lundi 29 avril 2013

J’allais m’balader. Et ceux qui me les cassaient j’étais chaud pour les balafrer.

J’ai quartorze ans. J’ai fait le W du Wati B au concert de Sexion d’Assaut. J’ai dansé, dansé. J’ai gueulé, gueulé. On a embrassé des mecs avec Rassine, dans les rues de Bourges. Pour l’amour de l’humanité. On ne peut pas mourir sans avoir roulé beaucoup beaucoup de pelles. J’ai embrassé le mec au sweat bleu à côté de la batucada. J’ai embrassé les membres consentants de la FIWB (et essayé de violer les non consentants). Ce Printemps de Bourges, j’ai quatorze ans. Et c’est cool.

mercredi 17 avril 2013

Ca commence. Les mecs sont toujours des tarba. J'ai un job (bon à part aujourd'hui, j'ai pris un jour de congé). Toujours une forte propension à écouter la soupe de la radio (mais fait-on le ménage sur "Tout ça me tourmente" de Benjamin Biolay, la réponse est non).

dimanche 14 avril 2013

Rassine me prend dans ses bras,

 sur le quai, vers deux heures du mat':
 - Ca va aller.
- L'inspection ou la vie?
- Les deux...
 
 Prix de la poésie 2013.

Elle était à deux doigts de booker ses vacances d'été avec nous (Claire est un electron libre, aujourd'hui à Nation, demain à Brasilia, après demain à Varsovie). Comme quoi, ma beuh est pas si pourrie. On ne pouvait plus l'arrêter de chanter Skyfall après ça.

mardi 9 avril 2013

Après mon inspection,

qui décidera de ma vie et de ma mort (si j’ai le droit d’être remplaçante dans le 93 l’année prochaine), j’ai envie de me déchirer la tête. D’éparpiller mon être dans le monde. Un peu plus que d’habitude. J’ai envie de faire des trucs interdits. Comme escalader des frontons de magasins, aller fumer dans des parcs fermés la nuit. Faire des câlins et rouler des pelles, et ne jamais dormir toute seule (la fameuse technique du sommeil sur le torse). M’installer les pieds sur le siège de devant, au dernier rang de la grande salle du Majestic pour manger des frites et un bigmac. Les joies simples de la vie.

dimanche 7 avril 2013

Quand j’étais au lycée,

je ne savais même pas qu’on pouvait vivre comme ça. Genre avoir plusieurs amis (parce qu’à Dreux, j’en avais à peine deux de viables, avec un pourcentage de perte inévitable - c’était le bon temps). Qu’on me prenne au sérieux. Qu’on écoute enfin ce que je dis, parce que je sais comment m’y prendre. M’éclater tous les jours sans interférence, baigner dans l’émulation intellectuelle. Sortir du cinéma et bim rencontrer un mec qui a l’air trop super (j'avais pas été enthousiaste depuis 2009).
 
Le vendredi aprèm, on s’éclate la rate avec Ronsard et les quatrièmes. Quand vous serez bien vieille à la chandelle, la métaphore des roses de la vie : oh le bâtard. Ils me disent qu’ils m’aiment. En plus maintenant je suis prof principal. Eh ouais les mecs. Et j’ai créé un club cinéma. C’est tellement bon.
Le vendredi soir : la théorie de la tequila se confirme. Ca marche comme le lexomil: pas de problème, on se fait des amis en toutes circonstances. Pourtant v’la mon handicap de sociabilité : j’ai été en philo à Paris I. Vendredi soir dans les énormes canapés du sous sol d’un club gay avec Cédric. Dans un tee-shirt nirvana avec mes bagues têtes de mort. Quota de câlins atteint. J’ai parlé à la terre entière. J’étais bien.
 
En plus, j’ai trouvé une méthode pour empêcher le surgissement de mes crises d’angoisse (j’ai été obligée parce que ma mère est partie en voyage: et je devais survivre quand même, sans appeler Djami à quatre heures du mat'). Je me suis prise par le colback et voilà. Plus rien ne peut m’arrêter.