elle meurt. C'est l'histoire d'un petit garçon épileptique. A la fin il meurt dans d'atroces souffrances.
- Hum ?
- Ah, je t'ai réveillée.
- Non tu vois bien.
- C'est l'histoire d'un fantôme qui séquestre une lesbienne unijambiste, et ils meurent tous les deux à la fin. C'est l'histoire d'une cassette vidéo. Et tous les gens qui la regardaient mouraient dans d'atroces souffrances.
- Tiens, c'est Aurélien qui a inventé The Ring ?
- Il l'a écrit mais c'était déjà pris. Alors il s'est rabattu sur l'histoire d'un château hanté par une jeune fille assassinée là des centaines d'années plus tôt.
- Il a écrit une histoire de Scooby-do ?

Je te jure que j'ai vu Chantal Goya à la Gare de Lyon.

Je reconnais des gens dans la rue mais tu me crois jamais.

- Hé regarde, c'est Mickael Jackson ?
- Mais non c'est un petit asiatique !
- Il a peut-être changé encore une fois ! Tu me crois jamais t'façon.

Juillet sous la pluie.

J'aime quand on rentre dans la nuit après avoir écouté ce con de Jean-Louis Murat, qu'il pleut et qu'on patauge dans l'eau. Qu'on rentre dormir sous notre tente mouillée, dans nos duvets mouillés. Quand le même jour à quatre heures du mat' y'a les cons d'à côté qui branchent les connes de l'autre côté.

- Si on allait faire de la sodomie dans un hôtel?
- Oh mais je ne couche pas le premier soir monsieur, hi hi hi!
- Mais elle suce!
- Dominique, on avait dit stop.
- Allez les filles, on va à l'hôtel, les enfants se débrouilleront bien tous seuls.

J'ai aimé aussi les pâtes cuites dans les toilettes à cause du vent qui éteignait le butagaz, et quand je repense à toi amenant la casserole aux toilettes dans ton vieux jean, je t'aime (comme un fou et comme un soldat).

Aurélien, le retour.

JE DONNE UN TITRE A MON ARTICLE

Aussi appelé le retour d'Aurélien la momie, ou la vengeance d'Aurélien, ou encore Aurélien et le surfeur d'argent. Aurélien nous appelle en pleine nuit pour nous dire sa haine de l'humanité.

- L"humanité, je l'aime tellement...que j'en deviens misanthrope. Je ne pourrais jamais laisser un mec mourir comme ça devant moi, et le piétinner.
- Heureusement..
- Mais j'ai quand même envie quoi. Des fois j'ai envie d'entourer la maison de mes voisins de barbelés et de la brûler. Je pense que c'est normal, que c'est un sentiment humain. Enfin si je pensais pas ça, je serais parfait, c'est impossible.
- Ou juste pas un psychopate, ça serait déjà ça.
- Quoi?
- Non rien, j'ai dit, attention si tu veux brûler tes voisins, fais le la nuit pour qu'on ne t'identifie pas, c'est déjà ça de gagné au procès.


Aurélien paraît lucide tendance hitlérienne, mais son agressivité est inversement proportionnelle à sa tristesse (et à sa concentration d'alcool dans le sang).

- Hé toi, je te baiserais bien.
- Hihi, mon copain est à côté, ne dites pas ça.
- Si je te baiserait bien allez viens on fait ça vite fait aux toilettes.
- Hé toi tac tac bim bim tu fais quoi avec ma copine?
- Bah je voudrais bien la baiser.
- Ah oui? Viens dehors qu'on en parle.
- Nan je veux pas y aller, tu vas me taper. Je suis peut-être bourré, mais je sais que tu vas me taper.


Et puis finalement y'a pas besoin d'être dehors pour se faire taper.

Photo de Daido Moriyama.

mardi 9 juin 2009

Une soirée à la chicha,

à base de post it sur le front , à base de jeux de mots bidons tels que " Alain s'empêtre dans son gilet ". Rassinoux n'avait pas branché son cerveau.

- Nan! Ca peut pas être Alain Gillot Pétré...
- Si! C'est lui! Rassinoux, écoute moi!

Il n'y a que Rassinoux qui n'a pas entendu. Peut être elle est raciste d'Alain Gillot Pétré ou un truc comme ça.

- Hum...Un gilet...
- Rassinoux! Alain dans son gilet s'empêtre! Il fait la pluie et le beau temps!
- Hum...Le mec de la météo avec plein de cheveux? Un jour il avait mis une chemise, on aurait dit qu'il s'empêtrait dedans. Le gilet c'est un piège je suis sûre.

- Rassinoux! C'est pas un piège! Alain Gillot Pétré! C'est lui!
- Alors...Sinon c'est un truc dans le textile....Un gilet qui s'empêtre...Un gilet champêtre? Un gilet d'agriculteur?
- Merde! C'est Alain Gillot Pétré!
- Marine, pourquoi tu lui as dit! Elle allait trouver toute seule!