mardi 31 août 2010

A la piscine, il va falloir arrêter les vieux libidieux qui crachotent.

Tous les gens crachotaient dans l’eau aujourd’hui, plus une foule de nageurs fous : je ne sais pas si cette piscine est faite pour moi (Sheldon Cooper). Le nageur fou se débat, il fait des vagues, il nage le crawl de l’épileptique, et quand nous on remonte pour respirer, on se noie dans ses vagues. Merci bien, boire l’eau de la piscine qui n’a pas été vidangée depuis un an (l’eau dans laquelle de vieux libidineux ont crachoté) : j’étais obligée de partir.

Information : Paris III... Le pays de la biatch (je viens de m’en rendre compte). Je préférais encore aller en cours avec des mecs aux pantalons de coincé (au moins les cours étaient intéressants). Cette fac à l’air en carton. J’aurai donc bien le temps de courir et d’aller à Disneyland. Le sport c’est tellement plus agréable (facile) que réfléchir, c’est mieux que les myorelaxants, et c’est presque mieux que le nouveau catalogue ikea. Du moment qu’on ne me dit pas de faire du sport, je fais du sport.

vendredi 27 août 2010

Je ne voulais pas y croire au début.

Mais dans Secret story il y a un couple. Bon (j’ai pas fini). L’argument principal du mec, qui justifie son amour, c’est que la fille lui fait des abats. Il l'a répété plusieurs fois, j'ai bien vérifié. Parce que ça paraît un peu hors de propos, quand on débarque, comme ça. Elle lui cuisine donc des abats dès qu’il le demande (et je pense aussi qu’elle lui fait l’amour dès qu’il le demande. Il bouge pas, il mange des chips et elle s’occupe de tout. Mais ceci est accessoire).

- Je mangerais bien du foie de veau et de la cervelle de porc.
- Justement, j’en avais dans ma poche. Je t’apporte ça tout de suite. Après je te laverai, et j’irai me ranger toute seule dans le placard.


Non là ça commence à devenir complètement fifreli fifrelin, ils doivent prendre du LSD, pour parler d’abats au milieu de déclarations d’amour ; je ne vois pas d’autre explication. La prod de TF1 doit avoir un bon dealeur. Peut-être le même que les scénaristes de Nip/Tuck, ce qui expliquerait l'association.

Non mais...

Michel Sardou est revenu. Heureusement, on n’est que deux ou trois à l’avoir aperçu. Moi j’ai plus envie de participer à la vie de cette nation, je vais rester chez moi. D’ailleurs ça tombe bien j’ai perdu ma carte imagin’R et j’ai peur de prendre le métro (mais maintenant je fais du sport, tout a changé : j’ai des angoisses existentielles, j’ai peur du métro, mais je pratique régulièrement un sport : mon père est content, j’ai même plusieurs leggins et des baskets rose fluos pour courir –c’est pas moi qui ai choisi la couleur, entendons-nous bien).

J’ai déjà fait le tour du personnel administratif de mon nouveau collège. Oui je recommence ma troisième pour avoir une meilleure note au brevet de maths. Le lepeniste technophile m’avait battu d’un point, laisse tomber… Non en réalité, j’ambitionne d’être une pionne merveilleuse qui distribue des livres d’occasion de la Beat Generation, mais je risque aussi de me faire maîtriser par des quatrièmes. On verra.

- Ah, hé hé, nous, dans notre service, on est des déconneurs !
- Oui, d’accord…
- On se fend la poire ! On n’est pas du genre à s’ennuyer par ici ! Ah ah !

Nota-bene : éviter la comptabilité et le secrétariat de la proviseur, ils doivent tous être fans de Laurent Ruquier là dedans.

mercredi 25 août 2010

Bientôt,

ma propre médiocrité pour ce qui est de former une pensée originale et interessante causera ma perte (verve lyrique d'un candidat de la nouvelle star). Je vais me noyer dans la piscine de mon quartier. C'est difficile d'admettre qu'on est limité. Mais bon. Au moins je sais jouer du piano (ma prof m'adorait au conservatoire, même si je n'ai pas accroché avec son truc de réincarnation). Je pourrai toujours jouer du Schubert (trop la chance) quand j'aurai eu mon master sans la mention bien, que même un hamster est censé décrocher dans cette fac.

mardi 24 août 2010

Yo yo yo yo.

Qui va être surveillante dans un autre collège que celui de la CPE trépanée avec un couteau à beurre?
Qui va lire toute la littérature de la Renaissance et les romans populaires du XIX° siècle?
Qui va faire du yoga et partir en vacances (à un moment donné, forcément je vais partir en vacances. Un jour)?
Qui c'est qui va pousser le cri du papillon?

C'est moi. Mais pour l'instant je n'en ai pas fini avec tous ces trucs de Marx. Si on me demande si je fais un mémoire original je dis non. Si on me demande si je travaille bien je dis bof. Et si quelqu'un veut aller me chercher des makis, c'est en bas de la rue.

dimanche 15 août 2010

J’ai un gros problème avec Anne Roumanoff

(et Michel Drucker). A un moment, il va falloir l’abattre. Ses sketches de droite et sa tête horrible… A un moment il va falloir lui dire qu’imiter depuis vingt ans une caissière avec un accent antillais sorti de chez Brice Hortefeux, en grimaçant (elle seule sait pourquoi elle grimace), ça suffit. C’est fini, rentre chez toi maintenant. A la limite, on fera des masques pour halloween avec ta tête et c’est marre.

samedi 14 août 2010

Un mois que je nage une heure par jour :

je n’ai pas maigri d’un poil. Heureusement, dites. Je ne pourrais pas lancer Big Betty sinon (j'y testerai des peelings au caviar de Birmanie, pour entretenir le côté biouty du truc).

J’ai un organisme très résistant. Quand j’étais jeune, j’avais fait un régime spécial qu’on prescrit aux gens qui vont se faire opérer du cœur : pour drainer la graisse, afin de faciliter l’opération. Un truc fatal m’avait-on dit : tu perds jusqu'à dix kilos par semaine. Il fallait, trois fois par jour et uniquement, manger une soupe au céleri, poivron, tomate (et merde de chat). Je l’ai fait, deux semaines. Aurais-je perdu vingt kilos et serais-je tombée dans l’anorexie ? Certainement pas, je n’ai rien perdu mais je me suis bien tapé une soupe qui pue le vomi tous les matins en me réveillant.

Cette année, mon père a eu l’espoir que j’entame un régime aux protéines. Il ne faut manger que de la viande tous les jours, et ensuite tu réintègres des légumes une semaine sur deux. Mais jamais de graisse, ni pain, ni fruits (mais par contre tu as le droit de te pendre). J’ai trouvé ça assez indécent de manger de la viande tous les jours pour maigrir alors que les trois quarts du monde tentent simplement de survivre (trop le régime de riches, ils te proposent de manger du cheval, de l’autruche etc. Et quoi, il faut prendre des cours de tennis en même temps ou bien ?). En plus j’aime pas trop la viande. Voilà.


A jamais, Big Betty.

mercredi 11 août 2010

Quand je suis un peu stressée et que je dois taper mon mémoire, je mets Dawson (l'été dernier j'ai acheté l'intégrale en DVD, j'étais possédée). Dans cette série, il y a une ambiance de chouin-chouin généralisé. C'est très apaisant, il ne s'y passe jamais rien, et Katie Holmes fronce les sourcils de temps en temps.

L'année prochaine, j'arrête tous les objets de régression et je me projette dans le monde contemporain. Oui oui oui. J'ai jamais trop voulu croire que ma vie s'était arrêtée après le bac, mais plus je me lis et plus ça devient certain.


R.I.P ma zone de régression
1998-2005
Je crois que j’ai une certaine influence sur les gens. Par exemple, j’avais convaincu le lepeniste technophile de se couper régulièrement les cheveux avec une tondeuse (était-ce vraiment une bonne idée finalement; si je lui avais dit de se laisser pousser les cheveux, il serait peut-être intermittent du spectacle maintenant). J’ai convaincu mon père de lire Victor Hugo et Steinbeck : il est totalement en phase avec les ouvriers agricoles qui meurent de faim (mais il pense toujours que s’ils travaillent plus, ils gagneront plus). Bon. J’ai convaincu une fille de ne pas aller à Assas, et de faire de la philosophie: « tu ne veux pas devenir une pétasse d’Assas quand même ?», et là, ça convainc. J’ai convaincu mon élève de ne plus écrire en texto, même sur internet, et même dans les textos ; elle prononce les liaisons quand elle lit un texte ; toutes les liaisons, et les diérèses. Je me suis convaincue moi-même de faire du sport, et quand j'aurai convaincu Arthur de se suicider (et de me donner sa fortune afin que je construise plein de petites communautés où on mangera de la terre), mon travail sera terminé.

J’ai eu plusieurs profs de géographie en prépa.

L’un qui pensait que l’immigration en Europe allait dégénérer en guerre des frontières (barbelés, mitraillettes) ; il avait bien tout prévu. Et l’autre qui croyait qu’à l’aune des délocalisations, la seule chose qui restait à la France, c’était le commerce de biens de luxe (le parfum, le foie gras) ; les chinois n’auront jamais la formule du Chanel numéro 5. Alors évidemment, après on se demande de quel côté sont les profs de prépa. En géographie, on ne peut pas dire qu’il y ait un front révolutionnaire coriace.

Cette nuit j’ai rêvé que j’étais sur un bateau-hôtel vraiment étrange, éclairé par des lampes au visage de Blanche-neige, mais Blanche-neige qui est déjà morte depuis cinq jours. Un bateau plein de bric à brac, de dessus de lit violets et de grands canapés, avec une grande salle de danse de salon.

lundi 9 août 2010

Il y a des trucs que je ne comprends pas :

par exemple, pourquoi dans les chansons des fois, les voix sont trafiquées pour donner un son de stroumpf. Là vraiment, je ne comprends pas.

Sinon je crois que c’est mon élève qui rédige les commentaires de Secret story: c’est encore et toujours la chevauchée fantastique de la langue française (chaque année ils cherchent un bon auteur, mais cette fois-ci ils ont enfin pris quelqu’un qui a eu son bac français).

- Ce que j’ai trouvé surtout, c’est l’aspect liquide. Oui, l’aspect liquide du poème.
- Tu veux dire…parce que c’est Le lac, de Lamartine ?

samedi 7 août 2010

En ce moment, le maître nageur est branché Georges Brassens.

Et vas-y que ça sifflote les copains d'abord pendant toute une demi-heure. Il doit connaître que celle là, le pauvre.
Ce soir, j'emmène Boris: il va compter les microbes, dire que c'est trop froid, qu'il a envie de dormir, et je vais le noyer. En chantant "le bon dieu me le pardonne, mais chacun pour soi; qu'il ne le pardonne ou non, d'ailleurs je m'en fous, j'ai déjà mon âme en peine, je suis un voyou". Je suis grave un voyou (à la Sorbonne, parce qu'à Dreux, je me ferais taper).

vendredi 6 août 2010

Allez sur le site de la BNF,

et regardez les photos qui défilent en arrière plan. V'la la tête des gens qui travaillent en rez-de-jardin -la bibliothèque de recherche, où tu ne peux même pas mâcher un malabar tellement le silence est pesant. Une fille horrible qui travaille sur un pupitre et un mec en pantalon de coincé debout devant une étagère. Ils sont épanouis, ils respirent la joie de vivre et la confiance en soi. Peut-être qu’ils auront des publications, ou un poste en université mais à quel prix. Il y a aussi des gens beaux, socialisés et brillants mais ceux-là sont trop énervants, je n’en parlerai pas.
Moi je m’en fous, pour passer à la postérité j’ai ce blog. Toujours plus de révélations sur mon dos crawlé (sans déconner, j'ai des muscles qui apparaissent à l'arrière des biceps -à l'endroit du mou habituellement), toujours plus de vacances sur la côte d'Azur, et toujours plus d’humour ravageur (ça c'est pour la côte d'Azur).

jeudi 5 août 2010

Je l’ai jamais dit à personne, mais j’ai un autographe de François Feldman. Notre voisine de Dreux travaillait dans une clinique dans les années 90, et elle l’avait croisé et avait demandé un autographe pour mon frère et moi. C’est une photo de lui, dessus, il y a écrit : « Pour Marine et Antoine ». J’ai jamais trop su qui c’était ce mec (mais il m'avait pas l'air bien fin quand même). Maintenant que je réalise : il faut que je le dise à quelqu’un. Quand j'aurai une maison, je ferai un petit cabinet de curiosités: j'y encadrerai cette photo, pour me rappeler.
J'ai un nouveau concept de blog. "Big Betty"; entre Betty et Big Beauty. C'est moi.

mercredi 4 août 2010

Là c’est bon je ne peux pas réussir mieux ma vie.

J’achète des fruits régulièrement, je les mange, et je fais une heure de sport par jour (si quelqu’un était passé à côté : je nage). Maintenant il faudrait que je me remette au travail, mais tous ces trucs me donnent mal à la tête. La genèse du matérialisme historique là. En plus je le fais, vraiment « à la barbare » (comme on disait avant, quand Faudel était une star), à la limite ça sert à rien que je le fasse, autant que je tente une petite ellipse dans le mémoire.

- Concernant la genèse de la pensée révolutionnaire de Marx, je pense que je ne vais pas m’attarder sur le matérialisme historique. Voilà voilà. Maintenant achevez-moi, vous et tout le jury.

Moi j’ai envie de m’attarder sur les communistes mais Marx n’a pas eu envie de s’y attarder parce que comme d’habitude il pense stratégie-stratégie, et il n’arrête pas de descendre des allemands qui le gênent sur la scène politique (les communistes et socialistes français étaient soit morts, soit dans un autre pays en train de bouffer de la terre dans leur communauté : pas de danger à l’horizon). Mais on s’en fout des allemands Marx ! On s’en fout ! En plus y’en a la moitié qui ne sont pas traduits et moi aux dernières nouvelles, j’ai arrêté l’allemand en troisième.
En troisième je maîtrisais vachement bien la langue, la prof était en extase, on se faisait des conversations, elle me disait que les autres étaient nuls à côté de moi (moi je sais pas, ça venait tout seul ah ah). Mais le merveilleux système éducatif drouais a décidé qu’au lycée les profs d’allemands étaient des merdes phénoménales qui se passaient de déodorant, au passage -on lançait des Requins de chez Nike dans la salle de cours, c'était de toute façon difficile de travailler dans ces conditions.
C’est ainsi que je ne sais même plus demander mon chemin à Berlin et que je ne peux lire tous ces allemands anecdotiques que Marx s’est amusé à critiquer. Je vais donc faire une ellipse sur ça aussi. Je me demande bien ce qu’il va rester dans ce mémoire à la fin…

A savoir : Marx critique tous ceux qui ne sont pas Marx. Des communistes, des socialistes, son directeur de recherche, ses amis, n’importe qui. Il critique tout le monde, sauf Engels qui avait eu la bonne idée de penser la même chose que lui. Tiens, j’aurai qu’à dire ça dans le mémoire. Ca, ça, c'est une idée originale. Personne ne s'en était aperçu encore.

mardi 3 août 2010

J'ai l'impression que dans mon mémoire, tous les auteurs s'appellent Friedrich (premier, deuxième, voire troisième prénom, à un moment forcément il y a Friedrich).

lundi 2 août 2010

Baby when the light go out, I hear you calling


(voilà, là c’est mon maximum en anglais : David Guetta)

Finalement, j’ai été favorisée par le choix de la musique de la soirée poum poum short. Y’avait Ricky Martin et même Keisha. Je me suis aperçue que la Bellevilloise était le repaire des rendez-vous Meetic des divorcés : arrêtez de danser la socadance les gars, c’est fini ce temps là. Ils dansaient vraiment d’une manière étrange, je n’arrivais pas à comprendre d’où venaient leurs mouvements. Mais rien n’était pire que la fille derrière Djamila, qui faisait des cercles avec ses fesses, d’un mètre de diamètre.

- Tourne, tourne tourne tourne, et 360° !

Elle, elle te fauche d’un coup de rein, t’es mort.
J’ai appris il y a quelques temps que le prix Nobel de physique 1992 était un mec qui avait inventé un détecteur de particules, Georges Charpak. Tout ça sur un papier d’apéricube. Comme quoi.

- Oui, je vois bien qui c’est, nous dit Rassinoux.
- Arrête ! Comment tu sais ça ! Tu sais même pas ce que c’est que les particules !
- Si ! J’ai lu un article dans la revue du CNRS, il disait que Charpak avait réussi à réaliser un appareil qui a beaucoup fait avancer la pratique du… Non je déconne. Je ne sais pas qui c’est.
- Tu m’étonnes. Déjà que tu savais pas quelle partie du maillot constituait la pièce du une pièce…

(S’il n’en faut vraiment qu’une, mieux vaut le bas, enfin après c’est selon ta propre appréciation)
Avec Djamila, on a bien repris le contrôle de notre body. On est allé une fois à la piscine ensemble. Heureusement que j’ai continué à y aller toute seule, sinon où en serais-je. Tout ce que je suis, c’est grâce à la piscine, ne nous leurrons pas. Quand je rentre à Dreux je vais mieux, mais je ne peux pas trop y rester étant donné qu’il y a le câble : je regarde Hercule sur Syfy toute la journée (non en fait je regarde les téléréalités de E!, c’est hypnotisant), et qui c’est qui fait mon mémoire après. C’est personne.

Je me reprends grave bien en main

et je lis Voyage en Icarie de Cabet juste pour le plaisir. Ca ne sert pas à grand chose pour mon mémoire, mais il y a toujours des petits jardins, des arbres fruitiers et des enfants qui chantent; ça détend.

Ca détend et ce qui est marrant chez les communistes français du début du XIX° siècle, c'est qu'ils demandent toujours des capitaux pour établir leur communauté. Et si personne ne leur en donne, ils disent tant pis, on n'est pas des détrousseurs, on reste tranquille, et retournent chez eux. Ils ont complètement manqué la dialectique révolutionnaire, la nécessité historique de la révolution; et l'importance du prolétariat comme moteur de la révolution. Les cons.