dimanche 24 novembre 2013

 Mon docteur dit que je dégage une énergie positive (maintenant, j’ai une vraie doc qui prend soin de moi quand il  le faut, et qui ne dit pas « parce que vous voulez que je trouve tout ce que vous avez pour vingt-trois euros ? », comme celui d’avant, qui m’a laissée me démerder quand j’avais un goa’uld). Djami dit qu'on a l'impression que je peux déplacer des montagnes. Hier, à une soirée on m’a dit : « mais dis-moi, tu as beaucoup d’énergie ». Ca, ca veut dire que je suis soûlante.
Mais qu’en déduisons-nous ? Que je suis redevenue Jackie Chan. Quelques fois, je me sens vraiment exaltée : j’ai l’impression qu’on va soulever le monde et le retourner, avec Djamila. On est profs toutes les deux. Des centaines d’élèves suivent nos méthodes, lisent, réfléchissent, se corrigent, ils écoutent nos voix de révolutionnaires gauchistes. Que ce soit sur du droit public, une nouvelle japonaise, Bourdieu ou Flaubert. On possède comme un petit levier pour soulever le monde.

Pour moi, enseigner, c'est faire comme Woopy Goldberg, dans Sister Act 2. On va chercher leur motivation, on s'éclate, on développe leurs capacités personnelles, ils deviennent autonomes et travaillent en dehors de la contrainte (et à la fin il y a un grand spectacle dans lequel Lauryn Hill danse en salopette).