jeudi 22 décembre 2011

Avec Mélanie, on se lance des fleurs.

Après tout pourquoi pas. Ca fait toujours plus de bien qu’une patate dans la face. Je lui dis que c’est une amie vraiment très attentionnée, parce qu’elle est toujours là quand quelqu’un ne va pas bien. Elle me dit que je suis d’une profonde intelligence, et c’est toujours agréable. C’est une affaire qui roule. Ma vie est bien mieux qu’avant je dois dire.

mercredi 21 décembre 2011

Quand j’étais en seconde,

on avait écrit et joué une pièce qui s’appelait « Tremble Homère », avec des personnages de la mythologie, un voyage initiatique, une descente au royaume des enfers et tout.
Une équipe de jeunes profs nous encadrait. La pièce, c’était n’importe quoi. J’avais demandé qu’on passe « Les démons de minuit » d’Emile et Images, quand on descendait aux enfers. Ils avaient trouvé que c’était une très bonne idée. Le prof de physique avait proposé de mettre en place un gros bip sonore, quand on se tromperait dans nos répliques (il avait confiance). On avait trouvé que c’était une très bonne idée -mais on ne s’était pas trompé dans nos répliques ; on jouait comme dans Sous le soleil, mais on savait nos répliques. Je portais un tutu blanc. Je jouais la muse de la danse, personnage principal entre les trois personnages principaux, eux-mêmes répartis chacun entre trois acteurs (ce qui faisait donc neuf seconde sept pour jouer trois personnages) de taille et de corpulence différentes (surtout moi). Ma grand-mère n’avait rien compris.

samedi 10 décembre 2011

Tout va bien,

en dehors du fait que Marco a failli mettre le feu à mon appart. Et quand je dis ça je n’entends pas un sens figuré (comme s’il était strip teaseur ou un truc du genre). Non non, il a failli mettre le feu au sens propre. Quand il y a une soirée chez moi : il y a au moins trois personnes qui démontent la porte de la salle de bain, deux qui cassent ou tâchent diverses choses (ça, c’est rien), mais tenter de mettre le feu, c’est une innovation qu’il faut saluer. La prochaine fois, chacun emmène sa masse et on s’attaque aux murs avant le vin blanc, histoire de faire bien les choses.

vendredi 9 décembre 2011

Déjà la dernière fois

j'étais avec Rassinoux, et le restau avait fait l'erreur de passer la chanson d'Adele: "Someone like you". On s'était mise à chanter d'un air de reconnaissance mutuelle de la souffrance endurée, tout en payant l'addition et on avait continué dehors, dans la rue et jusqu'au métro.
Ce soir on fait une soirée chez moi, avec la bande séculaire de l'hypokhâgne. La dernière fois, on avait passé Michel Sardou sans aucune honte (en même temps, on danse quelques fois
sur Ophélie Winter; je sais bien que c'est uniquement pour me faire plaisir). Ce soir, dites-moi pas que je vais mettre Adèle quand les autres seront partis fumer en bas et que Rassine va faire ses yeux de chien battu, serrer les poings sur la poitrine et chanter. Dites-moi pas qu'on va faire ça. Et si.

Mon frère

va à Paris I depuis septembre, et en trois mois, il a trouvé le moyen 1. d’arrêter les cours, de décider d’être gendarme, et 2. de se faire une amie qui like sur Facebook : « Huguette et Jean-Paul de Scènes de Ménage ». Il a pris ce qu’il y avait à prendre et il est parti, enrichi de quelques sketches de M6.

jeudi 8 décembre 2011

Quelques fois,

je ressens la forte envie d’aller voir certaines peintures. Comme Courbet à Orsay. Jeudi dernier, je suis entrée, et l’organisation des salles avait changé. Je ne trouvais plus l’Enterrement à Ornans. J’ai haleté d’impatience jusqu’à ce que je trouve la salle. Ensuite, j’étais calmée. Est-ce qu’ils vaporisent des drogues dures au niveau des portes à l’entrée ou bien c’est moi qui ai un problème.

mardi 6 décembre 2011

J’ai l’impression que Paris III est poursuivie par une malédiction

(alors que déjà sans ça, ils ne sont pas aidés).
Dans le cadre de la préparation au CAPES, nous avons des cours à l’IUFM ; un CM avec un professeur totalement sexe, philosophe à Paris X, qui ressemble un peu à Steven Seagal dans les années quatre-vingt-dix. Il cite Spinoza, Foucault et Marx, qu’il a lu, et non pas (comme mon directeur de recherche de l’année passée) comme une littérature de gauchos dépassés, communistes pro-URSS, qui veulent habiter dans des yourtes, -sans donc l’avoir lu. Elle m’a fait passer l’envie de faire de la philosophie politique la conne ; parce qu’à chaque fois je repense à ces affirmations auxquelles je n’ai pas pu répondre, qui ont clos ma soutenance. Je serai éternellement énervée ; le dernier mot lui a été laissé : pour dire n’importe quoi. Qu’est-ce que c’est que cette université où les directeurs ne lisent même pas les textes. Ca ne tiendrait qu’à moi j’enverrais un gitan lui péter les genoux. Et en plus elle était condescendante, comme si j’étais totalement en décalage avec le présent, comme si j’étais une fan d’Hugues Capet. Elle m’a fait un mixte d’incompétence et de condescendance : cocktail explosif, bien pire que les cocktails de Marco, qui pourtant sont corsés (alcool des désinfectants pour les mains, rhum et jus de citron).
Enfin revenons à Steven Seagal. Il fait aussi les TD. Mais pour une autre fac. Parce que nous, à Paris III, fiers de notre héritage de n’importe quoi, nous avons un vieux professeur de psychologie qui a un œil de verre et qui nous propose au premier cours, de nous écouter, en tant qu’individus intéressants dans notre individualité, et de parler entre nous. On vient, on traverse Paris jusqu’à Molitor, et le mec il nous dit de parler entre nous. Celle-là, on me l’avait jamais faite. Mais je pense qu’il fallait la faire ; si, pour voir vraiment l’éventail de tout le n’importe quoi possible et imaginable.
Voilà, après tous ces mois passés à Paris III, je pense que je peux raisonnablement kiffer un professeur qui a lu des textes et formule une pensée (je reconnais les lieux: il cite des auteurs de philosophie, des titres d'oeuvres et même les références des éditions, il présente sa pensée en plusieurs points; j'étais tellement CONTENTE j'avais l'impression que tout redevenait comme cela n'aurait jamais dû cesser d'être).
Steven Seagal (François), si tu veux je laisse tomber Joeystarr et Dean Winchester pour toi.
A Paris III, s’il y en a un qui pense, une fois dans l’année, il se retrouve direct président de l'université, je ne sais pas, on lui donne peut-être la légion d’honneur.

vendredi 2 décembre 2011

jeudi 1 décembre 2011

Aujourd’hui j’ai trop la forme,

j’ai eu le temps de me réveiller pour aller en cours, de faire mon lit, d’aller à Orsay constater la disparition de la nuit étoilée à Arles, de regarder les Corot en pensant à toi (je t’appellerai désormais et pour l’éternité « tête de bite », puisqu’apparemment, nous ne sommes pas amenés à nous revoir – ton silence complet depuis huit mois m’a mise sur la piste ; les hommes ont cette faculté étonnante qui consiste à zapper entièrement les filles: après tout, à quoi peuvent-elles bien servir, à part baiser (ou être de mignons petits objets, à l'extrême rigueur) ? Ca se saurait si les femmes pouvaient être ce genre d’interlocuteur valable dont on fait les amis; on en parlerait dans Beaux Arts magazine ou dans les romans de Bataille, tu serais au courant); d’acheter des blinis et des pommes (après les poivrons et les carbonaras: les blinis et les pommes), de décider que j’aimais vraiment Courbet -et Manet (prix du plus beau Manet, à la Alte nationalgalerie de Berlin- tous les deux pour leur noir (ou le très foncé de Courbet).
J’ai même eu le temps de m’indigner sur la page d’accueil MSN, où il est dit que Mélanie Laurent aurait dit que Maïwenn était une folle et qu’elle n’avait pas mérité son prix à Cannes. Moi, quand un film français est moyen au lieu de désespérant, je suis contente (ça doit être du patriotisme) ; je me révolte contre ce mauvais esprit.