jeudi 31 mars 2011

Si j'osais défier l'univers,

je dirais bien " I CAN'T LIVE IF LIVING IS WITHOUT YOU". Mais comme je risque de terminer foudroyée, je fermerai bien ma gueule et j'irai faire d'autres choses.

mardi 29 mars 2011

Par contre

si c'est possible d'éviter de mettre des photos de Berlin ou des musées, de Disney et de toutes les rues et des quais de Paris sur facebook, ce serait gentil. Merci. Parce que j'en ai marre de voir ressurgir la douleur sans avoir été prévenue avant ; et je déteste vomir.

Life is life, la la la la la. Mais j'aimerais bien que la mienne se passe calmement.

Par solitude j’entends une solitude dans le domaine du positionnement existentiel


Moi j’en ai rien à foutre, puisqu’on est toujours seul (je viens de m’en rendre profondément compte ; avant je m’en rendais superficiellement compte ; le passage c’est quand tu vomis tes tripes en pleurant tel un hystérique, je pense; à partir de ce moment : là tu as bien compris et la vie peut reprendre son cours. Tu es un peu plus proche de Hank) je vais reprendre ma vie, je n’allais de toute façon pas me décalquer aux myorelaxants – quoique certains lecteurs m’aient envoyés des demandes du type : ne te suicide pas s’il te plaît ; viens on va marcher dans un jardin de Paris je te pousserai en fauteuil roulant et je te mettrai une poche de perfusion. C’est gentil –mais j’aime pas trop les piqûres.
Il y a du soleil, j’ai une carte UGC illimité et les pizzas en bas de chez moi ne sont pas mal. Puisque déjà quand j’étais en couple j’étais seule (mais c’était tout de même différent, puisqu’il existait un espoir, de ne pas être seul, que l’autre s’intéresse à notre être, à notre bien-être) ; je peux bien supporter d’être seule seule.
Quelques fois j’envie ces gens qui sont mariés (chienne de superstructure capitaliste) et dont la vie est confortable puisqu’ils ont signé un contrat qui les oblige à rester ensemble : d’un point de vue existentiel, ils sont accompagnés.

samedi 26 mars 2011

Je viens de voir une publicité qui présente un camembert, au milieu d’un jeu sexuel. « Le camembert, c’est sensuel ». Il se trouve qu’il fallait la faire celle-là, mais maintenant qu’on a atteint le paroxysme du n’importe quoi, il faut arrêter.
D’ailleurs cela me conforte définitivement dans cette conviction : la vie est vaine vaine vaine.

vendredi 11 mars 2011

A Paris III,

on passe des cours entiers à prendre en note des dissertations que le prof a pensées. On démarre en flèche sur des sujets comme l’inertie chez Saint John Perse, ou le héros tragique. Le mec il a déjà fini qu’il n’a pas encore commencé à conceptualiser (c’est un peu embêtant). Il en vient à confondre le statisme et l’inertie, et le héros tragique et le héros de la tragédie (non mais vraiment, ça révolterait n’importe qui). Moi ça me révolte, et il a beau nous lire à haute voix du Saint John Perse et du Rimbaud, j’arrive pas à me concentrer. Il fait trop crainri il connaît la littérature, tu vois, mais en fait il a trop le seum.

Depuis que

j’ai constaté que travailler et réfléchir étaient absolument non coïncidants, j’ai compris que j’allais devoir lutter. J’ai donc acheté une parka kaki pour symboliser le combat, et je me chante la musique de Rocky tous les matins (bien entendu tout est vrai).

J’ai en fait décidé de démissionner et de ne plus jamais remettre les pieds dans ce collège ; jeudi était mon tout dernier jour. Les autres surveillants avaient passé la journée à répéter « crainri » : il fait crainri, mais j’en ai marre de tous ces crainri (ce mot semble ne posséder aucune catégorie grammaticale). C’est là que je me suis rendue compte que ce milieu accueillant et propice au développement personnel n’était vraiment pas pour moi ; quoique depuis septembre déjà j’avais pas mal remarqué. Finies les anecdotes sur les cinquièmes qui font l’amour et sur les troisièmes qui font des fausses couches. Finies les conversations où ne perce que l’incommensurabilité du vide cérébral des surveillants.
Ca ira, je m’en remettrai. Comptez sur moi je ferai un effort.

mardi 8 mars 2011

Plus je réfléchis, plus j'aimerais m'appeler Hank et n'en avoir rien à foutre de tout.
Je n'envisage pas de changer de sexe, mais 1. être un homme c'est tellement plus facile pour le dressage des petits animaux et 2. n'en avoir rien à foutre doit être très relaxant.

Nous avons une nouvelle CPE au collège.

Quand je suis arrivée ce matin, je suis entrée dans son bureau pour lui dire « Bonjour, moi c’est Marine ». Elle m’a dit « Bonjour, vous enseignez quelle matière ? ». Je l’aime bien.
Mais cela ne m’empêchera pas de démissionner dès que j’aurai les enregistrements de discussions adolescentes pour mon mémoire de sociolinguistique (très peu de concepts, beaucoup de n’importe quoi ; c’est Paris III -je me serais bien lancée dans la publicité si j’avais été une jeune louve UMP, mais comme je préfère habiter dans une petite maison en terre cuite, ça ne va pas être possible).
Ensuite à moi le théâtre intégral de Brecht et le printemps à la BNF. A moi l’engagement militant. J’ai des amis qui me disent : alors quand est-ce que tu milites ? Quand tu prendras mon mi-temps, mes élèves en cours particuliers et mes cours à la fac. Tiens, tu feras ma lessive en passant, puis tu prendras ta main et tu la mettras dans ta face de désoeuvré.

lundi 7 mars 2011

En ce moment

j’ai cru remarquer une tendance : les cheveux tie and dye. Mais attends, moi j’ai pas besoin du coiffeur d’Alexa Chung : j’ai les cheveux tie and dye naturels. La recette ? Un tuto beauty fashion week ? J’ai expérimenté ça pour vous, les filles et les girls.

Tu vas à Intermarché. Tu achète deux colorations blonde à 4,40 euros –elles devaient dater de 1993. Tu les fais successivement. La première t’amène à un orange foncé, la deuxième à un orange plus passé. Ensuite tu vas chez le coiffeur pour récupérer une couleur châtain. Mais la couleur passe, étant donné que tu as été décolorée (même en orange, ca compte). Tu retournes à Intermarché acheter une quatrième couleur chatain. Et voilà, la couleur re-passe légèrement, et tes racines sont châtain foncé. Quatre mois plus tard : tie and dye Jean Paul Gauthier from the beauty contest. Laisse tomber comment j’ai les cheveux d’Alexa Chung, surtout depuis qu’un soir j’ai décidé de me faire moi-même un carré afin d’éliminer ces cheveux complètement bousillés –mais j’ai pas coupé droit comme d’habitude. Avec une queue de cheval ça ne se voit pas ; enfin depuis que j’ai assez de longueur pour me faire une queue de cheval.

Et voilà les filles ! N’hésitez pas à m’envoyer vos réactions. Il m'a semblé que les cheveux étaient la chose la plus importante dont il fallait parler aujourd'hui.
Et vous, vous avez quel numéro sur le nuancier L’Oréal ?