dimanche 29 septembre 2013

Le soir je rentre et je commence à écrire des articles,

 que je ne termine jamais parce que j'ai autre chose à faire. Aller à des soirées ou corriger les rédactions de mes petites peluches de quatrième (je ne sais pas si l'image sera validée par les parents d'élèves) et de mes premières.
 
J'ai des premières, et même si j'ai été dubitative quelques temps, ca commence à rouler (la question, c'était: est-ce que la bête allait me dominer, ou est-ce que j'allais dominer la bête: ils sont presque quarante, ils sont bourgeois, ils sont là pour essayer de me mettre une race - ce ne sont plus des peluches; mais ce ne sont pas non plus des gangsters, et trois semaines m'auront suffit pour les mater ces bâtards). Mes efforts de mise en place portent lentement leurs fruits. Y'a moyen de s'éclater, y'a moyen de créer une ambiance de travail et de bien réfléchir, que ça devienne important, un truc personnel. Pas juste de l'école. 
 
Y'a moyen de moyenner de s'éclater la rate, comme d'hab. Ca s'annonce bien. Au début, j'étais dubitative. Il y a toujours une période de latence, le temps que je me mette bien, et qu'on joue selon les règles de Madame Reine. Pendant cette période, faut pas me demander si ça va - parce que je suis à deux doigts de me reconvertir dans les assurances.  
 
Les petits de l'année dernière m'envoient des mails pour savoir comment je vais et où je suis -pas dans le 77 et ça c'est bien. Ca va merci. Par exemple, j'arrive à ne plus sortir avec des fous furieux. Je suis sur la voie de la sagesse.

mercredi 18 septembre 2013

La semaine dernière, je me suis faite agresser sexuellement par une copine de Julie,

 qui a voulu poser sa tête sur mes seins et respirer mon parfum. Ensuite elle m’a demandé si j’avais déjà envisagé de faire l’amour avec une fille.
A partir d’un moment (trois verres de rosé portugais), on se dit tous qu’on s’aime, c’est toujours, toujours pareil. On repart avec le dernier métro comme des vieux de la vieille, à la fin de leur journée harassante (maintenant qu’on travaille). Rassine est assise sur un fauteuil du quai de métro. Elle tourne la tête et me dit « je t’aime, tu sais ». Mon regard de braise, mon parfum - et la courbe de mes seins- l’avaient sûrement séduite. Entre nous tous, c’est tellement chaud et stimulant (ça a l’air sexuel comme ça, oh oui, ça l’est). Personne n’a notre force, quand on est lancés (j’ai même le droit de vanner Claire sur ses petits cheveux, autour du front). Personne ne nous aime comme nous nous aimons.
C’est pour ça que le mec des chèvres n’est pas assez.

Je savais bien que je ne devais pas le dire,

le formuler, que je jetais le mec des chèvres expérimentales. On pouvait rester dans l’indétermination, ne plus jamais se voir, et s’oublier. Il m’a forcée à le dire, et maintenant j’ai fait une petite montée d’angoisse à la gym. Et bah voilà. Comme d’hab.
A l’intérieur il y a une voix qui crie un truc, qui n’est pas d’accord pour que jamais personne ne m'aime.
Pourtant mon père a dit samedi qu'il ne m'abandonnerait jamais, et les filles sont là, toujours.  

lundi 9 septembre 2013

Samedi, on était toutes dans un pub à kékés à Grands Boulevards.

 La musique était mauvaise : ils ont passé David Guetta ; tu me diras on l’a bien écouté -oui mais d’un air désapprobateur- pendant qu’on dansait frénétiquement telles des sauvages -il faisait nuit à ce moment là, personne ne pouvait voir nos mouvements exacts-, avec Djami et Julie, à Solidays.
Donc nous étions dans le pub, la musique était mauvaise, ils ne servaient pas de téquila après deux heures, or nous sommes arrivées à deux heures, il faisait trop chaud, on était tous serrés, les gens nous poussaient, nous renversaient de la bière sur les bras : on était au paroxysme de la liesse.
Quand Rassine m’a dit , d'un air désespéré : « Marine, s’il te plaît, tu veux pas mettre ta musique ? ». Là sous mes yeux, tout mon passé de musico-pourriste a été effacé ; mon véritable travail a été reconnu. Celui de passer de la musique en soirée (je m’applique en plus).

mardi 3 septembre 2013

La malédiction

Vous êtes très bizarre, très brillant, autodidacte, vous souffrez de quelconques symptômes schizophrènes, ou à la limite (pour la touche personnelle), d'accès de violence ? Vous méprisez le monde et vous êtes d’une arrogance sans nom ? Vous êtes unique et personne ne peut vous comprendre ? Les gens hésitent entre vous mettre des grosses claques et vous admirer ? Votre principal centre d’intérêt est vous-même ? Votre bibliothèque recense les meilleurs ouvrages de ce monde, vous le savez, à l’exclusion de tous les autres ? Votre seule présence suffit à rendre le sexe magique, selon vous (point trop d’effort). Vous n’allez pas m’appeler, vous avez l’intention de faire comme si je n’existais pas les ¾ du temps, vous ne me donnerez pas ce dont j’ai besoin, vous n’allez finalement pas vraiment m’aimer. Vous ne savez aimer que vous-même : la donne est faussée depuis le début, forcément. Je me sentirai comme une merde et serai seule au monde au sein de mon couple.
Non ce n’est pas l’horoscope. C’est le portrait des mecs que je pécho, ceux dont je me rappelle en tout cas (et là, je pose la question : cela valait-il vraiment bien le coup que je m’en rappelle). Vous êtes pour moi, parce que les autres ne m’intéressent pas; je vous dis maintenant d’aller vous faire enculer.
Et comme on dit à Tarbes : Rien ne vaut jamais trop rien. Surtout pas vous, bande de bâtards.

lundi 2 septembre 2013

Article intitulé: la psychologie c'est n'imp', mais des fois c'est rigolo.

Cette nuit j'ai rêvé qu'on me poursuivait. Comme d'hab. Y'avait l'ami de Boris qui croit que les filles mouillent du cul, et des élèves très violents (je me disais: mais non, ce sont des élèves du 93 de TF1 ça! Les vrais élèves ne feraient jamais ça; une situation de conflit a été créée, il faut tout reprendre depuis le début...). Quand, manquant de pédagogie, j'ai réussi à les faire exploser (ils avaient des explosifs, et j'avais une grosse bande de phosphore comme on trouve sur le côté des boîtes d'allumettes).  En même temps ils voulaient me tuer: la situation était bloquée.
 
J'étais délivrée. Ensuite je suis allée m'acheter un maillot de bain chez Décathlon, afin de vivre tranquillement sur la plage. 
 
Je vous laisse interpréter. C'est la première fois que je me délivre de mes poursuivants (enfin je vous aide un peu là).  
 
BIM BAM BOUM: c'est qui le plus fort.

dimanche 1 septembre 2013

A un moment, il faut arrêter d'être une chochotte. Nous y sommes justement arrivés: c’est le moment.


 Hier quelqu’un a dit ma fameuse réplique : « je vois des gars, j’ai envie qu’on me fasse des câlins ». Et je me suis rendue compte que quand on dit ça, c’est qu’on n’est pas au top de sa forme... On a envie qu’on s’occupe de nous, qu’on nous prenne en charge.
Ca suffit de supplier: je traîne ma carcasse sur les genoux depuis combien de temps? J’ai plus envie de chouiner et de réclamer des caresses comme un chat. Je suis Madame Reine. J’écoute Oxmo Puccino très fort dans le casque. J’ai le pouvoir, pourquoi j'avais oublié?

Je sais pas comment c'est arrivé, mais c'est le moment Rocky -ça doit être ma cure de magnésium. C'était pas Boris le problème, c'est que j'ai découvert l'abandon, dont je me protégeais depuis toujours en bétonnant bien mes bandes (la liste des gens qui m'aiment  définitivement sur terre). Ca suffit d'être une chochotte. Je me saoule moi-même (alors les autres! La bénédiction d'Allah et la paix sur vous, qui m'avez supportée).