jeudi 30 décembre 2010

Chauffe Marcel, chauffe

Quand j’étais à Dreux, juste avant la soirée de Noël ; quand personne n’était encore arrivé et que tout le monde était parti (littérature), j’écoutais Brel à fond les ballons près du chauffage. On écoute souvent Brel à la maison. J’aime bien sa diction, mais il faut sortir la corde. C’est comme Houellebecq, il vaut mieux être en bon état avant de s’y engouffrer. Quoique le son réglé très très fort, ça peut être dynamisant (alors sans avoir rien que la force d’aimer, nous aurons dans nos mains, amis, le monde entier). Et j’ai un problème avec les instru : je ne supporte que celles des années soixante-dix. Après c’est n’importe quoi (arrêtez de remasteriser les chansons à la flute traversière et au xylophone, ça n’existe pas).

C’était un très bon Noël. J’aime bien l’image que j’ai dans ma famille. Elle est très imprégnée de mon enfance, pour les gens que je vois peu. J’étais mignonne et mes cheveux étaient très longs et brillants. Si je devais avoir un enfant, je m’aurais bien moi-même. Pourquoi pas me cloner d’ailleurs. Je suis sûre que Nicolas Sarkozy a envie de se cloner. Pour que la France profite de lui à l’infini. J’étais en avance -où est passée l’avance, si c’est possible de la reprendre-, mon frère était tout petit et c’est moi qui décodais ses borborygmes quand il voulait parler à quelqu’un. Je comprenais tout ce qu’il disait. Je m’en rappelle bien. J’étais une petite chose très aimée, et ça c’est le confort maximal.

jeudi 23 décembre 2010

La taserothérapie.

Pour des raisons orthographiques, je suis allée sur le site de Taser France. Et bah mes aïeux, comme dit mon père. Des études scientifiques menées sur trente-deux sujets (même pour tester des yaourts, on prend plus de personnes) démontrent que le taser ne provoque pas d'arrêt cardiaque.
Paraît-il que c'est même encore mieux sur les sujets drogués à la cocaïne, ceux-ci ne risquent absolument pas l'arrêt cardiaque, étant donné que la cocaïne accélère justement le rythme cardiaque. Donc par un effet de compensation prouvé scientifiquement sur absolument personne, le mec tasé est censé reprendre un rythme normal dès qu'on l'a électrocuté. D'ailleurs, si vous souffrez de troubles cardiaques, prenez de la coke, appelez la gendarmerie qu'on vous mette un petit coup de taser. Et voilà.
Sur le site, il y a une photo de Brice Hortefeux, et cette inscription "taser contribue à la paix civile". Ils ont oublié que le taser a aussi une utilité médicale, qu'on peut le manger en sauce à Noël et que les enfants l'adorent.

mercredi 22 décembre 2010

Avant,

je n’avais pas de raison de boire de l’alcool. La vie était facile, je ne travaillais pas, je ne sais pas ce que je faisais, mais tout allait bien (je regardais Dawson et puis ensuite je suis entrée à la Sorbonne).
Maintenant que je me rends compte du binz que c’est que d’être une classe moyenne, j’ai tout à coup envie de me fracasser le foie. Les gens qui travaillent dans les collèges sont des handicapés mentaux. Ils n’aiment pas la recherche, ils n’aiment pas la culture et ils sont cons. Quelqu’un devait le dire. On n’a qu’à tenir un centre aéré à la place, ça sera pareil. Je pense qu’on peut emmener les élèves bien plus loin que les concours de bras de fer, mais il semble que je sois la seule dans ce cas.
J’ai envie d’aller à la BNF tous les jours, de lire des socialistes du XIX° siècle et de marcher dans les couloirs vitrés du rez-de-jardin. D’aller à la piscine et de mettre des chemises en jean (rien ne m’en empêche actuellement, mais j’avais envie de le dire quand même).

Il y a tellement de choses qui nous plongent dans le désarroi. Mais si je devais n'en citer qu'une, je dirais: les chorégraphies dans Highschool musical 3. Surtout celle avec les voitures. Tout ça pour un carburateur.

lundi 20 décembre 2010

Il va peut-être falloir commencer à s'inquiéter.

Ou bien je vais passer à la jamaïcaine (la piscine demande trop d'efforts).
J'avais fait une playlist avec que des musiques qu'on peut se foutre de leur gueule, pour écouter des fois, comme ça. Avec Lara Fabian. Le moment décisif, c'est quand j'ai remarqué qu'on pouvait chanter trois minutes ininterrompues de lieux commmuns. C'est quand même beaucoup, elle a certainement dû s'entraîner. Et en même temps, j'ai trouvé des similitudes avec mon propre cas au niveau de "l'histoire". C'est exactement là qu'il faut commencer à s'inquiéter.

Avant quand je me sentais rejetée

ou socialement inadaptée, je me disais, et alors, moi et mon mec on est trop cool et on s’en fout bien de toutes vos gueules. On va à pieds d’Hôtel de ville à Bastille et on va voir des galeries que personne connaît. A Noël il m’offre un gros livre de Nan Goldin et des chaussettes Minnie. Bon, maintenant, je suis toute seule, et quand j’ai un problème de socialisation, j’écoute ma playlist deezer et je mange des Spécial K. C’est nul (et je crois que ma famille a remarqué que les boites de céréales disparaissaient).

dimanche 19 décembre 2010

Depuis que je suis seule et que plus personne ne me connaît,

j'aurais pu avoir des accès d'angoisse. Finalement, il suffit de se tenir occupé. C'est fou tout ce qu'on peut faire comme ménage, dans 13 m². On pourrait manger dans mes placards et dormir sur mes toilettes (ce que techniquement, je fais quasi déjà à chaque fois que je m'allonge dans mon lit. Mais c'est pratique, comme je dis souvent à mes petits élèves qui vivent dans 200 m² car dans leur famille on est dentiste de père en fils depuis 1904: on peut à la fois ouvrir le frigo, prendre un livre sur l'étagère et se brosser les dents, tout en restant dans le lit. De ce point de vue là, avoir 200m², c'est bien moins pratique).

Je suis complètement jetlaguée-heu.

C'est trop le jetlag en ce moment laisse tomber. Comme les blogueuses mode, je vais à New York, je me prends en photo toute en orange à Central park, et je reviens à Paris, après une nuit dans un hotel vintage.

Non je déconne. Je suis à Dreux.

Mais vous savez ce que j'aimerais bien faire. J'aimerais bien aller en train dans des capitales européennes, visiter tous les musées, aller dans les vieux hammams et manger des trucs dans les rues. Voilà. Je pense que je porterai des fausses converses LaRedoute et que ma frange sera mal coupée par mes soins.
On n'est pas dans la merde pour ma séance photo avec un poncho mexicain Marc Jacob et des Louboutin rose rouge violet bleu, séance photo qui s'intitulera "Marie-Madeleine, pécheresse parmi les pécheresses, le thème de la coercition et du corps dans la littérature biblique" (depuis que je mets du khôl et que je fais semblant de loucher, je ressemble vachement plus à Pandora).

vendredi 17 décembre 2010

Ce que j’aime bien dans le fait d’avoir quelques amis qui ne sont pas aussi cons que les gens avec lesquels je travaille ; c’est qu’ils ne sont pas aussi cons que les gens avec lesquels je travaille. Et ça, ça n’a pas de prix. Vraiment.
Je dis ça parce que les pions me rejettent en bloc, même si je n’ai jamais adopté une attitude condescendante à leur égard. J’aurais pu dire « mais oui tu vas intégrer une école d’architecture, à vingt sept ans et ce, même si en neuf ans, tu n’as validé qu’une licence 1 de LEA, que tu vis encore chez ta mère et que tu parles comme sur skyrock (apparence de cool qui séduit les quatrièmes les plus idiots, mais vide sidéral inside the brain -bilinguisme )» etc. Je les ai toujours respectés ; j’ai même essayé de les valoriser pour éviter qu’ils ne se suicident en cours de route.
En fait, je suis au collège. Et le collège n’a jamais été fait pour moi. En 1999 comme en 2010. C’est pas pour moi, c’est pas pour moi, quoi que je fasse, je suis impopulaire parmi mes contemporains. Heureusement que les élèves m’aiment bien, parce que je suis bonne dans ce travail (en même temps, à côté des handicapés mentaux qu’on se trimballe dans l’équipe, même Benjamin Castaldi pourrait briller) –et que j’ai un humour ravageur (que je les aide en maths).

mercredi 15 décembre 2010

Depuis que je suis métrophobe,

j’essaie de me soigner. J’ai travaillé surtout sur la une. Maintenant je la prends presque sans aucun problème. Sauf la nuit. La nuit, ça ne va pas être possible. Sauf si Djamila m'accompagne (en échange d'une Internet Explorer 8). De toute façon, cet été, je me rappelle qu'elle a perdu sa chaussure droite dans les douves du château de Vincennes, et que je lui ai prêté une tropézienne achetée chez un chinois de Châtelet (gros sacrifice). Donc, bon. On a comme qui dirait une dette qui nous lie.
Hier j’ai finalement compris que tu ne m’aimais plus et ça m’a bien fait mal aux fesses. Tu ne sombrais pas dans une maladie funeste avec pertes et fracas, c’est simplement que tu préfères dormir plutôt que de me parler, au contraire de tes amis, avec lesquels tu préfères faire des soirées plutôt que de me parler. J’aurais sûrement dû m’en rendre compte plus tôt. Quand tu m’as quittée par exemple. Je savais bien que ça aurait du me mettre la puce à l’oreille.

vendredi 10 décembre 2010

En ce moment, je suis tellement crevée, qu'on pourrait me demander n'importe quoi, je dirais oui, pour peu qu'on arrête de me parler (ou de me crier dans les oreilles, référence aux collégiens que je vais égorger). Je suis tellement fatiguée que quand ils me parlent, je réponds "chut chut". Je n'avais pas prévu que ce job serait si physique. Ils me poursuivent même dans la rue, devant chez moi, ils me font "bouh" aux arrêts de bus, ils me demandent des cours de maths pendant les vacances et quoi? Pour cinq cents euros par mois, tu crois que je vais venir repeindre ta chambre et préparer ton goûter aussi? (Heureusement qu'il y a deux trois redoublants que je checke et qui me vendent de la drogue, sinon ça ne serait pas supportable)
Quand on va chez Mélanie, on mange des pizzas intitulées Internet explorer 8, et on fait les tests amour du Cosmo une fois que tout le monde est parti. La dernière fois, j’étais une odalisque qui électrise les hommes de son pouvoir sexuel. Voilà pourquoi je n’achèterais jamais Cosmo, même si ma vie en dépendait. J’achète Glamour. C'est mon côté moqueur et léger.

Pour quelques billets de cent, ça part en giclée de sang (carrément)

En ce moment, je vais crever. Ce travail va me faire crever (d’abord, il faudrait que j’atteigne mon poids de forme, ensuite, je descendrai en dessous et je crèverai). C’est en partie pour ça que je n’écris pas trop. Mais je reçois des mails « oui, ça va bien, moi aussi, allez écris des trucs, ça me fait bien rire, c’est protestataire et léger, frais et pulpeux, moderne et moqueur » et d’autres allitérations. Si vous m’aimez tant que ça, trouvez moi un mec et un appartement plus grand. Merci.

samedi 27 novembre 2010

Brûle brûle, Babylone brûle, je veux t'entendre crier, faut que tu hurles.

Que la chaleur fasse fondre les barreaux des cellules. Qu'elle incinère ton système qui part en testicule. Faya burn. Brûle, Brûle, Babylone brûle, je veux t'entendre crier, faut que tu hurles. Tu dis qu'on avance mais en fin de compte on recule. Un morceau lance-flamme pour la jeunesse qui t'encule (la nostalgie)

Ma principale inimitié en ce moment : Nadine Morano. Même pas la peine Nadine Morano. C’est incroyable comme son racisme passe mal.

Rien à voir. J’ai remarqué que face à la profonde idiotie, on doit vraiment se concentrer pour remettre bien tout en ordre. J’avais une élève qui faisait des mathématiques freestyle. Il a fallu que je pense à la formation de tous les principes d’algèbre qu’on utilise machinalement pour mettre fin au doute dont elle était l’instigatrice. Ca m’a donné mal à la tête.
Ensuite, dans Qui veut épouser mon fils (un élève m’a dit que je ressemblais à une fille du truc, j’ai du regarder pour l’identifier. J’ai vu qui elle était. Je suis contente, c’est mieux que Luce de la Nouvelle Star, à laquelle j’étais censée ressembler en septembre. J’ai un peu maigri à force de courir partout. C’était donc ça la solution) :

- C’est lui le principal investigateur de la chose.

Et là j’ai du vraiment réfléchir pour trouver la phrase correcte correspondante (non ce n’est pas un investigateur de la police de New York).

mercredi 17 novembre 2010

Selon le milieu que je fréquente, mon niveau de langue varie (incroyable). Trois ans à la Sorbonne à écouter des cours et à lire des livres dans un français parfait: je jouissais d'un niveau de langue tellement cool que Boris était énervé. Trois mois au collège, et mes mots préférés sont "grave" et "psahtek". Merci les gars.


vendredi 12 novembre 2010

Aujourd’hui, j’ai eu un cours de didactique avec Edith Piaf.


- Non, rrien de rrien, non, je ne rregrrette rrien.

Voilà. C’était très rigolo, surtout quand il a dit « l’aire géographique de la francisation sous la troisième République ».

dimanche 7 novembre 2010

En attendant, il reste comme d’habitude les clips de Sarah Connor.


Je recommence à avoir mal à l’épaule (la crise cardiaque). Je vais devoir reprendre le sport qui fait transpirer pour m’écrouler à la nuit tombée, sans crises d’angoisse de chochotte. La tuile.

Pour couronner le tout, hier soir, j’ai rêvé de mon idole du lycée qui revenait du royaume de l’extrême droite, et il ne me détestait pas (pourtant je sais très bien qu’il me déteste). Là on touche le fond. Je vais peut-être acheter un animal de compagnie, ou faire ma vie avec un cinquième qui est amoureux de moi, je ne sais pas.

samedi 6 novembre 2010

De la boulangère à mes petits élèves, tout le monde me dit que les cheveux orange pâle c'est génial. Soit vraiment, j'ai autour de moi une communauté dont je suis le gourou, soit le orange me va bien. Après tout. Je vais m'acheter un pantalon en cuir pour voir, tant que j'y suis.

vendredi 5 novembre 2010

Je regardais une bande annonce sur allociné,

et un mec a posté en commentaire: « les actrices sont aussi charismatiques que des gobis morts ». Je pense qu’il fallait que tout le monde rigole à cette blague. Les gobis sont de petits poissons qu’on pêche quand on n’a rien à faire (exemple dans une phrase : « tiens et si on faisait une friture de gobi, ça n’a pas de goût et on ne mange que le gras »).

Sinon à la liste des mots vraiment trop cons employés couramment dans un sens approximatif, on peut ajouter « frais » (trop 2008). Mais surtout c’est n’importe quoi, c’est vraiment un truc que je n’ai jamais dit. Pourtant, j’ai utilisé « comme as», « trop de la balle » et j’en passe.

jeudi 4 novembre 2010

Me, ma chevelure flamboyante and I.

Cette année les gens que je cotoie à Paris III sont gentils -il se trouve ça et là quelques personnes non complètement biatchisées. Preuve en est: ils disent, au mépris du sens commun, que cette couleur orange pâle me va comme un gant. Ca fait toujours plaisir d'entendre des mensonges (surtout avec la tête que je me paye).

mardi 2 novembre 2010

J’essaye de trouver des photos

de mon frère sur facebook, aux soirées de son école privée où les gens portent des polos roses pâles et la coupe Zac Effron. J’aime pas trop bien ça, même s’il va peut-être pouvoir aller en vacances sur l’Ile de Ré et prendre de la cocaïne gratuitement grâce à ses nouveaux amis (ce qui est exactement le rêve de ma vie).
Comme prévu, j'ai fait une coloration blonde et mes cheveux sont devenus orange. Je voulais justement porter des stigmates pour ne plus avoir cette bonne tête de bourgeoise (mais si j'avais pu être blonde Kate Moss, j'aurais oublié les stigmates).

jeudi 28 octobre 2010

Avec Djamila, on entretient une amitié qui repose pour une part sur l’adéquation de nos idées politiques.


- Hé Marine, je suis républicaine moi, en fait.
- Tu dis ça pour m’énerver.
- Exactement.


En fait elle est marxiste, mais comme c’est mal vu dans les facs de droit de Paris ou d’ailleurs, elle a du mal à se faire des amis.

- J’ai dit que j’allais manifester avec toi cet après-midi. Laisse tomber comment je suis passée pour une communiste.

Cet après-midi, nous sommes donc allées manifester. Tranquillement, on écoutait Saez dans les haut-parleurs ; moi je cherchais l’auto-collant « Je lutte des classes » mais je ne l’ai jamais trouvé. Quand des policiers en civils se sont regroupés (on les reconnaît à leur cuir, leur jean et leur tête vraiment effrayante – sans blague, j’ai cru qu’un groupe de néo-nazis venait chercher la castagne : c’était la police dis donc). Ils ont bien créé une grosse bagarre avec lacrymo et matraques, pour disperser la manifestation. Ils ont tabassé un mec qui était là juste devant les gens, avant de l’emmener pour le finir dans le camion.

- J’ai tout filmé, m’a dit Djamila toute fière.
- Tais-toi, tu veux mourir ou quoi.
- Et au tout début de la manif, tu vois le mec en jean avec un cuir et l’air constipé ? Il faisait semblant d’avoir l’air cool en écoutant un i-pod (il écoutait Michel Sardou ouais). Et bah c’était un policier en civil lui aussi. Il y en avait partout ! Après ils créent des bagarres et ils disent que la manifestation s’est mal passée.

Si toi aussi, tu crois au complot, je crois pouvoir dire que tu seras toujours en deçà de la réalité (et c’est George Bush qui a commandité le 11 septembre).


dimanche 24 octobre 2010

Je tiens à dire que ce soir j’ai refusé plusieurs invitations

pour rester chez moi regarder LOL. Maintenant on comprend pourquoi j’ai un blog, et pourquoi mon réseau de relations ne s’étend pas dans tout Paris (je pourrais mais je préfère les films nuls ; et puis travailler c’est fatigant je préfère dormir en dehors de mes heures de permanence au collège). A la fin du film, il y a écrit « inspiré d’une histoire vraie ».
Tu déconnes ! Une mère qui a une adolescente (qui va dans un lycée parisien avec les Bb brunes, c’est vrai ; ca peut paraître loin de la réalité quand on habite à Dijon par exemple. Moi-même j’habite dans le 94, et ça me semble loin de la réalité). Au-delà de ça, j’avais envie de dire : « inspiré d’une histoire vraie tellement intéressante… La prochaine fois filme ta fille bourgeoise au caméscope et regarde la le dimanche, mais ne nous emmerde pas Marcelle».

Oui souvent je préfère critiquer des choses déjà nulles à la base, plutôt que de parler du Tsai Ming Liang que je me suis commandé sur ebay. C’est un choix tactique, je m'entraîne. J’essaye d’obtenir un job comme Babilouf : rédacteur de n’importe quoi; j’espère bien qu’on m’enverra plein de merdes par coursier (à ce moment là, je pourrai considérer que j’ai réussi ma vie).

vendredi 22 octobre 2010

Aujourd’hui, journée tranquille.

Deux fois les pompiers, une émeute et une agression sur un pion (par un autre pion, c'est ça la nouveauté). Quant à ma matinée à Paris III, qu’on se mette d’accord : c’est toujours une fac pleine de biatches. Plus l’hiver approche, plus elles mettent de fond de teint trop foncé par rapport à leur carnation (elles veulent ressembler à Cathy Guetta c’est pour ça). Le jour où j’ai commencé à regretter de ne pas m’être inscrite à Paris IV (Pourquoi ? Mais pourquoi, me demandé-je tous les soirs en pleurant) c’est quand le sujet du cours de morphosyntaxe a été «genre ». « Genre t’es gentil », ou « genre » utilisé tout seul. Ensuite on en est venus à chercher une couleur de rouge à lèvre Chanel (rouge passion-euhen a dit une fille brillamment maquillée). Ensuite on a cherché pourquoi les filles disaient « euhen » à la fin de certains mots, et puis j’ai sorti un lacet et je me suis pendue. Ensuite au séminaire sur Eugène Sue le prof a inséré un quart d’heure «échanges divers ». Par exemple, il demande si quelqu’un ne veut pas aller faire des photocopies à la BNF pour un de ses amis (c’est même pas payé, le mec a vu la vierge comme on dit-euhen).
C’EST N’IMPORTE QUOI. Ma vie n’a plus de sens. Le temps passe, je m’agite, je m’agace et tout est inutile. J’ai perdu l’ambition, j’ai perdu l’envie de manger des pizzas et d’aller à la piscine. Non je rigole. Mais tout est tout de même en perte de sens.
Heureusement qu’on a des vacances dans l’éducation nationale (sinon on n’a qu’à attendre qu’ils se tuent tous entre eux et ça nous fera des vacances d'office), pendant lesquelles je pourrai lire les Mystères de Paris et la Nouvelle Héloïse, et quelques trucs d’ancien français. En cours je tombe toujours à côté.

- Et « viaus », qu’est ce que ça veut dire ?
- Le a s’est changé en e, le x a remplacé le s je dirais… « vieux »
- Et non ! Ca veut dire je « veux ». Et « Eve » ?
- Bah « Eve » ?
- Mais non « eau » ! Bon, allez, quelqu’un qui était dans mon cours de L3 ! A toi Marjolaine !

Il m’appelle Suzanne et c’est bon je me sens à la maison.

samedi 16 octobre 2010

Une fois j’ai réfléchi (mais après je suis retournée regarder Grey's anatomy), et je me suis rendue compte que je pouvais exercer à court terme, chacun des postes existant au collège. Jusqu’en troisième c’est l’autoroute. Les maths, la physique, la bio, le français, l’histoire géo. Je peux être prof de musique, j’ai douze ans de conservatoire derrière moi, je peux même être prof de dessin (j’ai vu tous les musées de Paris, de Berlin et de Budapest et je me rappelle de toutes les salles –mémoire visuelle).

Alors pourquoi je viens quatre fois par semaine les surveiller à la cantine, pourquoi on m’appelle par mon prénom (ou Suzanne voire Camille la moitié du temps) et pourquoi on me traite comme si j’étais la dernière des demeurées. Parce que j’ai demandé ce poste me direz-vous. Mais est-ce qu’on est obligé de traiter les surveillants comme des demeurés ? Je propose qu’on leur laisse généreusement le bénéfice du doute dans un premier temps et que dans un second temps seulement, on les traite comme des demeurés.

Je prépare le Cambridge certificate.

Tout ce qu'il faut pas faire pour montrer qu'on parle anglais. Je regarde Desperate Housewives sans les sous-titres merde, si c'est pas une preuve que je maîtrise be et have au présent, je ne peux rien faire de plus. Si, chanter What goes around de Justin Timberlake. Au delà, c'est plus de mon ressort.

vendredi 15 octobre 2010

J’ai une nouvelle élève,

une de mon collège (les enfants font la queue pour m’avoir). Cette fois-ci, j’ai réussi à imposer des tarifs exorbitants pour un cours de maths de quatrième. Donc je suis prête à lui apprendre à calculer moins trois par moins cinq autant de temps qu’il faudra.

- Bonjour, je suis la maman de Pimprenelle. Bon, pour les cours ça devrait aller..
- Oui, je la connais un peu, elle m’a l’air d’une élève normale.
- Oh elle n’est pas normale, elle est brillante !


Mais alors pourquoi je lui donne des cours ? La mère de Jean-Michou de la Grenardière, à Nantes m’avait aussi affirmé que son fils était un génie. Pourtant, il n’a jamais réussi à apprendre ses tables de multiplication. Il en était déjà à la théorie des quanta j’imagine.

Souvent quand ils sont vraiment pétés de thunes, les enfants sont des génies (c'est-à-dire que peu importe si oui ou non ils mettent en marche leur cerveau, ils auront un travail, par un jeu de relation quelconque). Moi, souvent, je n’ai pas envie de m’extasier sur les petits bourgeois, alors j’ai répondu « Ah oui ? ».

- Oui, le problème c’est qu’elle n’a pas confiance. Alors elle ne finit pas les exercices.
- Oh je vois.

C’est bien là tout le problème. Je propose qu’on l’emmène dans un spa, pour qu'elle se détende. D'ailleurs si on offrait un spa à tous les enfants du monde, ça règlerait pas mal de problèmes.

jeudi 14 octobre 2010

Il faut qu'on écrive un dialogue en anglais.

"Pretend you meet your ex-mistress. What hapens?". Qu'est-ce qu'il se passe de toi ouais. Non mais là il a craqué le prof normalien. Je ne viens pas à Paris III pour retourner en première. Si la prochaine fois il nous met un article sur le réchauffement climatique je me tire. J'en ai rien à foutre de l'anglais. Je perds déjà mon temps en cours de littérature, j'ai pas tout le temps de ma vie à perdre comme ça. Je dois utiliser le temps qui m'est imparti pour vivre d'une meilleure façon (après je vais mourir c'est pour ça).

mercredi 13 octobre 2010

Quelques fois

j’essaie d’entamer le dialogue avec les autres pions.

- Tiens ! Louis Garrel a réalisé un film. Je vous lis la description : on va bien se marrer tellement c’est bourgeois du vieux Paris. Laisse tomber. Bon, j’irai le voir quand même son film. Histoire de subventionner son appart de 200m² et son coiffeur.
- Quoi ? Mais pourquoi tu veux subventionner un appartement ? De…de qui ?

Et puis ensuite j’abandonne.

mardi 12 octobre 2010

Ma mère était quite a little bit énervée

non seulement que je sois gréviste au collège, mais que j’aille manifester en plus.

- Mais il n’y a plus d’argent, il faut bien travailler plus ! Il n’y a plus d’argent tu ne comprends pas. Bon. Tu ne comprends pas ça m’énerve. Je vais raccrocher. Tu viens pour l’anniversaire de mamie, mais je ne veux plus parler de ça.

J’ai trouvé rigolo son point de vue, selon lequel l’économie c’est l’industrie qui produit des biens matériels. Les services, les produits financiers ne comptent pas. Les bénéfices du capital n’existent pas. Il faut se lever à six heures, aller faire de la mécanique de précision ; modeler de l’acier et gagner son argent (l’économie c’est mon père quoi). Or comme la mécanique de précision est en faillite, il faut bien écouter le gouvernement (CQFD).

- Maman, prenons pas exemple une entreprise comme orange. Ils font beaucoup de bénéfices, qui pourraient être taxés, si même on restait socialiste.
- Mais ils ne peuvent même pas payer leurs employés, tu vois bien ! Ils ne fabriquent plus rien ! On ne peut pas payer les gens s’ils ne fabriquent rien ! On ne gagne pas d’argent si on ne fabrique rien !

Mes parents représentent les artisans presque féodaux, qui ont survécus à la mutation capitaliste. Ils soutiennent l’instance qui œuvre pour leur disparition sans vraiment l’apercevoir, c’est assez masochiste. On n’imagine pas tout ce qu’un individu peut supporter (par exemple notre maison tout en déco bateau). C’est ça le problème
.

lundi 11 octobre 2010

J'ai des projets.

Me faire faire un peeling agressif pour chasser toute trace de mes cicatrices d'acné adolescente. Me teindre en blonde. Me faire opérer des végétations. Un tatouage dans le dos (j'essaierai d'éviter les dauphins, les fées les fleurs et les cerises -apparemment c'est un motif à la mode dans le milieu des tatoueurs qui te refilent l'hépatite C). Je cherche encore quelque chose qui fasse sens et qui soit à la fois esthétique (sinon en dernier recours, je me ferai tatouer la onzième thèse sur Feuerbach au milieu d'une tête de mort).

Je serai ensuite une toute autre personne, je respirerai la crinière au vent; je prendrai le RER et je ne reviendrai jamais.

dimanche 10 octobre 2010

-Tu fais quoi ?
- Bah en fait... Tu connais Lisa. Elle a failli être normalienne, son film préféré est russe des années soixante, et elle lit de la poésie en allemand. Tout à l’heure dans le train, elle m’a dit qu’elle avait rigolé devant l’Arnacoeur. Donc je me suis dit que j’allais le regarder en streaming. Mais est-ce que j’avais le choix ? Apparemment non. C’est qu’il doit vraiment être drôle ce film. Comme Tout ce qui brille
.

AH AH AH -enfin bon, je le regarde quand même.

Sinon j’ai ouvert le site BigBetty mais je ne sais pas encore quelle connerie y mettre.

mercredi 6 octobre 2010

Des fois je dis d’un air geignard « je veux qu’on s’occupe de moi », mais personne ne s’occupe de moi, il faut se débrouiller tout seul.


J’aimerais bien que toi tu t’occupes de moi, mais le problème c’est qu’il faut d’abord que je m’occupe de toi. Je veux bien avouer que la création de ta personne a subi de nombreuses infortunes (ma famille, même UMP et légèrement raciste, est mieux que la tienne). Néanmoins, je songe de plus en plus à me reconvertir (depuis quoi deux ans).
Seulement, quand je vois la tête des mecs des autres blogueuses (v’la la tête des mecs, HORRIBLES) et leur dégaine (j’aime l’or, surtout sur les robinets), je me dis que je dois garder le mien, qui a l’avantage d’être beau et de pouvoir faire le guide dans tous les musées d’art du monde (et la vaisselle, mais très lentement); même s’il souffre de troubles majeurs et que je suis seule dans ce couple.

Au collège, j’ai définitivement pris le parti de ceux qui jouent aux échecs et s’habillent à la Halle aux vêtements.


A Paris III, il y a des cours d’anglais. Comme dans toutes les autres facs en fait. Mais cette fois-ci, on ne lit pas la cosmologie de Whitehead, ni la Siris de Berkeley. Non. On fait des débats (truc de hippie). « Au nom de la liberté d’expression, peut-on tout dire ? ».

- You can say what you want, you just have to do it with style.

Fut la réponse du mec le plus beau gosse de la classe selon les critères de MTV (en même temps ils ne sont que deux mecs dans la classe, et l’autre ne se lave pas les cheveux).

- On n’est pas dans la pub pour Puma là. Retourne à République boire des vodka-redbull Justin Timberlake.

Ai-je dit presque à haute voix (à Paris III, j’ai trop la confiance).
Maintenant, je suis sûre qu'il ne me chantera jamais Cry me a river en faisant la choré originale. J'ai tout raté.

lundi 4 octobre 2010

Entre Prince et Spring sur le grand domaine/ où toute beauté prise sans fin se démène

Quand je rentre chez moi, qu'il soit midi ou cinq heures, j'ai qu'une envie: me mettre dans mon lit, écouter Mustango et lire un Houellebecq. Si avec ça j'ai des bougies et du chauffage, c'est le paroxysme du bonheur.

Quand on travaille, on n'a pas le temps de réfléchir (ça tombe bien, à Paris III y'a pas besoin, par contre v'la le niveau en orthographe: ils ont abandonné le langage SMS dès la L2), on n'a donc pas le temps de ressentir une quelconque angoisse existentielle et ça je ne m'en plains pas.

Je suis allée voir La Cerisaie de Tchékhov à l’Odéon.

Laisse tomber. Jeanne Balibar parlait comme Fanny Ardant ; ou plutôt comme Florence Foresti qui imite Fanny Ardant, il faut imaginer le niveau. C’était tellement nul qu’une vieille au balcon a houhouté à la fin. Tchékhov s’est retourné dans sa tombe quand Balibar a hurlé sa réplique de fin « ma belle Cerisaie » (avec une emphase, on aurait dit la pièce que j’ai jouée en seconde).

Sinon désormais, je travaille quatre jours par semaine au collège, pour faire mes dix-huit heures.

- Je peux aussi venir le samedi, entre 16h30 et 17h15 si vous voulez.
- Non c’est bon. Par contre le mercredi, il nous manque quelqu’un entre 10h et 11h, ça ne te dérange pas ?

Ca va vite me déranger que je ne vais simplement plus venir du tout ouais. Comme ça j’aurai enfin le temps de lire la Nouvelle Héloïse (Je rigole. Mais j’ai un cours dessus. Ce qui est bien c’est qu’à Paris III, la prof a à peine mon niveau en Rousseau donc je vais juste avoir besoin de ressortir mes souvenirs de prépa. « La nouvelle Héloïse : c’est long, personne ne l’a lu, mais tout le monde fait comme si »).

Une petite bourgeoise attaquait une petite prolo, cet aprèm dans la perm’ :

- Quoi, t’aimes Gossip Girl ?
- Bah ouais.
- Mais dis-moi, tu regardes quoi comme films en fait?


Et moi je lui dis, non toi avec tes bottines à talons, tu regardes quoi comme films ?

- Moi ? Les bons réalisateurs français, Christophe Honoré, Jean-Louis Godard…

mardi 28 septembre 2010

Ca y est Betty n'a plus l'air d'aller bien; pourtant elle a de quoi s'acheter bien plus que de la semoule. La tête qu'elle se paye sur ses photos... La mode, désormais, c'est avoir l'air d'être en phase terminale du SIDA (trop cool).

Ce soir, c’est l’assurance du guépard.

Depuis que je suis allée à un cours de Paris III (ou était-ce un cours d’orthographe de troisième ? Il se peut que je n’aie pas quitté le collège cet après-midi), j’ai vachement bien intégré que cette fac est en carton (je vais me faire tatouer Paris 1 sur le bras). Je vais passer une bonne année, entre la lecture et mon activité de surveillance (qui consiste en réalité à crier dans la cour, à faire de grands gestes pour indiquer aux élèves dans quelle direction ils doivent se mouvoir, et à parler avec eux le reste du temps).

Je ne sais pas trop ce que fait ma voisine du dessous

(en tout cas elle met des pantalons de babos), mais dimanche, elle s’est prise pour une chanteuse de jazz, j’entendais tout. D’abord elle a fait des vocalises fausses. Puis elle est partie en freestyle (à mon avis elle s’entraîne pour la nouvelle star).

- Babidibou da, palapapa pa !
- AH AH AH !


Elle a peut-être entendu mon éclat de rire, parce qu’elle s’est arrêtée direct.
En passant, rien ne m’a plus éclatée dans la vie (excepté Tragédie et Disneyland) que travailler dans ce collège. Je ne peux pas nier qu’aller tous les jours les surveiller a vachement contribué à rétablir mon équilibre psychologique : maintenant je prends même le métro. Il y a des sixièmes qui m’adorent, elles me sourient de toutes leurs dents avec leur petit gilet à fleur. Les troisièmes viennent me confier leurs soucis d’adolescents.

- J’ai fait un suçon à ma copine, mais son père rentre ce soir. Il va me casser la gueule. En plus l’intendant nous a vus nous tenir la main et il a pris nos carnets.
- Ah mince.
- Sinon, tu penses que je dois me percer tout seul l’oreille avec une aiguille à coudre ?

dimanche 26 septembre 2010

Je ne me sens jamais en paix. Encore une fois, je devrais faire du yoga, mais cette année, mon impossibilité d’assister aux cours gratuits de l’université se voit justifiée par le fait que je travaille. Je ne sens jamais la satisfaction du travail accompli, il y a toujours le poids du travail à accomplir qui me rend loufdingue, et ce, depuis le bac. Là, bon, j’ai un master avec la mention que même les hamsters pouvaient décrocher dans cette fac (je sais maintenant que je suis au moins au niveau des hamsters). En passant, mon directeur de recherche m’a trouvée très sympathique, et il a précisé que c’est parce que je ne l’avais pas contacté une seule fois dans l’année, au contraire de tous ces étudiants insupportables qui veulent qu’on corrige leur travail (à force j’ai compris comment ne pas l’énerver). Bref. Je n’ai même pas ressenti une seule minute de satisfaction. Il y a fort à parier qu’après un dur labeur, j’aurai le CAPES de lettres, puis l’agrégation, puis un doctorat en philosophie. D’ici dix ans quoi. Mais je serai toujours ulcérée (ça doit venir de mon père ça). Je devrais peut-être faire carrière dans la surveillance, c’est très apaisant (une fois que les tympans sont habitués aux cris).
En attendant, je travaille sur ma respiration, et je retourne à la piscine. Le minimum quand on est privilégié, c’est d’être heureux, et d’apporter quelque chose au monde. L’enseignement sera ce que j’apporte au monde (si je pouvais provoquer la révolution, avec tous les élèves qui seront passés entre mes mains plus quelques autres), quant à être heureux, je vais me lier définitivement aux myorelaxants et ça ira (on dit aussi que dans les cliniques de l’éducation nationale, on s’occupe bien de vous).

jeudi 23 septembre 2010

Maintenant que je ne prends plus de lexomil,

il me reste les médicaments pour le rhume. Avant la soutenance de demain. Après c’est free in the sky of the light of the plain, comment je vais me balader dans la vie avec l’assurance du guépard. Aujourd’hui, on m’a fait remarquer qu’un pion qui bosse avec nous était peut-être cocaïnomane.

- Aah ! C’est donc pour ça qu’il gesticule en permanence en chantant et en tapant dans ses mains?

Il est dans un état d'euphorie perpétuelle et il parle sans discontinuer. Je me disais bien qu’il avait beaucoup trop d’énergie pour un humain celui-là (par contre pour un déglingo, ça fait l’affaire).

mercredi 22 septembre 2010

Un truc que j'aime pas du tout à la fac, c'est qu'on a toujours l'impression d'emmerder quelqu'un. On emmerde le secrétariat (à vouloir s'inscrire là, on pouvait pas rester chez nous à regarder Motus), on emmerde les directeurs de recherche (mais si c'est pas moi c'est un autre; c'est le principe des étudiants: il y en a toujours, et il faut lire leur mémoire. Etre enseignant chercheur, c'est insupportable).

lundi 20 septembre 2010

Aujourd’hui je crois qu’on m’a fait la meilleure blague que j'entendrai jamais.

C’était l’émeute à la cantine. Je dis à un délinquant récidiviste (il a volé le porte-feuille de l’intervenante qui est venue dans sa classe et un paquet de bonbon à ED) d’aller tout au bout de la file, parce qu’il bouscule les autres.

- Vas tout au bout. Soit tu vas tout au bout, soit je te colle.
- D’accord.


Il n'a pas été tout au bout, je viens donc le voir pour lui dire qu’il va être collé.

- Mais madame, j’avais pas compris que j’allais avoir une heure de colle. J’avais compris que vous alliez me coller. Me coller quoi, comme vas-y on est collés.
- Non ; je te préviendrai quand je ferai de la pédophilie. Pour l’instant passe au bureau, qu’on te trouve une heure de colle.


Et non pas un TUBE de colle. Parce qu'il restait encore celle-là. Mais il doit la garder en réserve.

samedi 18 septembre 2010

Quand j’étais au collège, il y avait un pion qui s’appelait Roger. On l’appelait « le Kosovar ».


J’apprends à tenir des perm sans avoir envie d’en tuer cinq, j’apprends à les tenir dans le silence (et pendant ces trois minutes journalières, je réfléchis à ma soutenance. J’ai bien avancé). J’aime bien. Je les appelle par leur nom de famille : «Moulingrin, tais-toi », « Bligeblouk, vas en cours », et des fois je les aide en maths (combien de droites passent par ce point M ? Là je réponds une infinité et ils sont impressionnés, ils avaient pas pensé à ça).
En réalité, mes préférés, ce sont : une petite grosse très mignonne avec des yeux bridés et des cheveux longs et noirs ; une petite avec un appareil dentaire bleu (qui a eu l’idée ? Valérie Damidot ?) et un troisième qui sait quand est tombé le mur de Berlin (il était même pas né, il doit être vachement intelligent) et dont la tête me revient bien par rapport aux autres Zac Effron de mes fesses.

Nota-Bene : quand est-ce que l’humanité va se défaire de cette mode « Kaporal-RG » (concurrente de la mode Zac Effron mais qui tient encore sa position)? Arrêtez. Mettez un 501 et un tee-shirt, et sortez avec Charlotte Gainsbourg merde.

A force de crier huit heures par jour : « sixième A, en rang ! », « arrête de frapper ce mec ! », « arrête de hurler en courant tout en frappant ce mec ! », quand je sors et que je vois des gens dans la rue qui parlent fort ou qui se bousculent j’ai instinctivement le reflexe, j’ai envie de crier « hé ! ho ! ». Va falloir que je me calme.

lundi 6 septembre 2010

Entre moi et toutes ces petites connes de collégiennes, c’est la guerre, miaous oui la guerre.


Heureusement que je me suis mis deux trois Zac Effron dans la poche, je vais peut-être réussir à les maîtriser grâce à ces armes de destruction massive de petites connes. Mais grave les petites connes. Là j’ai affaire à la future génération bourgeoise, et il se pourrait que j’envisage simplement de les éliminer (en tout cas il se pourrait bien que je me ligature les trompes). Les filles de quinze ans, c’est vraiment rien que des poufiasses. Voilà. La jeunesse, ca déborde d’énergie et c’est perfide.

vendredi 3 septembre 2010

Des fois, je reçois des cartes postales.

Par exemple, quand un mec que je connais était parti à Berlin, il m’avait envoyé une carte postale façon Berlin Est (la police soviétique me traque, je mange des racines tous les jours et il fait froid). Bon. Cet été un autre mec est parti en Chine. Il m’a envoyé une carte postale façon République populaire (je suis un garde rouge, le soleil se lève sur mon affiche de Mao Zedong, je n’ai mangé qu’un bol de riz depuis avant-hier). Non, si vous voulez, la blague est bien. Mais à un moment donné, je vous le dis les gars, c’est pas la peine d’aller en Corée du Nord, juste pour ça (parce qu’après la Russie, l’Europe de l’est et Cuba, que restera-t-il ? Vous serez bien emmerdés).

jeudi 2 septembre 2010

La documentaliste du collège m'a proposée d'emprunter des livres,

comme si j'étais la dernière des illétrées. C'est vrai qu'elle doit avoir une sacrée collection. Par exemple, tous les Ratus. Et ça, ça ne se trouve pas à la BNF. Je pourrais même faire mon mémoire pour Paris III avec tous les Club des cinq qu'elle a en rayon.

Demain c'est la rentrée, j'ai été brieffée:

- Le pire, c'est Théo. Tu le reconnaitras facilement: il a beaucoup de cheveux, et il vient en cours avec sa guitare. C'est la plaie du collège. Un jour, il a même joué du Hugues Auffray en plein cours de français!

Ca serait pas un membre des BB Brune celui là? En sixième dans mon collège, les mecs se masturbaient en cours de français. Donc, je crois que je suis prête à affronter Théo. On dirait bien qu'il ne va pas y avoir de bagarre au couteau sur mon lieu de travail cette année.

mardi 31 août 2010

A la piscine, il va falloir arrêter les vieux libidieux qui crachotent.

Tous les gens crachotaient dans l’eau aujourd’hui, plus une foule de nageurs fous : je ne sais pas si cette piscine est faite pour moi (Sheldon Cooper). Le nageur fou se débat, il fait des vagues, il nage le crawl de l’épileptique, et quand nous on remonte pour respirer, on se noie dans ses vagues. Merci bien, boire l’eau de la piscine qui n’a pas été vidangée depuis un an (l’eau dans laquelle de vieux libidineux ont crachoté) : j’étais obligée de partir.

Information : Paris III... Le pays de la biatch (je viens de m’en rendre compte). Je préférais encore aller en cours avec des mecs aux pantalons de coincé (au moins les cours étaient intéressants). Cette fac à l’air en carton. J’aurai donc bien le temps de courir et d’aller à Disneyland. Le sport c’est tellement plus agréable (facile) que réfléchir, c’est mieux que les myorelaxants, et c’est presque mieux que le nouveau catalogue ikea. Du moment qu’on ne me dit pas de faire du sport, je fais du sport.

vendredi 27 août 2010

Je ne voulais pas y croire au début.

Mais dans Secret story il y a un couple. Bon (j’ai pas fini). L’argument principal du mec, qui justifie son amour, c’est que la fille lui fait des abats. Il l'a répété plusieurs fois, j'ai bien vérifié. Parce que ça paraît un peu hors de propos, quand on débarque, comme ça. Elle lui cuisine donc des abats dès qu’il le demande (et je pense aussi qu’elle lui fait l’amour dès qu’il le demande. Il bouge pas, il mange des chips et elle s’occupe de tout. Mais ceci est accessoire).

- Je mangerais bien du foie de veau et de la cervelle de porc.
- Justement, j’en avais dans ma poche. Je t’apporte ça tout de suite. Après je te laverai, et j’irai me ranger toute seule dans le placard.


Non là ça commence à devenir complètement fifreli fifrelin, ils doivent prendre du LSD, pour parler d’abats au milieu de déclarations d’amour ; je ne vois pas d’autre explication. La prod de TF1 doit avoir un bon dealeur. Peut-être le même que les scénaristes de Nip/Tuck, ce qui expliquerait l'association.

Non mais...

Michel Sardou est revenu. Heureusement, on n’est que deux ou trois à l’avoir aperçu. Moi j’ai plus envie de participer à la vie de cette nation, je vais rester chez moi. D’ailleurs ça tombe bien j’ai perdu ma carte imagin’R et j’ai peur de prendre le métro (mais maintenant je fais du sport, tout a changé : j’ai des angoisses existentielles, j’ai peur du métro, mais je pratique régulièrement un sport : mon père est content, j’ai même plusieurs leggins et des baskets rose fluos pour courir –c’est pas moi qui ai choisi la couleur, entendons-nous bien).

J’ai déjà fait le tour du personnel administratif de mon nouveau collège. Oui je recommence ma troisième pour avoir une meilleure note au brevet de maths. Le lepeniste technophile m’avait battu d’un point, laisse tomber… Non en réalité, j’ambitionne d’être une pionne merveilleuse qui distribue des livres d’occasion de la Beat Generation, mais je risque aussi de me faire maîtriser par des quatrièmes. On verra.

- Ah, hé hé, nous, dans notre service, on est des déconneurs !
- Oui, d’accord…
- On se fend la poire ! On n’est pas du genre à s’ennuyer par ici ! Ah ah !

Nota-bene : éviter la comptabilité et le secrétariat de la proviseur, ils doivent tous être fans de Laurent Ruquier là dedans.

mercredi 25 août 2010

Bientôt,

ma propre médiocrité pour ce qui est de former une pensée originale et interessante causera ma perte (verve lyrique d'un candidat de la nouvelle star). Je vais me noyer dans la piscine de mon quartier. C'est difficile d'admettre qu'on est limité. Mais bon. Au moins je sais jouer du piano (ma prof m'adorait au conservatoire, même si je n'ai pas accroché avec son truc de réincarnation). Je pourrai toujours jouer du Schubert (trop la chance) quand j'aurai eu mon master sans la mention bien, que même un hamster est censé décrocher dans cette fac.

mardi 24 août 2010

Yo yo yo yo.

Qui va être surveillante dans un autre collège que celui de la CPE trépanée avec un couteau à beurre?
Qui va lire toute la littérature de la Renaissance et les romans populaires du XIX° siècle?
Qui va faire du yoga et partir en vacances (à un moment donné, forcément je vais partir en vacances. Un jour)?
Qui c'est qui va pousser le cri du papillon?

C'est moi. Mais pour l'instant je n'en ai pas fini avec tous ces trucs de Marx. Si on me demande si je fais un mémoire original je dis non. Si on me demande si je travaille bien je dis bof. Et si quelqu'un veut aller me chercher des makis, c'est en bas de la rue.

dimanche 15 août 2010

J’ai un gros problème avec Anne Roumanoff

(et Michel Drucker). A un moment, il va falloir l’abattre. Ses sketches de droite et sa tête horrible… A un moment il va falloir lui dire qu’imiter depuis vingt ans une caissière avec un accent antillais sorti de chez Brice Hortefeux, en grimaçant (elle seule sait pourquoi elle grimace), ça suffit. C’est fini, rentre chez toi maintenant. A la limite, on fera des masques pour halloween avec ta tête et c’est marre.

samedi 14 août 2010

Un mois que je nage une heure par jour :

je n’ai pas maigri d’un poil. Heureusement, dites. Je ne pourrais pas lancer Big Betty sinon (j'y testerai des peelings au caviar de Birmanie, pour entretenir le côté biouty du truc).

J’ai un organisme très résistant. Quand j’étais jeune, j’avais fait un régime spécial qu’on prescrit aux gens qui vont se faire opérer du cœur : pour drainer la graisse, afin de faciliter l’opération. Un truc fatal m’avait-on dit : tu perds jusqu'à dix kilos par semaine. Il fallait, trois fois par jour et uniquement, manger une soupe au céleri, poivron, tomate (et merde de chat). Je l’ai fait, deux semaines. Aurais-je perdu vingt kilos et serais-je tombée dans l’anorexie ? Certainement pas, je n’ai rien perdu mais je me suis bien tapé une soupe qui pue le vomi tous les matins en me réveillant.

Cette année, mon père a eu l’espoir que j’entame un régime aux protéines. Il ne faut manger que de la viande tous les jours, et ensuite tu réintègres des légumes une semaine sur deux. Mais jamais de graisse, ni pain, ni fruits (mais par contre tu as le droit de te pendre). J’ai trouvé ça assez indécent de manger de la viande tous les jours pour maigrir alors que les trois quarts du monde tentent simplement de survivre (trop le régime de riches, ils te proposent de manger du cheval, de l’autruche etc. Et quoi, il faut prendre des cours de tennis en même temps ou bien ?). En plus j’aime pas trop la viande. Voilà.


A jamais, Big Betty.

mercredi 11 août 2010

Quand je suis un peu stressée et que je dois taper mon mémoire, je mets Dawson (l'été dernier j'ai acheté l'intégrale en DVD, j'étais possédée). Dans cette série, il y a une ambiance de chouin-chouin généralisé. C'est très apaisant, il ne s'y passe jamais rien, et Katie Holmes fronce les sourcils de temps en temps.

L'année prochaine, j'arrête tous les objets de régression et je me projette dans le monde contemporain. Oui oui oui. J'ai jamais trop voulu croire que ma vie s'était arrêtée après le bac, mais plus je me lis et plus ça devient certain.


R.I.P ma zone de régression
1998-2005
Je crois que j’ai une certaine influence sur les gens. Par exemple, j’avais convaincu le lepeniste technophile de se couper régulièrement les cheveux avec une tondeuse (était-ce vraiment une bonne idée finalement; si je lui avais dit de se laisser pousser les cheveux, il serait peut-être intermittent du spectacle maintenant). J’ai convaincu mon père de lire Victor Hugo et Steinbeck : il est totalement en phase avec les ouvriers agricoles qui meurent de faim (mais il pense toujours que s’ils travaillent plus, ils gagneront plus). Bon. J’ai convaincu une fille de ne pas aller à Assas, et de faire de la philosophie: « tu ne veux pas devenir une pétasse d’Assas quand même ?», et là, ça convainc. J’ai convaincu mon élève de ne plus écrire en texto, même sur internet, et même dans les textos ; elle prononce les liaisons quand elle lit un texte ; toutes les liaisons, et les diérèses. Je me suis convaincue moi-même de faire du sport, et quand j'aurai convaincu Arthur de se suicider (et de me donner sa fortune afin que je construise plein de petites communautés où on mangera de la terre), mon travail sera terminé.

J’ai eu plusieurs profs de géographie en prépa.

L’un qui pensait que l’immigration en Europe allait dégénérer en guerre des frontières (barbelés, mitraillettes) ; il avait bien tout prévu. Et l’autre qui croyait qu’à l’aune des délocalisations, la seule chose qui restait à la France, c’était le commerce de biens de luxe (le parfum, le foie gras) ; les chinois n’auront jamais la formule du Chanel numéro 5. Alors évidemment, après on se demande de quel côté sont les profs de prépa. En géographie, on ne peut pas dire qu’il y ait un front révolutionnaire coriace.

Cette nuit j’ai rêvé que j’étais sur un bateau-hôtel vraiment étrange, éclairé par des lampes au visage de Blanche-neige, mais Blanche-neige qui est déjà morte depuis cinq jours. Un bateau plein de bric à brac, de dessus de lit violets et de grands canapés, avec une grande salle de danse de salon.

lundi 9 août 2010

Il y a des trucs que je ne comprends pas :

par exemple, pourquoi dans les chansons des fois, les voix sont trafiquées pour donner un son de stroumpf. Là vraiment, je ne comprends pas.

Sinon je crois que c’est mon élève qui rédige les commentaires de Secret story: c’est encore et toujours la chevauchée fantastique de la langue française (chaque année ils cherchent un bon auteur, mais cette fois-ci ils ont enfin pris quelqu’un qui a eu son bac français).

- Ce que j’ai trouvé surtout, c’est l’aspect liquide. Oui, l’aspect liquide du poème.
- Tu veux dire…parce que c’est Le lac, de Lamartine ?

samedi 7 août 2010

En ce moment, le maître nageur est branché Georges Brassens.

Et vas-y que ça sifflote les copains d'abord pendant toute une demi-heure. Il doit connaître que celle là, le pauvre.
Ce soir, j'emmène Boris: il va compter les microbes, dire que c'est trop froid, qu'il a envie de dormir, et je vais le noyer. En chantant "le bon dieu me le pardonne, mais chacun pour soi; qu'il ne le pardonne ou non, d'ailleurs je m'en fous, j'ai déjà mon âme en peine, je suis un voyou". Je suis grave un voyou (à la Sorbonne, parce qu'à Dreux, je me ferais taper).

vendredi 6 août 2010

Allez sur le site de la BNF,

et regardez les photos qui défilent en arrière plan. V'la la tête des gens qui travaillent en rez-de-jardin -la bibliothèque de recherche, où tu ne peux même pas mâcher un malabar tellement le silence est pesant. Une fille horrible qui travaille sur un pupitre et un mec en pantalon de coincé debout devant une étagère. Ils sont épanouis, ils respirent la joie de vivre et la confiance en soi. Peut-être qu’ils auront des publications, ou un poste en université mais à quel prix. Il y a aussi des gens beaux, socialisés et brillants mais ceux-là sont trop énervants, je n’en parlerai pas.
Moi je m’en fous, pour passer à la postérité j’ai ce blog. Toujours plus de révélations sur mon dos crawlé (sans déconner, j'ai des muscles qui apparaissent à l'arrière des biceps -à l'endroit du mou habituellement), toujours plus de vacances sur la côte d'Azur, et toujours plus d’humour ravageur (ça c'est pour la côte d'Azur).

jeudi 5 août 2010

Je l’ai jamais dit à personne, mais j’ai un autographe de François Feldman. Notre voisine de Dreux travaillait dans une clinique dans les années 90, et elle l’avait croisé et avait demandé un autographe pour mon frère et moi. C’est une photo de lui, dessus, il y a écrit : « Pour Marine et Antoine ». J’ai jamais trop su qui c’était ce mec (mais il m'avait pas l'air bien fin quand même). Maintenant que je réalise : il faut que je le dise à quelqu’un. Quand j'aurai une maison, je ferai un petit cabinet de curiosités: j'y encadrerai cette photo, pour me rappeler.
J'ai un nouveau concept de blog. "Big Betty"; entre Betty et Big Beauty. C'est moi.

mercredi 4 août 2010

Là c’est bon je ne peux pas réussir mieux ma vie.

J’achète des fruits régulièrement, je les mange, et je fais une heure de sport par jour (si quelqu’un était passé à côté : je nage). Maintenant il faudrait que je me remette au travail, mais tous ces trucs me donnent mal à la tête. La genèse du matérialisme historique là. En plus je le fais, vraiment « à la barbare » (comme on disait avant, quand Faudel était une star), à la limite ça sert à rien que je le fasse, autant que je tente une petite ellipse dans le mémoire.

- Concernant la genèse de la pensée révolutionnaire de Marx, je pense que je ne vais pas m’attarder sur le matérialisme historique. Voilà voilà. Maintenant achevez-moi, vous et tout le jury.

Moi j’ai envie de m’attarder sur les communistes mais Marx n’a pas eu envie de s’y attarder parce que comme d’habitude il pense stratégie-stratégie, et il n’arrête pas de descendre des allemands qui le gênent sur la scène politique (les communistes et socialistes français étaient soit morts, soit dans un autre pays en train de bouffer de la terre dans leur communauté : pas de danger à l’horizon). Mais on s’en fout des allemands Marx ! On s’en fout ! En plus y’en a la moitié qui ne sont pas traduits et moi aux dernières nouvelles, j’ai arrêté l’allemand en troisième.
En troisième je maîtrisais vachement bien la langue, la prof était en extase, on se faisait des conversations, elle me disait que les autres étaient nuls à côté de moi (moi je sais pas, ça venait tout seul ah ah). Mais le merveilleux système éducatif drouais a décidé qu’au lycée les profs d’allemands étaient des merdes phénoménales qui se passaient de déodorant, au passage -on lançait des Requins de chez Nike dans la salle de cours, c'était de toute façon difficile de travailler dans ces conditions.
C’est ainsi que je ne sais même plus demander mon chemin à Berlin et que je ne peux lire tous ces allemands anecdotiques que Marx s’est amusé à critiquer. Je vais donc faire une ellipse sur ça aussi. Je me demande bien ce qu’il va rester dans ce mémoire à la fin…

A savoir : Marx critique tous ceux qui ne sont pas Marx. Des communistes, des socialistes, son directeur de recherche, ses amis, n’importe qui. Il critique tout le monde, sauf Engels qui avait eu la bonne idée de penser la même chose que lui. Tiens, j’aurai qu’à dire ça dans le mémoire. Ca, ça, c'est une idée originale. Personne ne s'en était aperçu encore.

mardi 3 août 2010

J'ai l'impression que dans mon mémoire, tous les auteurs s'appellent Friedrich (premier, deuxième, voire troisième prénom, à un moment forcément il y a Friedrich).

lundi 2 août 2010

Baby when the light go out, I hear you calling


(voilà, là c’est mon maximum en anglais : David Guetta)

Finalement, j’ai été favorisée par le choix de la musique de la soirée poum poum short. Y’avait Ricky Martin et même Keisha. Je me suis aperçue que la Bellevilloise était le repaire des rendez-vous Meetic des divorcés : arrêtez de danser la socadance les gars, c’est fini ce temps là. Ils dansaient vraiment d’une manière étrange, je n’arrivais pas à comprendre d’où venaient leurs mouvements. Mais rien n’était pire que la fille derrière Djamila, qui faisait des cercles avec ses fesses, d’un mètre de diamètre.

- Tourne, tourne tourne tourne, et 360° !

Elle, elle te fauche d’un coup de rein, t’es mort.
J’ai appris il y a quelques temps que le prix Nobel de physique 1992 était un mec qui avait inventé un détecteur de particules, Georges Charpak. Tout ça sur un papier d’apéricube. Comme quoi.

- Oui, je vois bien qui c’est, nous dit Rassinoux.
- Arrête ! Comment tu sais ça ! Tu sais même pas ce que c’est que les particules !
- Si ! J’ai lu un article dans la revue du CNRS, il disait que Charpak avait réussi à réaliser un appareil qui a beaucoup fait avancer la pratique du… Non je déconne. Je ne sais pas qui c’est.
- Tu m’étonnes. Déjà que tu savais pas quelle partie du maillot constituait la pièce du une pièce…

(S’il n’en faut vraiment qu’une, mieux vaut le bas, enfin après c’est selon ta propre appréciation)
Avec Djamila, on a bien repris le contrôle de notre body. On est allé une fois à la piscine ensemble. Heureusement que j’ai continué à y aller toute seule, sinon où en serais-je. Tout ce que je suis, c’est grâce à la piscine, ne nous leurrons pas. Quand je rentre à Dreux je vais mieux, mais je ne peux pas trop y rester étant donné qu’il y a le câble : je regarde Hercule sur Syfy toute la journée (non en fait je regarde les téléréalités de E!, c’est hypnotisant), et qui c’est qui fait mon mémoire après. C’est personne.

Je me reprends grave bien en main

et je lis Voyage en Icarie de Cabet juste pour le plaisir. Ca ne sert pas à grand chose pour mon mémoire, mais il y a toujours des petits jardins, des arbres fruitiers et des enfants qui chantent; ça détend.

Ca détend et ce qui est marrant chez les communistes français du début du XIX° siècle, c'est qu'ils demandent toujours des capitaux pour établir leur communauté. Et si personne ne leur en donne, ils disent tant pis, on n'est pas des détrousseurs, on reste tranquille, et retournent chez eux. Ils ont complètement manqué la dialectique révolutionnaire, la nécessité historique de la révolution; et l'importance du prolétariat comme moteur de la révolution. Les cons.

jeudi 29 juillet 2010

C’est pas que je suis morte,

c’est que je n’ai plus d’alimentation d’ordinateur (il ne fonctionne pas à la semoule, pourtant j’en avais) et que je suis au top de mes angoisses. Je fais une crise d’angoisse l’après-midi, et une le soir dans mon lit (plus une dans le métro s’il s’arrête dans un tunnel). Je suis également bien au top de mon abonnement à la piscine. Dès qu’un truc me contrarie, je vais à la piscine : je nage de mieux en mieux le dos crawlé. Pourquoi fais-je tant de crises d’angoisse me demandais-je à la BNF, où j’en faisais une devant les épineux du jardin. A part mon avenir laborieux, la mort, la misère des autres, les tunnels, la solitude, il n’y a pas de raison en fait.
Conséquence de cet état : je ne suis enthousiasmée que par les bonnets de bain et l’émission du soir de skyrock. Mieux que les séries américaines, Difool, l’émission qui utilise une centaine de mots depuis 1992, dont : femme fontaine, la Marie, spéciale dédicace, et Romano est chauve. En fait je compense, comme je ne peux plus regarder secret story sur internet. Ils donnent des bons conseils dans cette émission. Le principe c’est surtout qu’ils s’en foutent absolument du mec qui appelle (les auditeurs sont un peu cons mais c’est pas une raison).

- Oui bonjour Difool, je sui
s somnambule.
- Oh putain, il ne faut pas que quelqu’un te réveille, j’ai entendu dire que tu pouvais rester bloqué entre deux mondes parallèles… Allez salut Medhi !
- Non moi c’est Kevin.
- Et sinon je te conseille de mettre de l’eau froide sur la tête avant de dormir, ça détend le cerveau et tu dors mieux.

Moi j’écoute, je suis bouche bée d’étonnement (et non pas d’admiration ; faut dire pourtant que les animateurs ont déjà fait l’amour, ils ont vachement d’expérience). Eux, ils prennent de la drogue. Eux, ils ont les moyens.

Le sex symbol du master semble avoir de la sympathie pour moi je ne comprends pas très bien (il doit bien aimer qu'on adule son corps; ou bien c'est qu'il a eu pitié de me voir faire une crise cardiaque imaginaire au milieu du couloir).

- Tu veux aller boire un truc après la bibliothèque?
- Non j'ai quelque chose à faire.

Je dois aller à la piscine. Et pourtant le maître nageur est vieux, rougeaud, et il n'arrête pas de siffloter. Si je me mets à courir, là il faudra s'inquiéter.

vendredi 9 juillet 2010

J’ai toujours été fascinée par les personnages à la dégaine nonchalante, comme Henry Chinaski, ou les personnages de Houellebecq. Ils se fichent d’absolument tout. J’ai compris avec le temps que je n’atteindrai ce degré de nonchalance qu’avec celui de désespoir (ou d’alcoolisme) correspondant.

Aujourd’hui j’ai rencontré

la CPE la plus conne de l’univers des CPE (et il faut savoir que c’est déjà bien garni à la base). Je tente d’être pionne dans des lycées et des collèges dits « ambition réussite » à la rentrée, à une heure de chez moi, c’est bien que je le veux. Bref : on était trois candidats pour quatre postes.

- Si un élève court avec des ciseaux, que la permanence est pleine et que vingt élèves sont debout au milieu de la salle, qu’une bagarre au couteau se déclenche au fond, que tous les autres pions sont malades et que le directeur a démissionné, que faites-vous (c’est un exemple)?

Okay, je suis prête pour toutes les situations. Je propose donc des choses, puis je demande « comment vous gérez ça, vous, d’habitude ? », pour profiter de son expérience.

- Ah bah je ne vais pas vous donner la réponse hein !

Mais connasse, c’est pas un quizz, c’est pour m’aider à gérer avec toi l’établissement ! Elle m’a bien énervée celle là, j’ai vachement envie de travailler avec elle et sa tête de conne.

Sinon c’est dit je passe les concours de lettres modernes, je quitte Paris I. Je serai désormais une Paris III, je vais bien me la couler douce à lire Joachim Du Bellay.

mercredi 7 juillet 2010

Ces derniers jours, je vais à la BNF en même temps qu'un mec que je connais qui prépare l'agrégation 2011. Putain le mec quoi. Il lit Kant, en Folio c'est écrit tout petit, pour l'année prochaine, à 9 heures du matin, en juillet, à la BNF, il y fait sombre, il y fait froid et il est roux (apparemment cette blague fait fureur en ce moment, donc, pour me lancer dans le show business, je la fais).

Dites, des fois je me relis,

et je trouve non seulement des fautes de frappe, des fautes d'orthographe, mais également des fautes de syntaxe; et des fautes de goût, pour la Jean Roucas blague. Soit tout le monde s'en fout de l'orthographe, mais je n'y crois guère: comment rester calme face à un "sa va"; soit personne ne me le fait remarquer et je vous remercie bien. Soit il n'y a pas de rubrique commentaire comme chez Babiplouf, mais c'est pas une raison (sans dec', j'ai découvert sur Babiplouf qu'il existe vraiment beaucoup de marques de fond de teint).

Cette année j'ai reçu au moins trois messages d'amour. Et aussi dernièrement, une fille me dit que sa mère lit mon blog avec elle. Ca c'est les mères copines: moi aussi je serai une mère copine, mais autoritaire à la fois; et j'aurai un trampoline aussi. Je vais donc me lançer dans une nouvelle ligne éditoriale pour les 40-50 ans, on va bien se marrer.

Sinon je ne dors plus la nuit, je réflechis à que faire de ma vie, et personne ne veut m'aider (de plus, Boris fait des bruits étranges dans son sommeil profond qui ressemblent à quand une personne agée remet son dentier en place; je lui dis "mais ça va pas bien" mais il continue).

mardi 6 juillet 2010

Je sais bien que je n’aurai jamais l’agrégation, surtout maintenant que Kant, Levinas et Bacon sont au programme : je ne vais pas relire Kant ni lire les deux autres, la vie est assez difficile comme ça. Mais de là à ce que je me décide à aller en préparation CAPES de lettres…Ca serait abandonner ma vie d’étudiante en philosophie (j’aime bien ça, mais uniquement lorsqu’il s’agit de lire Marx, Engels, des économistes libéraux, des anarchistes, des communistes ; Darwin, Foucault, des eugénistes, et Platon). Ca serait comme me rapprocher de la mort –le rapport est lointain, mais ça va, j’ai pas eu de problème pour l’établir-, et j’ai pas envie de me rapprocher de la mort.

dimanche 4 juillet 2010

J'ai exactement trouvé

à qui ressemble un mec qui était au lycée avec moi et qui croit qu'il va monter une entreprise de biotechnologies et devenir riche : Allan Théo (mélangé à Billy Crawford). Bon, c'est vrai qu'après, il faut se rappeler d'Allan Théo...

Des fois je t’appelle :


- Devine quoi ? Betty a encore dormi dans un hôtel à 3000 euros la nuit et elle prend des photos et elles les mets sur son blog !
- Je m’en fiche. Je suis pauvre, je mange que de la semoule, tous les jours. J’ai faim.
- Je sais ! Et devine c’est quoi le robinet de la salle de bain ?
- …
- C’est un canard qui s’envole, un canard en or ! Un canard en or…Putain ça me déprime…
- Moi aussi. Si tu pouvais arrêter d’aller voir les blogs mode, t’arrêterais de me saouler avec ça… Je ne comprends pas comment tu peux être marxiste et fascinée par ces pétasses riches. Comme la vilaine chinoise qui est amie avec Betty là, elle aussi c’en est bien une pétasse…


Je crois que tu sombres dans le racisme parce que tu n’as pas assez de vitamines. Forcément, dans la semoule, il n’y en a pas vraiment...
Sinon, Betty s'est achetée une nouvelle bubble skirt.

Je crois que le problème c’est qu’il y a des divergences.

Rassinoux veut s’éclater sur de la musique traditionnelle russe, d’autres sur de l’électro et moi sur Tragédie (Hot vibes baby for ever). Je gagnerai jamais parce que j’ai pas l’avantage « bonne musique », qui va finalement l’emporter.

Il y avait Sexion d’assaut qui passait dans le bar à tapas où on était.

- « Papa, maman, les gars, désolé, je ressens comme une envie de m’isoler ».
- Le mec il dit j’ai bien envie de m’isoler…Laisse tomber, si maintenant les rappeurs chantent qu’ils veulent aller aux toilettes…Moi ça me fait rire, mais bon…
- Rassinoux, je crois pas qu’il dise vraiment qu’il veut aller aux toilettes…
- Bah excuse moi mais : « je crois que j’ai besoin de m’isoler », je vois pas ce qu’il dit d’autre !

Effectivement. C’est pas clair, mais il est possible qu’il s’agisse quand même d’autre chose (il faudra leur demander). Sur sa lancée, Rassinoux, qui avait déjà picolé avant de venir, je ne vois que cette explication :

- On dit toujours maillot une pièce, mais quelle pièce ?

Marivaux, je crois.

vendredi 2 juillet 2010

Le mec trop hot du master. Par un concours de circonstances, on était avec Pauline et ce mec dans un même cours en L3. Il y a donc trois ans qu’est ce qu’il y a depuis tout ce temps, ça va pas bien ou quoi, j’ai un problème merde.

- Alors ?
- Alors quoi ?
- Tu le trouves comment ?
- Avec la boucle d’oreille là ?

Tout le monde fait des erreurs, certains en font de plus grosses que les autres, en faux diamant (note : c’est plus la peine de suivre les modes des rappeurs américains. Plus jamais). C’était pas mon type et en même temps c’était carrément mon type ; et voilà maintenant il va certainement avoir des enfants et moi il me restera plus que les posters de Fassbender. Et encore, Fassbender dans Fish Tank. Il me restera rien du tout ouais (j’ai besoin d’extérioriser).

mercredi 30 juin 2010

On est allé à Disneyland hier. A cause de quelques gros mariolles, on est restés coincés dans la maison hantée une première fois dans l’ascenseur qui fout les jetons et deux autres fois au milieu du parcours. Alors déjà maintenant que suis névrosée je deviens un peu claustrophobe quand : le métro s’arrête dans les tunnels et quand à Disney ils font des files d’attente dans des couloirs tout petits et obscurs, mais alors si on reste coincés dans le noir avec des fantômes et tout là… D’abord j’ai retenu mes crises d’angoisses. Ensuite j’ai eu envie de leur casser la gueule.

- « Un esprit farceur nous oblige encore une fois à stopper pour quelques instants le voyage. »
- Putain Boris, c’est des mecs qui sortent des wagons pour toucher les squelettes. Arrête clochard ! T’as jamais vu du plastique ou quoi ? A ton avis c’est
lesquels ? Si je les choppe je leur casse les dents aux mecs.

J’aime bien Disneyland, même si je suis un peu gênée de voir ce que l’entreprise inflige à ses employés. Déjà v’la les costumes mais bon s’il n’y avait que ça. Ensuite, v’la le fond de teint pour Cendrillon et Blanche neige (dans les dessins animés, elles ne mettent pas de la terra cota à ce que je sache), et les sourires. Ils sont obligés de sourire de toutes leurs dents chaque seconde de chaque minute où ils sont dans le parc. Et pour finir, il y a les danseurs Disney : le sourire, la choré tu lèves les jambes en l’air tout en faisant semblant de parler à Donald, le fond de teint et le costume jaune fluo. La totale. Eux, ils sourient ils sourient, ils font même plus attention, mais au fond d’eux ils sont en dépression aigüe. J’aime pas cette esthétique (quand je les regarde trop longtemps danser, j’ai envie de pleurer), moi c’est plutôt les décors en plastique qui me bottent : les petites maisons avec des tuiles multicolores, le grand haricot magique. Et space moutain. Et leurs sucettes planantes, ils ont mis un truc dedans pour qu’on soit accro.

Ce mois-ci

j’ai réussi à voir André Dussolier de profil et Jean-Paul Belmondo de dos pendant qu’on se baladait avec Rassinoux et Djamila: ils étaient tous les deux à la même terrasse de café. J’ai aussi vu un mec de ma khâgne qui habite en Loire Atlantique. J’en parle plus, parce qu’à un moment, les gens vont commencer à penser que je fais des crises de démence. Moi-même je sais au fond que c’est pas eux.

Djamila me répète souvent, si on faisait du sport pour reprendre le contrôle de notre corps je sais pas quoi. Je vais déjà reprendre le contrôle de mon spirit okay. Mais pas demain, demain y’a Secret story (eh oui, maintenant l’humour se pompe sur facebook).

La nuit je pense à des trop bonnes phrases qui claquent, tam tam et là je dirai ça et ça. J’écris des articles dans ma tête. Mais seulement je m’en rappelle jamais le lendemain, et après je suis obligée d’écrire sur André Dussolier.

dimanche 20 juin 2010

J’aime bien Berlin, mais quand j’y suis allée cet hiver j’ai tout de suite compris que ça n’était pas la bonne saison. Les prix défiaient toute concurrence au mois de janvier… Mes cheveux ont gelés. La moitié des musées était fermée pour rénovation, je n’ai vu aucun expressionniste allemand. Par contre merci, j'ai emmagasiné toute l'histoire de la peinture allemande depuis le Moyen-Age jusqu'au XVIII°, mais est-ce que ça valait vraiment le coup? (non pas vraiment). Je suis restée deux heures devant le tableau pointilliste violet du Guggenheim (il faisait trop froid pour sortir) même si le pointillisme, le violet et le rose ne sont pas ma tasse de thé. Un matin, j’ai même reçu un petit saut d’eau du troisième étage en passant dans une rue. Ils n’avaient pas d’évier, pour jeter leur eau, il fallait absolument que ça tombe sur moi (oui) ? Il faisait trop froid pour manger un kebab dehors, il faisait trop froid pour traverser un parc (de tout façon on n’avait pas de skis), il faisait même trop froid pour attendre le métro. Et Boris a porté un leggins sous son jean. Oui : un collant, Peter Pan. Il a tellement aimé qu’il voulait plus le quitter et s'acheter une robe en laine pour mettre avec.
Si j’étais riche je prendrais de la cocaïne et je n’aurais absolument pas peur de rater les concours de l’éducation nationale.

jeudi 17 juin 2010

En tout et pour tout depuis fin avril, nous nous sommes vus deux soirées. Là mon seuil de tolérance est largement dépassé, il était dépassé depuis longtemps déjà de toute façon.

- Tu m’aimes plus, dis-le tout de suite comme ça, ça sera clair.
- Non, ça va. Et toi ?
- Oh moi le problème n’est pas que je t’aime ou pas. J’ai envie de te donner des grosses claques.


Sinon ma mère est sympa, à chaque fois que je l'appelle pour me plaindre, elle me propose de faire un taboulé et de préparer ma chambre. Je crois bien qu'à un moment, je vais devoir passer quelques temps à manger du taboulé et à lire des Mickey Parade dans ma toute petite chambre de Dreux. Finalement, ça sera peut-être mieux que maintenant.

lundi 14 juin 2010

Il semblerait bien

que ma vie soit parfaitement exactement ce que je veux qu'elle soit (à part quelques trucs de second ordre que Ponyo n’arrive pas à accomplir, par exemple aller acheter des chips à la moutarde à Ed et retrouver la ligne de mes 8 ans –parce que si c’est celle de mes 18 ans on n’est pas dans la merde). Mon sujet de mémoire est bien. J’aime vraiment travailler dessus, je serai vachement triste quand ça sera fini. En plus, j’ai un canapé lit, pour si j’ai un lumbago et que je ne peux pas monter sur ma mezzanine, et une grande fenêtre. Que demander de plus (à part des chips à la moutarde en grains).

La chanson "je reste ghetto" est tellement bien

que j'ai envie de copier coller toutes les paroles ici. Mais bon, je vais me retenir. Je sais plus quel soir, Boris s’est mis à chanter ça. Enfin à le meumeuner puisqu’il ne connaissait pas les paroles.

- Cool ! Tu veux que je te la chante ? Comme ça tu connaitras les paroles. Non, on la chante ensemble. « Je sais ce que je vaux, j’mâche pas mes mots ».

Je sais bien que ça l’énerve tous ces trucs de musiques nulles. Mais il était bien disposé.

- Non j’espère que tu vas arrêter de me saouler plus vite si je chante avec toi. Allez dors maintenant.

PS : Apparemment, le chanteur ne dit pas « viens là je suis prêt, viens on va tailler », mais « viens là je suis prêt, viens donc batailler ». Oui, bon Milky Shaï, il fallait articuler aussi.

Aujourd’hui

j’avais prévu d’aller à la BNF et de rester assise des heures entières sans crier –technique de maîtrise de la douleur. Il faut bien que je commence à travailler (et puis je n'ai presque plus mal en fait). Malheureusement il y a de l’orage et je n’ai pas fini de regarder tous les clips de Christophe Mae.

Il y a plusieurs trucs auxquels j’adore penser.

Et en ce moment j’ai bien le temps de penser alors j’en profite. La façon dont je mènerai ma classe façon entraîneur de foot américain (intoxication aux teen movies). « Je vais faire de vous des putains d’enculés qui allez arrêter de vous faire niquer, vous allez en mettre plein la gueule aux putain de riches qui tiennent la société, vous allez arrêter les ipod et prendre le contrôle des industries et des propriétés foncières, okay bande de blaireaux ? ». Enfin à peu près ça –et ensuite j’espère bien qu’on vivra tous dans de toutes petites maisons.
On pourrait croire que non, mais je suis très efficace avec les élèves que j’ai en cours particuliers, même avec les plus bouchés, et même avec ceux qui ont fumé de l’herbe juste avant. J’allie dynamisme, exigence stricte, blague et stimulation intellectuelle. Toute une technique de management à l’américaine. S’il y a bien un truc que je sais faire au monde, c’est ça.

Je pense que je vais à Disneyland bientôt (technique de diversion pour oublier mon colossal mémoire que je n'aurai jamais le temps de finir avant septembre. "Mais coupe le" me dit ma mère, "mais si je le coupe ça ne voudra plus rien dire" rétorqué-je, "bah alors je ne peux pas t'aider", et là je retourne en pensée à Disney), et au road trip à travers l'Europe l'été prochain. Un matelas dans le coffre de l'utilitaire de mon père, de la musique entre 1998 et 2005 et vas y Marcel. Ensuite j’aurai une classe, et on s’amusera bien si personne ne me poignarde.

Aimer c'est ce qu'il y a de plus beau (après une chorégraphie de Mia frye)

Quand j’étais en cinquième, le prof de français avait craqué son slip. On travaillait sur Roméo et Juliette et il avait pensé que ça serait une bonne idée d’aller voir la comédie musicale pour approfondir le sujet (les rois du monde, l’amour c’est toucher les oiseaux etc). Je dis ça comme ça mais : Dreux. Je n’avais que douze ans mais j’avais bien en tête que c’était la plus grande farce du monde.

- Oh putain, il faut que je me rappelle de cette phrase. Il faut que je m’en rappelle, rappelle toi rappelle toi.

Ensuite j’en ai eu pour trois semaines à rigoler dessus. Quand le théâtre de Dreux passait un Ionesco ou autre chose dont la production n'est pas de Dove Attia, je me précipitais et je mesurais ma chance. Etonnamment je n’y ai jamais vu ce prof de français. Par contre j’y voyais mon prof de latin chauve qui avait pris un mec par le falzar et l’avait jeté hors de la classe un jour (il avait insulté ut plus subjonctif).

dimanche 13 juin 2010

Je déteste la vieille en bas de mon immeuble. Elle a un petit jardin et elle hurle tous les dimanches avec ses petits enfants. Mais c’est malsain. Elle leur raconte qu’elle avait une robe comme Sylvie Vartan ouverte jusque là, et un serpent doré sur ses cuisses je sais pas quoi. Elle raconte sa vie de pute ouais.

samedi 12 juin 2010

Encore par inadvertance,

je suis tombée sur Nicky Larson en streaming (Que faire quand on est immobilisé, à part regarder des trucs en streaming. Lire? Non, j'ai toujours préféré les films aux livres. Les livres c'est pas pour moi. J'ajouterai: vivement que Secret Story recommence). Et qui joue Nicky Larson? Jackie Chan. Nicky Larson est censé être un peu plus sexe, je sais... Mais Fassbender devait être pris, et il ne pouvait pas assurer seul les cascades. Il ne restait donc plus que Jackie.

Quand je m'ennuie mais au bout du bout du bout de l'ennui (j'écris un article sur les oeufs durs que je mange déjà), je repense à ma violente passion pour mon idole du lycée et me voilà prise d'une folie de reconstruction du passé, si j'avais été un peu plus téméraire, si et si et si. Je sens que je vais en rêver ce soir et c'est d'avance n'importe quoi. Il est temps que je regarde un autre teen movie.

Je suis à deux doigts de sortir en hurlant de chez moi, j'en ai tellement marre de rester couchée.
Je dois l’avouer quand je suis au bout du bout de l’ennui, je regarde Grease 2 avec Michelle Pfeiffer. Elle est trop nonchalante, et même avec un blouson rose elle n’a pas l’air idiote (mais tous les autres acteurs compensent).
Je suis malade, donc je refuse de voir Gomorra en streaming. C'est trop déprimant. Mais par contre, Funny Games US ça peut se faire. Mickael Pitt ne me fait pas du tout peur (depuis que je l'ai vu pleurer dans Dawson pour sortir avec la blonde là. Soit dit en passant, encore un acteur qui a joué dans Dawson, avant de tourner avec Gus Van Sant et Michaël Haneke. La théorie Dawson se précise). Donc à côté du brun qui tue une petite fille comme un cochon dans Benny's vidéo et qui joue dans le Funny Games autrichien, c'est de la blague. Je m'en lave les mains et je mange des oeufs durs même si j'ai la nausée. Je vis une vie de perpétuelles aventures.
Il est trop bien ce film, il y a Naomie Watts qui pleure (comme c'est elle qui produit et qui joue la mère, elle s'applique bien à pleurer pour rentabiliser ses millions), et Tim Roth qui se fait péter la jambe. En plus le copain de Mickael Pitt abat le petit garçon. Et la musique de fin est terrifiante.
J’ai toujours mon lumbago, et je rate une soirée à laquelle je voulais vraiment aller.

- Allez j’y vais. C’est parti.
- Comment ça… Tu te moques de moi ?
- Boris, arrête de parler. Aide moi. Je vais d’abord glisser sur le côté du canapé et me mettre à genoux sur le sol. Ensuite tu m’aideras à me lever. Je prendrai le métro, et j’irai à cette soirée.

Et je suis restée coincée à genoux, à hurler.

- Alors tu veux toujours y aller ?
- Je sais pas…
- Moi je dis pas que c’est impossible. Tu as loué une grue ? Ou bien j’ai vu sur Arte que pour remettre les baleines échouée à l’eau, ils creusent un sillon et ensuite de l’eau entre, et ils poussent la baleine et…

Quoi que grâce à mon allergie non détectée au zaldiar (quand j’en prends je vomis ; il m’aura fallu deux ans pour établir le lien de cause à effet) je suis maintenant une baleine de taille moyenne.

vendredi 11 juin 2010

Je ne crois pas que je sois un bon parti comme on dit. Mais par contre j'ai de beaux pieds. Je pourrais toujours faire la pub pour les chaussures qu'on vend en pharmacie.

jeudi 10 juin 2010

Je me tape encore un lumbago. Celui qui me dit que je dois me muscler le dos je lui dirais ah bon, tiens j’y avais jamais pensé heureusement que tu es là. Je m’ennuie je m’ennuie je m’ennuie. J’ai donc vu tous les teen movies qui existent sur allostreaming. J’ai vu Miss campus, j’ai vu Sex trip, j’ai vu Hilary Duff et le mec des frères Scott, j’ai vu la sœur d’Hilary Duff avec une énorme et affreuse perruque blonde. Sans blague, ils se sont dit qu’on n’y verrait que du feu ou quoi. Personne n’a les cheveux comme ça, ça n’existe pas c’est impossible.
Je m’ennuie tellement que j’ai décidé de faire le test meetic affinity (c’est bien différent de meetic tout court, cette fois-ci, ca fonctionne sur les affinités) qui s’affiche inlassablement en pub d’allostreaming. Ils nous préviennent que ce test a été élaboré par des psychologues diplômés (de la Danone University ou bien ?). Ca ne donne pas confiance. Mais quand ils enchaînent par si je vois ma vie plutôt bleue, verte, orange ou rouge grenat, là j'ai compris.
« Diriez-vous que vous êtes tolérante ? ». Il commence bien ce test. Je déteste le mot tolérance. Ca suppose l’agression et je ne fais rien mais vous m’agressez, je suis tolérant face à l’agression. « Diriez-vous que vous êtes épicurienne, que vous aimez la vie ? ». Ah ouais c’est ça Epicure aimait la vie, et les Stoïciens faisaient du yoga nan ? Demande moi si je suis cartésienne aussi, on les aura tous faits après on n’en parle plus. « Diriez-vous que vous êtes philosophe face aux situations difficiles », et là je mets le feu à l’ordinateur. A la limite je veux bien dire que spontanément, je me reposerais plutôt sous un cerisier en fleur que sous un sapin. Mais dire lequel je préfère entre le rockeur, l’homme d’affaire (ils nous font des blagues sur meetic), ou le rastafaraï là ça commence à devenir n’importe quoi. Je ne répondrai plus à ce test, et je me retire définitivement de meetic (jusqu’à la prochaine fois où je m’ennuierai vraiment trop). De toute façon mon père m’a déjà trouvé un mec si j’ai besoin. C’est un avocat aveugle qu’il a rencontré dans un mariage.

- Et comme il est aveugle il n’y aura pas de problème. Il voudra bien de toi.
- Ah je le savais que tu allais la faire celle là.

mardi 8 juin 2010

En cherchant un film en streaming ce matin, je suis tombée sur « Zombie Strippers ». Les deux à la fois, voilà la recette du succès. Les filles sont à la fois bonnes et des zombies. On mêle le film porno au film d’horreur avec un peu de comédie. Dommage qu’ils n’aient pas réussi à avoir Lindsay Lohan, sinon c’était carton plein.

lundi 7 juin 2010

"Viens là je suis prêt, viens on va tailler"


Résumé des épisodes précédents. J’ai fini mes oraux en transcendant mes capacités, et en ne ratant que partiellement. J’ai pas tout tout foiré comme une grosse daube, j’ai moyennement foiré. J’ai eu 23 ans, et on a fêté l’anniversaire de mon frère qui est né le jour d’après.

- Tiens mon frère, je t’offre le DVD de No country for old men, c’est Javier Bardem qui a une coupe au bol et qui est dingue, et There will be blood, c’est Daniel Day Lewis (autrement appelé Ben Stiller, ça c’est quand il fait des comédies romantiques) qui a respiré trop de vapeurs de pétrole et qui est dingue.

J’ai eu un canapé ikea en cadeau. Houellebecq le dit, il y en a qui se suicident pour un lit tellement c’est le bordel. Là c’était un canapé lit, qu’il a fallu acheminer du ikea jusqu’au troisième étage de chez moi, et qu’il a fallu assembler. C’est pas que c’était dur, mais avec ma mère on est pas des lumières (pour monter les trucs en kit).

Sinon une copine m’a envoyé une chanson: « je reste ghetto » de Tragédie. Ca m’a fait vachement plaisir. A un moment le mec dit : « Dis moi en face ce que tu penses s’il le faut » .

- Non je pense que là c’est bon. Tu l’as compris tout seul Milky Way. Depuis que tu es salarié à la boutique sfr de Narbonne, je crois que le monde s'est rendu compte que ton talent était comme celui de Matt Pokora. Pas près de passer à la postérité (mais toi tu es plus rigolo, tu ressemble à un petit animal frisé qui bouge les doigts en imitant 50 cents).

dimanche 30 mai 2010

Là où j'ai bien rigolé, c'est quand j'ai cru que dans Nip Tuck ils allaient poser des faux seins à Matt. Et puis finalement, il a simplement étranglé son compagnon de cellule. Dommage que ce soit fini cette série, je suis sûre qu'ils auraient pu entretenir encore l'atmosphère glauque sans tomber dans le délire -quoi que les seins de Matt c'était limite limite. Mais le lifting de Christian Troy devenait de plus en plus influence Baronne de Rotschild. A mon avis c'est pour ça qu'ils ont arrêté.

samedi 29 mai 2010

Les études, c'est bien, mais c'est un peu stressant

(quarante cinquième crise cardiaque imaginaire; au moins je suis prête pour si un jour j'en ai une vraie). Ce master 2 non redoublable non rattrapable devient pesant. J'ai hâte que ce soit fini, pour reprendre une activité normale.

Je ne pars pas en vacances pour rendre mon mémoire en septembre mais les anarchistes allemands et Adam Smith, ça sera déjà plus agréable que Whitehead. Je vais quand même passer l'été à la BNF (le mec des vestiaires ressemble à Engström, je suis sûre que c'est son frère même s'il n'est manifestement pas suédois).
J'ai cependant plein de projets pour cet été. Pour commencer, avoir 23 ans et n'être toujours pas blonde (on verra cet hiver). Aller à la piscine, marcher dans les rues de Paris, marcher dans l'unique rue de Dreux, dormir par 40°C dans ma chambre sauna de Dreux, ouvrir ma fênêtre à Vincennes la nuit et boire du lait froid, renouer contact avec les êtres humains, danser, et bien d'autres choses.

Et vous, vous ferez quoi (nan je déconne, il n'y a pas de rubrique commentaires ici. On n'est pas chez Babiconne).
Je sais ce qu'il reste. Il reste Difool et skyrock. J'ai réécouté un soir et depuis 10 ans, finalement, il parle toujours de femmes fontaines et de vol à l'étalage. Il s'extasie sur le dernier rappeur skyrock du moment (c'est moi où ça s'est vachement dégradé depuis 1998 -j'émerge), et la Marie je sais pas quoi et Romano. Mais vous en avez pas marre deux fois par jour depuis la nuit des temps de faire ça? Tu as au moins 50 ans Difool, c'est peut-être le moment de te reconvertir (il manque quelqu'un pour l'horoscope du dimanche soir).

vendredi 28 mai 2010

Iron, like a lion in Zion (bientôt)

Hier tout à coup, j’ai cru que j’allais bien, et que c’était fini, j’avais retrouvé mon entrain d’antant. Illusion mon cher Hastings (quand vraiment je me sens pas bien, je lis les Mickey Parade et les Agatha Christie que j’ai depuis le CM2 ; là c’est Mrs McGinty est morte. Après les musiques du lycée, celles du collège, et maintenant les livres de l’école primaire, il va plus rien me rester pour pratiquer le repli identitaire… A la maternelle j’ai jamais réussi à faire une pate à sel potable). Lexomil : abandonné. Ca allait bien. J’ai acheté des trucs faits par des petits chinois à H&M. Quelle belle enseigne, heureusement qu’ils font une campagne contre le sida. Ca se vend bien ou bien le sida H&M ?
Mais ça n’était pas fait pour durer. Aujourd’hui j'ai encore cru que je faisais une crise cardiaque dans le couloir vitré de la BNF là, le couloir de la mort de la chochotte, j’ai donc fini devant Kick Ass au MK2 d’à côté.
C’est censé être un divertissement nan ? Moi ça m’a carrément angoissée, c’était presque insoutenable. C’est ultra violent. Ils tuent tout le monde. Un mec entre dans la pièce il a rien fait, une petite de huit ans l’égorge. Une petite fille. Un autre mec qui vend de la drogue (c’est pas NON PLUS une raison pour le tuer, qu’il vende de la drogue) hop je sais pas quoi elle lui coupe la jambe et une balle dans la tête. Et puis le son…Pourtant j’en ai vu des films violents. J’ai vu Scarface, j’ai vu Kinatay ils découpent une femme. J’ai vu tous les Haneke. Au passage mention spéciale au film avec Daniel Auteuil (Caché). Non là fallait se retenir, fallait aller en vacances à la place Michaël. Le seul truc que j’ai bien aimé, c’est la déco du salon. Voilà voilà.
Dans Kick Ass ils ont bien bien repris le concept « quand j’étais petit on a tué ma mamie, depuis, permis de tuer absolu, même les mecs qui passent dans la rue » (Et Nicolas Cage…La dernière fois sur une moto en feu, là en batman, tu sais plus quoi faire Nicolas…Achète toi une autre piscine). Bref. Celui qui a supporté toutes ces bagarres sans sourciller est mal barré dans la vie. Mais quoi qu’il en soit, je ne reprendrai pas de Lexomil. Mon stock est limité, je le garde pour les grandes occasions.

lundi 24 mai 2010

J’ai une bonne amie qui a suivi les cours du prof avec lequel je passe un oral demain.

- Il va me décalquer, il est toujours de mauvaise humeur. Et j’arrive pas à voir Rousseau de son point de vue épistémologique là…
- Non. Pas de ça. Tu y vas et tu dis : « Tu sais ce que j’en fais de tes lettres à Christophe de Beaumont ? ».
- Ah ouais trop bien. Genre « tu peux te le fourrer au cul ton vicaire savoyard ! ».
- Ouais ! Et tu te casses !
- Non mieux ! Je me lève, je lui fous une tarte, et je vais faire les H&M de la rue de Rivoli.
- Ouais. Enfin...Tout en gardant le respect dû à un professeur.
- Evidemment.
Aujourd’hui, une nouvelle façon de faire du bruit dans mon immeuble. Le piano. Il y a une nigaude qui joue du piano n’importe comment. Elle fait ça des fois. Mais d’habitude je me casse voir un film. On a du droit à tout. Le thème d’Amélie Poulain, L’aigle noir de Barbara, les musiques des dessins animés Walt Disney. Elle va bientôt nous jouer « emmenez-moi au bout de la terre ». C’est son meilleur.
Je l’ai bien écoutée (après j’ai remis mon casque anti bruit), et c’est sûr : elle a le syndrome de la main gauche folle (sur le modèle de la patte folle). C'est-à-dire que sa main gauche accentue des notes au hasard, et qu’elle ne joue pas en rythme. Il faut muscler ta main Georgette, il faut faire du pianiste virtuose, il faut faire des gammes. Un peu comme le ménage, la cuisine et la maladie, les exercices du Pianiste virtuose me mettent dans un état de parfaite sécurité.
Samedi, on m’a offert une boite à musique qui joue le couplet de l’internationale.
Sinon, je vous tiens au courant des nouveaux fards à paupières Hello Kitty qui sortent chez Séphora, pas de panique.

samedi 22 mai 2010

Coz a man, got to do, what a men, got to do ouh ouh girl (Sean Paul). Une chanson sur laquelle j’aurais voulu danser avec le lepeniste technophile.

Aujourd’hui, forte d’une nouvelle technique de prise de lexomil, j’ai pu travailler une heure, dormir trois heures avec mon casque anti bruit (quelqu’un d’autre emménage et ses amis hurlent « Marco ! Le carton de la machine à laver », je sais pas quoi). Dans cet immeuble, il y a toujours quelqu’un qui fait un truc bruyant. Chaque minute de chaque jour.), et puis recommencer à travailler un peu.

-Dis donc, t’es en fac de pharma depuis quelques années toi non ?
- Quatrième année. C’est pas fini encore.
- Ca suffira. Dis moi, quand je prends un lexomil, ça ne me fait rien.
- Tu dois en prendre à plusieurs moments de la journée si tu es très angoissée. Je propose un quart le matin un quart le midi et un demi le soir. Mais à un moment il faudra arrêter. C’est pas le lexomil pour toute la vie.
- Hélas. Je sais, je sais. J’arrête à la fin du mois. Et après fini. Définitivement fini.

Sinon je passerai à la cocaïne. Hier j’étais à la Sorbonne j’avais oublié de prendre mon lexami j’ai failli faire une crise d’angoisse alors même que je travaillais dans une salle avec mon frère de sang de philo, il n’y avait personne, j’allais pas passer d’oral ni rien. Il va falloir se calmer.

J’ai regardé les derniers épisodes de Grey’s anatomy et Dr House en faisant des crèpes. Housnimini, ne lis pas ça si tu ne veux pas savoir ce qu’il s’y passe, okay. Dans un, il y a un tueur dans l’hôpital, et dans l’autre, Cuddy avoue son amour à Gregory et ils s’embrassent. Je vous laisse deviner lequel est lequel. En tout cas j’espère que Patrick Dempsey va y rester, mais on dirait bien que non.
J’ai une théorie comme quoi tous les acteurs des séries sont passés dans Dawson avant d’arriver à leur série. Il faudrait que j’écrive un livre sur ça un jour.

Sinon la nouvelle vague roumaine j’aime bien mais voir le mec debout à côté d’un poteau électrique pendant 2 heures trente, ça va bien cinq minutes –et non pas deux heures, d’où le problème (Policier, adjectif). Le film coréens soit disant le plus drôle des films coréens (les femmes de mes amis) mon œil ouais. Finalement le meilleur film que j’ai vu récemment c’est Huit fois debout. Ah et Adieu Falkenberg, film suédois. Il faut que je voie Lola de Brillante Mendoza et Mourir comme un homme. Dès qu’il y a un film plus ou moins indépendant qui sort, j’y vais. C’est ça mon problème. J’y vais et ensuite il est nul, comme Les femmes de mes amis, et j’ai perdu deux heures.
Sur l’ordinateur de mon frère, j’ai vu Inglorious Basterds. Pourtant c’est un film sur la guerre mondiale, j’avais prévu de ne jamais le voir. J’ai adoré le personnage de Beradu Pittu, et Hugo Stiglitz. Cependant, et c'est important, Fassbender était plus hot dans Fish Tank.

Voilà, engagez-moi pour écrire dans le magazine des MK2 et je ne prendrai plus de lexomil.

dimanche 16 mai 2010

Mon mémoire sur Aristote est nul. Je ne connais pas Whitehead. Mon oral sur l’épistémologie de Rousseau est foiré par avance. Mon mémoire sur Stirner va être bien, mais bon. J’étais déjà déprimée. Tous les soirs je me couche la peur au ventre, et pourtant j’habite pas en Irak. Quand mon imprimante m’a lâchée hier, j’ai fait comme si de rien n’était. Maintenant mon ordinateur pas portable, sur lequel j’écris tous mes mémoires depuis des générations de mémoires m’a lui aussi lâché. Aujourd’hui.

- J’abandonne.
- Mais non. Allez. T’es une Reine ou t’es pas une Reine ?

(C’est mon nom de famille. Quelques Reine qui ne sont plus vivants ont été de très bonnes personnes, très fortes. Et ils avaient des gros os aussi. Ah ah. )

- Hein, alors ?
- Je ne suis pas une Reine. Je suis une fiotte. En plus, je fais jamais la vaisselle.