mercredi 24 décembre 2014

Je suis une tête de bois de compétition, mais je vais m'en sortir, parce que j'ai toujours tout résolu.

(Je dis ça parce que j'ai réglé mes troubles alimentaires, tout ce qui perturbait ma relation avec mes parents, et les problèmes avec la 5°8. J'attends la médaille.)

Lundi j'ai revu JB et quand on s'est quitté j'ai commencé à avoir des douleurs intercostales. Normal. J'ai été mal durant vingt-quatre heures. Djam m'a tenu la main, et m'a fourni une sécurité pour la nuit, ca m'a calmée (le principe de la sécurité: si je suis angoissée, je marche jusqu'à chez toi et tu fais ce que tu peux de mon corps agité de spasmes et agonisant; en général cette seule pensée suffit à empêcher le surgissement de la crise). Julie offre un soutien façon militaire et met un frein à mes envolées hystériques. C'est très efficace.
Djam était énervée depuis le jour où JB avait dit que j'avais des petits seins alors que c'est ce qui fait ma renommée dans mon groupe d'amis (ca, et le fait que je ris aux spectacles de Dieudonné). "C'est inadmissible", dit-elle, sans comprendre comment une telle ignominie a été formulée. Ensuite on s'est marré toute la soirée sur son statut d'adolescent.
- Il dit qu'il n'aura jamais de meufs, il a fait un pacte avec son pote.
- Et ils ont fait frères de sang ?
- A la sortie de Tonnerre de Zeus, au parc Astérix. Avant hier.
Allez les petits loups, lobotomisez moi, parce sur j'arrête jamais. Je vais chercher des trucs, là où il n'y a rien à prendre (j'entrevois, je perçois des évolutions auxquelles personne ne croit; alors qu'on pourrait supposer que le monde n'est qu'un égout sans fond où les phoques les plus informes se tordent sur des montagnes de fanges. Mais non). Je suis une machine de guerre, j'arrive, laissez-moi faire.  

dimanche 21 décembre 2014

J'ai besoin, et ces besoins ne sont pas assouvis: d'au moins 10 heures de sexe par semaine, comprenant une alchimie physique; de confort psychologique; de débriefer des problèmes posés à Fontenay-sous-bois; qu'on se marre, qu'on soit bienveillants et qu'on pense avec précision dans un mouvement dialectique.
 Et cent balles, un mars et le château FisherPrice.

vendredi 19 décembre 2014

Quand je regarde un élève, droit dans les yeux à Vincennes, il baisse la tête et se met à pleurer comme mon cousin Louis quand il était petit. Quand je regarde un élève droit dans les yeux à Fontenay, il dit "bah quoi?" mi-amusé, mi-dubitatif. Il a pas bien compris le projet, je n'ai même pas de ceinture.
Je le connais, ton idéal de ne jamais éprouver d’affection pour personne, dormir sur un sol froid et inégal, et nourrir la mort de tes souffrances. C'est un prétexte tout ça. Je les connais, les poètes maudits. Vous n'êtes pas maudits; quand vous trouvez une meuf qui vous convient, y'a plus de maudit. Vous faites la cuisine et les photos sont sur tumblr, vous regardez des films sur des canapés Habitat, et la mort s'est fait la malle. Il s'agirait d'être un peu moins lâche que ça, les mecs. Ca suffit.

mercredi 17 décembre 2014

En ce moment je suis en train de devenir un mec.

Un mec comme ceux qui sortent avec Gwen. Ils ont deux femmes, plus une régulière, et ils pécho partout où ils sortent. Tout cela, sans que les différents noyaux de sociabilité ne s'entrecroisent ou se parasitent. Je drague, j'embrouille pour avoir ce que je veux. Je suis sans foi ni loi. Dites bonjour à la version pute de moi.
Apparemment, j'ai des lecteurs aux États-Unis, en Belgique, au Royaume-Uni, en Allemagne, en Russie (toi, je crois que je te connais déjà), en Algérie, au Maroc et en Nouvelle-Zélande. Ca roule les gars? Vous faites quoi?

mardi 16 décembre 2014

"Pour avoir une chose que tu n'as jamais eue, essaye quelque chose que tu n'as jamais fait". La question c'est: que dois-je faire que je n'ai jamais fait? Du parapente?

La condition humaine

- Tu es très entourée, mais au fond, je vois bien que tu es seule. 
- Jure, ducon.

Sur les marches de Bastille, août 2014:

 - Si JB te rend heureuse, je me convertis au catholicisme et je porte une jupe en velours vert et un col roulé tous les jours. 
- Là tu te trompes. Il lui faut juste du temps. Huit-dix ans. 
Le truc c'est que j'ai foiré au niveau de la patience, parce que j'ai déjà un job à temps plein et qu'il est chaud patate.

Ces derniers temps j'en ai chié à Fontenay.

Je sais pas trop comment j'ai fait pour résoudre tout ca, mais j'en ai beaucoup parlé. 
- Je te passe ton père. 
- Pourquoi tu me passes papa? 
- Bon, ta mère m'en a parlé, et depuis je réfléchis, je réfléchis à ton problème, et... 
Mon père a réfléchi à mon problème. Julie a réfléchi à mon problème, Benjamin a réfléchi à mon problème, le mec de Mélanie a réfléchi à mon problème, on a tous réfléchi lors du brunch dominical à mon problème. Et cette semaine ça entre comme dans du beurre. Bim.

lundi 15 décembre 2014

Hier m'est venue une idée brillante: et si on niquait juste, mais juste, puisque tu ne comptes pas m'aimer et qu'on bénéficie d'une alchimie physique géniale que je ne retrouve nulle part?  
Je dors deux nuits, et j'ai de nouveau la force de me remettre en difficulté. Quelle petite maligne. Allez, coucou l'angoisse, espèce de bitch, je te cherche. A chaque fois je crois que j'ai compris mais j'ai pas compris. 
- Madame, pourquoi vous n’êtes pas là quelques fois le vendredi matin de 8  heures à 9 heures ? 
 - Ecoute. Je passe ma vie à me coucher à 20 heures, préparer vos cours et dénouer durant mes week-ends vos conflits de prolétaires hystériques qui ne savent pas communiquer. Je n’ai même plus la force de sortir à la Bellevilloise. Alors, quelques fois le jeudi, j’ai envie de niquer. J’ai envie que ça blam. Longtemps. Je détaille ?

mercredi 10 décembre 2014

Je crois que je viens de comprendre que l’angoisse ne se manifeste pas au hasard. Elle vient me dire quelque chose. Elle vient sonner l'alarme (sans blague). Et comme je suis d’une grande clairvoyance, je ne l’écoutais pas souvent, parce que je n’avais pas compris qu’il fallait l’écouter, je pensais qu’il fallait la craindre. 
 Elle vient me dire quand ce n'est plus possible, et vu sa force de persuasion, je ne peux plus refuser d'entendre le message.
Je pense qu'il y aura quelques cafouillages et rechutes, mais j'ai compris. J'ai envie d'ajouter: "alors, c'est qui le chef?", mais attendons plutôt de voir comment ça se passe.
Michel Berger sous la pluie de Gambetta à Vincennes avec un quart de lexomil. Le casque et la douleur. Ca c'est vivre. Moi aussi je suis un poète maudit. Je souffre autant que vos pulsions de mort d'égoïstes. Moi aussi j'ai la haine et je vous encule.

Je suis une assistante sociale cinglée.

J'ai absolument tout compris. Je suis d'une clairvoyance impressionnante.

 - Il a dit qu'il était pas amoureux de moi, que je n'étais pas son âme soeur, que j'avais qu'à me trouver un mec. 
- Et donc c'est fini? 
- Mais non. J'ai une hypothèse, il a des difficultés émotionnelles et de communication. Il dit ça mais il me kiffe de ouf. Il me kiffe mais il a peur de se l'avouer. C'est moi quand j'étais adolescente. On l'approche et il fuit, mais au fond de lui, il a envie. Je me drague à 18ans. J'ai toutes les clefs. Ca roule ma poule. 
- Et tu y crois? 
- Autant que je peux. 

 Parce qu'après voilà : c'est fini, je ne ferai plus l'amour jusqu'en 2017. Putain de fucking shit de bordel de merde de ta race.
Le royaume des bisounours vous salue. C'est nous, quand on chante dans la rue ou dans la cuisine de Claire, tout le répertoire de la chanson française nulle, quand on se vanne comme des brutes aux soirées.

lundi 8 décembre 2014

Ce qui est bien avec le lexomil, c'est qu'on peut dormir et respirer.

mercredi 3 décembre 2014

Ca y est, je me rappelle pourquoi mon blog s'appelle le blog le plus angoissé de Paris.

mercredi 26 novembre 2014

Après A., qui nous a fait un show de folle-dingue (c’est l’affaire Nabilla qui les perturbe je suis sûre), le petit F. balance en plein cours d’éducation civique que je suis raciste. J’ai eu pendant quelques jours l’envie d’inaugurer mes cours ainsi : « Bienvenue à notre réunion hebdomadaire du Ku Klux Klan, veuillez vous asseoir ». Oui, j’ai de l’humour. Mais comme j’ai pas de couilles, j’ai décidé de communiquer pour régler le problème. Ciao les mecs, on se voit lundi au conseil de classe.

vendredi 21 novembre 2014

Tu as remarqué qu'il n'y a plus de dialogue sur mon blog depuis 2010? 

mardi 18 novembre 2014

Cette année j'ai une élève qui s'appelle A. Pour taire son prénom. A un moment je vais m'assoir sur sa tête pour l'étouffer. Puisque les entretiens ne fonctionnent pas. Faut essayer de nouvelles méthodes pédagogiques.

La dernière fois,

je sors du cinéma, je suis encore en train de cuver (il me faut du temps pour mettre en ordre mes impressions) et mon interlocuteur me balance son interprétation sur le film, entre l'entrée du MK2 et la baraque à crêpes d'Odéon. C'est à dire une minutes après la sortie. 
J'avais l'impression qu'il passait le bac français, il a tout donné. La pression de malade. Le moment exact où bascule toute une vie.
C'est moi qui te mets la pression comme ça? Tu sais que je fais cours à des cinquièmes. On parle des chevaliers, tout ça. C'est pas la peine de s'affoler.

vendredi 14 novembre 2014

Je n'aurai pas de vie sexuelle durant cinq semaines, okay. Ca me dégage du temps pour regarder Les princes de l'amour qui commence sur W9. 
On a frôlé la catastrophe, mais tout est bien qui finit bien. 

dimanche 9 novembre 2014

Ces derniers temps, je suis circonspecte (et je suis mince, mais ça c'est juste pour le kiffe parce que dans six mois j'ai repris quinze kilos). Or, comment voulez-vous que j'écrive, si je suis circonspecte?

samedi 8 novembre 2014

Quand JB a rencontré Rassine,

j'aurais du les présenter comme ça: JB je te présente Rassine, la meuf qui a failli refuser un CDI dans la culture parce que c'était trop d'engagement (Un CDI. Dans la culture. Même pas à la Fnac.) Rassine, je te présente JB, un mec qui ne peut pas rester trois jours d'affilée au même endroit, parce qu'il commence à étouffer.

dimanche 26 octobre 2014

Ce qui est bien quand on se sert du blog pour décharger sa haine ou partager sa peine (je fais des hexasyllabe ca vous dérange? Et je fais des rimes du niveau de maitre Gims, ça vous dérange?), c'est que c'est privé, il y a juste eu 96 000 visites, alors je peux tout dire. C'est pratique hein.

jeudi 23 octobre 2014

A l'expo sur Sade je me rends compte que je suis un homme.

 J'ai la dalle. J'ai une dalle de malade.
Je suis heureuse de ressentir cela, étant donné que je me suis longtemps demandé si je n'étais pas asexuelle (et puis non, j'avais juste subi une éducation genrée sans considération pour l'existence du plaisir, et bourrée aux hormones contraceptives, c'est-à-dire que j'ai été produite avec un désir inhibé).

lundi 6 octobre 2014

A la fête de l'Huma, je me suis vue, assise, à discuter avec un breton bourré qui avait les yeux d'un poisson mort. Bourré, ralenti gentil. Qui était mal et qui avait besoin d'être câliné. Je me suis vue, et c'est exactement ça. J'ai le syndrome de l'infirmière. Je fais mon coming out.

lundi 22 septembre 2014

Tout peut arriver.

C’est quelque chose que je n’avais pas vraiment envisagé.
Parce que premièrement notre copine du lycée qui ne voulait plus entendre parler de nous, a repris contact avec Gwen. Elle a pris dix ans pour revenir, okay, mais elle est là. On va donc y aller doucement, et je pointerai ma face l’année prochaine, ou bien jamais, pour ne pas la brusquer (parce que j’ai tendance à brusquer les gens, vous savez).
Deuxièmement, dans le film de Kervern et Delépine avec Michou Houellebecq : Michou semble avoir trouvé la joie. Enfin, un tout petit peu, ensuite il se jette d’une voiture pour se suicider car une bitch l’emmerde - j’y réfléchis toujours -, et j’étais la seule à rigoler du désopilant de la scène dans le cinéma. C’était MDR PTDR à plein de moments, mais j’étais la seule à rire. Les autres spectateurs étaient prostrés, leur visage se décomposait. Alors les gars, on peut plus plaisanter quand on est à deux doigts du suicide, quand la vie est un lourd sanglot entrecoupé de douleurs fulgurantes (faut que je m’achète un carnet de poésie)? Vous n’avez pas éclaté de rire à la fin de Nymphomaniac ?
Au passage, je reviens sur ma position concernant Michou : il ne va pas du tout mourir, j’avais mal interprété la désintégration de son visage en couverture des magazines (la mâchoire et la drogue, une vieille histoire). Son corps va bien, il est maigre certes, mais il a des jambes de cycliste. Tout ça m’a donné envie de continuer mon projet de thèse. Mais je ne peux pas, je suis fatiguée depuis que je suis une mule de l’Education Nationale. A plus dans le bus (celui qui dure une heure entre mes deux collèges, chaque midi).

vendredi 19 septembre 2014

Ca y est, je suis prête pour ce week-end. Balancez la sauce.
Un incendie, une randonnée en pleine nuit dans le 93, des engueulades, une arrestation: j'attends.

mercredi 17 septembre 2014

Je suis toujours étonnée par la cruauté de la production

de Secret Story, qui se permet de hâcher menue la vie des candidats. Et même si les mecs n'attendent que ça et vendraient leur mère pour être sur TF1. C'est une entreprise malveillante, on les prend et on les tord (parce que quand ils ont mal c'est intéressant).
Cette année, il y a un couple: une cougar et un mec de vingt ans. Qui sont ensemble en essayant de ne pas trop penser au syndrome Demi Moore (qui consiste en: "oh mon dieu je deviens vieille tout cela aura une fin") (appelez-moi si vous avez besoin d'info people, c'est toujours le même numéro: Va niquer ta mère au 8 38 38). Et la production met en branle un grand mouvement de harcèlement, afin que chaque candidat leur répète que tout cela aura une fin, qu'il faut se séparer, que c'est pour le mieux, et qu'ils éviteront ainsi des souffrances inutiles bla bla bla. Et ils vont se séparer, parce que le harcèlement moral ça fonctionne bien.
Et maintenant, c'est pas trop des salauds internationaux les équipes de cette production? J'ajouterai la petite phrase dalai-lama: Tous les couples se séparent à un moment, alors pourquoi précipiter la fin juste parce qu'on l'entrevoit? Je veux dire, à part faire pleurer une meuf qui s'habille en Jennyfer, et un mec qui louche (parce que oui, ils ont aussi des tares physiques - c'est plus intéressant-, mais c'est toujours pas une raison pour les harceler)?

mardi 16 septembre 2014

C'est le moment d'écouter du zouk love

du genre déploration ("Je ne pense à toi qu'une seule fois par jour, mais cela dure 24 heures" "Mes pensées vont vers toi/ Je ne contrôle plus/ Et bien malgré moi/ Tu t'éloignes de moi/ Reste avec moi je ne peux vivre sans toi").
Ca tombe bien, je cherchais une bonne raison pour sortir au Réservoir (à part la perspective d'une agression sexuelle sauvage sur la piste de danse).

C’est ici que se clôture le week-end le plus long du monde,

 pour ma pomme (pour vous je sais pas) (et je m’en fous) (non c’est pas vrai, vous m’intéressez ; mais arrêtez de me mettre dans les listes de diffusion de vos expos de bijoux d’Amérique du Sud). Parce que déjà je suis dans un état de dark-moi-même à cause d’une extrême fatigue dont je n’ai pas le temps d’expliquer la provenance (j’ai cru que la rentrée c’était : moi, seule, sur scène, au Chatelet. Je travaille juste à Fontenay-sous-bois. Mais j’ai perdu toute l’énergie de mon corps à stresser, me préparer comme pour un marathon, et ressentir le contrecoup).
L’état de dark-moi-même, c'est une version irritable agressive de moi, un rien me met dans un état de souffrance et je pleure. Et je souffre, et je crois vraiment que je souffre. Alors qu’une fois que j’ai dormi deux nuits, je sais bien que j’ai réagi comme une actrice des Feux de l’amour. Ca y est j’ai dormi deux nuits.
Ce week-end, en plus de tout cela : j’ai affronté ma nouvelle hiérarchie concernant ma condition exécrable (j’écrirai un livre à propos de la condition de TZR, aka le remplaçant de l’Education Nationale qu’on charge comme un employé de France Telecom. Ca s’appellera Germinal. Vous pourrez pleurer à la fin). Je me suis sentie comme une mule qu’on charge tant qu’elle peut porter, et qu’on frappe un peu plus quand elle râle. Puis quand elle meurt on la change. Sérieux les gars, arrêtez le management sauvage, je ne veux pas me faire virer tous les ans (si vous vous calmez, je me calme aussi). J’ai oublié mes clefs dans le collège de Fontenay (et j’ai failli pleurer). Je me suis embrouillée avec Julie, puis réconciliée (je ne sais pas si vous savez l’énergie que ça nous prend). Je me suis faite recaler à Dreux, et j’ai souffert de la douleur de l’amour de la vie tout ça (c’est là les Feux de l’Amour). Mais comme dit mon père quand il me voit pleurer dans le hamac : des mecs, il y en a partout. En fait ça veut dire : arrête de faire n’importe quoi, t’as vu les gars que tu ramènes ? Mais je suis sur le coup, je bosse sur le projet. A un moment, j’envisage d’être aimée et épanouie. Ensuite, y’avait pas de train pour rentrer à Paris, on s’est fait arrêter par les flics à Vincennes et on a payé l’amende, et continué deux mètres plus loin dans l’illégalité comme des gangsters. Rassinoux m’a fait des câlins (ça c’est la partie où j’ai le moins pleuré), j’ai vu IAM en concert. On est rentrés de la fête de l’Huma vers quatre heures du mat’ en marchant, puis faisant du stop, puis en taxi, puis en vélib.
Depuis la rentrée, j’ai l’impression d’avoir vécu 6 mois, j’ai juste vécu 2 semaines. Et j’ai constaté qu’il y a toute une zone de stabilité autour de moi, que je peux m’appuyer et compter sur la gentillesse et l’amour de Djam, Julie, Rassine et mes parents (je remercie aussi mon producteur, sans qui tout cela n'aurait pas été possible, ainsi que toute l'équipe de tournage). C’était l’épreuve de la rentrée. On y a survécu, merci les mecs.

dimanche 14 septembre 2014

J'écris quand je me sens seule au monde; quand personne ne reçoit exactement ce que je ressens. Quand j'ai le cœur en petits morceaux, brisé, déchiré, lacéré. Quand je me sens incomprise, telle une adolescente qui se précipite dans sa chambre en claquant la porte. J'ai envie d'écrire en ce moment (message subliminal).
See you soon les bitches. 

mardi 19 août 2014

"Je f'rai le tour du monde, pour voir à chaque étape/ Si tous les gars du monde, veulent bien m'lâcher la grappe"

J'atteins quelques fois un stade où j'aimerais bien qu'on m'assomme. C'est facile à repérer, je dis d'un air fatigué: "assommez-moi, qu'on en finisse". Pour me mettre sur pause, parce que je n'ai pas encore trouvé le bouton.
Quand j'ai trouvé une piste de réflexion, je peux la lâcher uniquement quand j'ai trouvé une réponse satisfaisante. Imaginez donc que la mort, la solitude, les névroses des uns et des autres, ainsi que les relations hétérosexuelles non maritales, ne s'épuisent pas en une soirée. Il en est de même avec les personnes. Je vous travaille au corps, je vous épuise à la longue, je le sais (technique d'interrogatoire mi-socratique, mi-GESTAPO mi-Françoise Dolto). Tant qu'il y a du sens à dérouler, je déroule. Mais c'est même plus l'heure d'aller se coucher, il est l'heure de se lever. Je me fatigue moi-même. Si je pouvais fermer ma gueule, je le ferais. Alors assommez-moi, qu'on en finisse, putain.

jeudi 7 août 2014

Pour que j'écrive, il faut que j'aille bien.

J'ai pas trop le temps d'ouvrir ma gueule quand toutes mes forces sont tendues vers un objectif: ne pas partir en cacahuètes. Et par "partir en cacahètes", je n'entends pas me battre dans la rue. J'entends l'angoisse, la vague de panique qui submerge comme une vieille pute.  

Mais ne vous inquiétez pas, je continue à regarder Secret Story, à voir mes amis qui sont gentils, que j'aime et sans lesquels le monde ne serait pas le même (on a tous une couleur de bisounours, moi c'est rose), et à voir des mecs qui sont encore plus instables que moi (mais où est le plaisir sinon). Avant de me pécho, il faut qu'on discute douze heures de nos angoisses, de nos troubles et de l'influence du milieu -nos familles. C'est la parade nuptiale des mélancoliques (aussi appelée: la parade nuptiale des déglingos).
Laissez, je gère. C'est une question d'habitude

vendredi 1 août 2014

Je vous raconterai ma vie passionnante d'ici quelques jours (c'est pas vrai; il y a trop de choses et je ne sais pas par où commencer, ni, si je dois commencer). En attendant, on va se mettre d'accord sur un truc: arrêtons de dire "qu'unlqu'un" au lieu de "quelqu'un".

samedi 26 juillet 2014

C'est parti. J'inaugure la nouvelle session de Secret Story par cette expression: "Ca met du chaud au coeur".

lundi 21 juillet 2014

Dans la série "cette année".

Cette année, j'ai tenu à peu près sans angoisse, jusqu'à hier. L'angoisse estivale. J'avais essayé de l'esquiver en allant à Avignon. Mais il faut bien en revenir. Je suis revenue; elle est revenue. Allez, barre toi maintenant. 
Cette année, j'ai été "désobéissante" et "vindicative" vis à vis de ma hiérarchie (de connards de compétition), et j'ai été virée de l'établissement. Ca tombe bien, j'avais pas envie de rester dans cet établissement de psychorigides qui insultent la pédagogie et la bienveillance. Voilà voilà.  

Pour tout conseil en matière de diplomatie, consultez moi. Envoyez "Va niquer ta mère" au 8 38 38. 

Ce week-end,

je suis sortie tous les soirs. Ca faisait longtemps (un mois, autrement dit: une petite année en durée bitch). Soirée hip-hop à la Bellevilloise; le mec avait des muscles que je n'avais jamais vus en vrai (d'habitude je pécho plutôt des intellos c'est pour ça). 
Maintenant que je suis revenue à Dreux (pourquoi suis-je revenue? Mon angoisse estivale seule le sait), je ressens comme une frustration, parce que j'ai envie de continuer à sortir, et que j'en ai jamais assez, et que non, ici c'est impossible.
C'est comme ça qu'on se retrouve sur adopteunmec à une heure du matin, cliquant sur la fiche d'un mec qui lu la biographie d'Arnold Schwarzenegger. 
Quand on tape "Dreux" sur Adopte, il y a d'abord une bonne centaine de spécimens que nous appellerons "la cour des miracles". Au milieu de tous les cotorep, il s'en trouve un seul qui a lu un livre. D'Arnold Schwarzenegger. 
 Vous voyez, c'est pour ça qu'on ne peut pas sortir à Dreux.  

samedi 21 juin 2014

L'ouragan est bientôt terminé

 (l'année scolaire, bande de moules). C'est la tempête dans ma tête en ce moment - trop de chantiers pour Pascal le Grand Frère. Bientôt, j'aurai le temps de glander (d'avoir des crises d'angoisse car le rythme se sera arrêté, bim, d'un coup, brusquement et violemment) de dormir, et de rebooter mon cerveau. 
De plus, si la meute de loups épileptiques qu'on égorge en bas de chez moi (la chorale du lycée) pouvait se la fermer, j'en serais reconnaissante au reste de l'humanité. 
J'ai la tête comme ça. On dirait mes parents. Tout me "pompe l'air." 

dimanche 25 mai 2014

La première scène de La crème de la crème,

 c’est une soirée prépa, avec des Paul-Lou et des Eve-Marie habillés en Lacoste. Les gens hurlent Les Lacs du Connemara de Michel Sardou. Ils se tiennent par les épaules. Union communautaire dans ce qu’elle a de plus profond. Mais ils sont monstrueux, parce que la petite prolo et les mecs qui ont vécu chez les youyous, qui les regardent, sont exclus de ce monde de riche ; ils ont jamais écouté Michel Sardou, il ne peuvent pas faire corps.
C’est l’histoire de trois étudiants qui créent des échanges entre les deux sortes de pauvretés absolues : celle du sexe (les puceaux des riches), et celle de l’argent (les belles meufs des pauvres). Et ils se font un tas de fric. C’est la chose la plus humaniste qu’ils pouvaient faire, en tenant compte du système capitaliste, et leur orientation HEC. Ils trouvent un profit (ça c’est HEC) dans la résolution partielle de la souffrance des deux classes (ça c’est l’humanisme). 
 Mes potes et moi, on est une sorte de mixte. On n’est pas sponsorisés par Lacoste. Nos parents ont des verres à moutarde Batman et regardent la télé pendant le repas. Mais nous avons écouté Michel Sardou pendant notre enfance et c’est pour ça qu’on fait corps sur les Lacs du Connemara. C’est parce que c’était le Christophe Mae des prolos et que nos mères étaient amoureuses de lui. On n’y peut rien.

En fait quand on meurt,

 c’est pas comme quand on quitte Secret Story. Quand on quitte Secret story, tout se déroule comme si de rien n’était à l’intérieur, ton nom est oublié, personne n’évoque le sujet. C’est l’expérience de la disparition absolue. J’ai toujours trouvé ça vraiment étonnant, que la présence des candidats soit négligeable. Quand ils ne sont plus là, rien ne change, et c’est comme s’ils n’avaient même pas existé. 
Hier en arrivant sur le parking de la chambre funéraire à Gambetta, j’ai vu mon oncle, ma cousine et mon cousin, formant avec leur corps un assemblage que je connais. Leur famille, leurs voix. Et ça m’a frappée, il y avait Nadège, en creux, dans tout ça. C’est assez physique, comme si la présence de sa famille appelait l’espace de la sienne ; presque comme si elle existait, qu’elle allait débarquer avec sa clope et ses paillettes sur le décolleté. Alors, ça fait un peu chialer au début, parce qu’elle ne va pas arriver avec sa clope. Mais surtout, c’est que la disparition absolue ne va pas se produire. Je me demande si je suis normale, ou si je m’acharne à vouloir conserver des souvenirs tenaces, si je refuse de les laisser partir.

lundi 14 avril 2014

Depuis que je suis prof,

tout le monde se fout de ma gueule. Je suis devenue Pascal le grand frère. « Il y a des tensions. C’est qu’il y a un problème. On en parle et on va trouver la solution ensemble. Commençons par identifier le problème. ». En philosophie j’ai appris à penser (parce qu'on avait négligé cette faculté durant ma scolarité dans un institut catholique du 5° arrondissement -à Dreux); dans l’Education nationale, j’ai appris à m’en servir sur les humains. Et c’est vachement bien à tous points de vue, et je ne sais plus pourquoi je voulais en parler. 
 Trouver le sens des choses, c'est un de mes grands plaisirs dans la vie (avec youporn et les croissants).
Les gens disent « mon type de fille c’est … (Kim Kardashian/Véronique Genest) ». Je me suis toujours demandé comment ils faisaient, pour avoir un type, physiquement. Mon type c’était ceux qui étaient sarcastiques.
 Mais à force d’auto-observation (sous la contrainte évidemment), je me suis aperçue que j’en avais un aussi. C’est issu du « traumatisme ». Comme tout le monde. 
Cheveux clairs, crâne rasé, barbe assez courte, un peu trapu, avec une chemise remplie et serrée, et des Wayfarer (quelle originalité ; cependant, quand je dis « trapu », Julie me regarde comme si je venais de débarquer de Tarbes – ou Bruxelles – une ville avec des consanguins, quoi). 

dimanche 6 avril 2014

J'ai trop de trucs à raconter.

Mais les phrases ne viennent pas. Alors j'attends de les entendre (dans ma tête, comme d'habitude - ne vous inquiétez pas pour moi, tout est sous contrôle).

dimanche 9 mars 2014

J'ai vu une photo de Michel Houellebecq

 sur un kiosque en passant à Odéon. Mon dieu. Mais jusqu'où peut-on aller comme ça? (à l'allure où il semble pourrir sur place, il va mourir avant de lire ma thèse, avant de me dire ce qu'il en pense et si je l'ai compris; oui parce que mon futur directeur de thèse le connaît, il a déjà fait un colloque sur et avec lui, alors vous comprenez, un jour je vais le rencontrer et je lui poserai des questions, et il lira ma thèse, et alors, ce sera un mardi, et...).
Reprends-toi Michel. Prends des vitamines, des probiotiques, je sais pas, coupe tes cheveux, demande une perfusion. Même le mec de Dallas Buyers Club se démerdait mieux que toi.

Je ne sais pas si c’est le dosage hormonal de mon corps fluctuant,

qui fait que quelques fois je me sens la dernière des baleines ; et quelques fois, beaucoup plus bonne que la plus bonne de tes copines ; dans un état de tristesse et/ou d’angoisse (ça c’est le meilleur) tellement pénible, et dans un état de joie intense.
L’été de ma troisième il a fait très beau. Ma mère m’a emmenée avec elle dans un supermarché où on n’allait jamais d’habitude. C’était un nouveau territoire. Il y avait quelques arbres, il faisait frais. Je me rappelle m’être sentie très bien.
Elle m’a acheté l’album de Jenifer (oui oui) (et alors) (un jour je trouverai quelqu’un qui m’aimera pour la complexité de mes accointances musicales -en dehors de Sanaa qui connait Boom Boom de Factor X ; on chante du RNB des années 2000 en soirée, les autres se retiennent de vomir et épongent le sang qui sort de leurs oreilles ; j’adore chanter à tue-tête, c’est un de mes plus grands plaisirs dans la vie – après youporn-). Sans parlementer, sans se plaindre. Elle était de bonne humeur. Ca coûtait quand même 100 balles. Je l’ai écouté tout l’été dans ma chambre-sauna. Mais cet été là, il y avait un petit vent qui traversait les vélux, j’étais bien.
 Hier, sur mon lit au soleil. J’écoutais l’album de Jenifer. Je ressens encore le bonheur intense, comme ça au débotté. Ca, ça veut dire que je ne suis pas complètement foutue.

Ma vie c’est un peu Sex and the city.

 Dans la série, les personnages féminins sortent avec des tonnes de mecs mais ces relations ont toutes une fin. Le noyau de stabilité, ce sont elles, elles sont existentiellement appareillées les unes aux autres. Le noyau, ce n’est plus le couple marié. Je trouvais ça bien. Le déplacement du noyau de stabilité. On vit à peu près la même chose avec les filles: quels que soient les gens que l’on rencontre, et qui nous recalent au bout d'un moment (autrement appelé: le phénomène de la disparition), ou qui ne nous intéressent pas tant que cela, on se retrouve entre nous.
La conclusion de la série est désespérante. Je me suis toujours dit qu’elle était foireuse. La conclusion, c’est qu’on se marie quand même à la fin. On se marie, on forme un couple hétérosexuel reproductif. La fin n’est pas : on trouve quelqu’un qu’on aime, même si c’est un weirdo. Non. La fin c’est le mariage avec une robe de meringue. La série est bien trop conservatrice pour moi (mais je regarde quand même, j’adore quand elles se retrouvent au restau toutes ensemble, de même que je lis Harry Potter pour les scènes de vie quotidienne dans Poudlard. Je préfère les situations initiales, je me fous des aventures).
Au fil des saisons, les quatre filles excluent systématiquement les hommes qui ne sont pas comme dans les films avec Sandra Bullock : ceux qui jouent trop avec le genre féminin, ceux qui sont « fous », ceux qui sont puérils, ceux qui sont pauvres, ceux qui sont trop vieux, ceux qui ont une sexualité dite déviante (fétichisme, urophilie), ceux qui se touchent les couilles, ceux qui se battent… Mais que reste-t-il alors les meufs ?

dimanche 23 février 2014

J’ai un souvenir très précis de ma soirée du nouvel an.

On a foiré la soirée, du foirage de compétition. Mais on a bien rigolé. Dans les rues avec Rassinoux et les filles qui nous suivaient: on ne retrouvait pas l’appartement – et il n’était que 18 heures. Nous avons fini vers deux heures du matin, dans un restaurant huppé du quartier européen de Bruxelles. Le DJ (DJ Didier) était resté coincé en 1992. Nous étions les plus classes de l’endroit. Qui se composait de consanguins, dont les femmes étaient plus ou moins habillées en robes noires de prostiputes de Clichy à paillettes (mais à quoi ressemblent les endroits qui ne sont pas huppés me direz-vous ? Conservez votre naïveté et n’essayez pas de visualiser). La musique était pourrie. En conséquence, j’étais dans un état de joie assez intense. Le mec a passé Can’t live, if leaving is without you. Avec Rassine, on a chanté, mais chanté, et dansé une sorte de je te fais tourner et je t’éloigne comme dans les danses de salon, jusqu’à ne plus avoir de souffle. Voilà, c’est ça qui fait mon bonheur. 

Pendant cette semaine à Bruxelles, j'ai aussi été blacklistée par un videur, chez Madame Moustache ("Regarde la bien. Tu l'as bien vue? Plus jamais elle rentre, elle"). Moi qui voulais tant déménager dans cette ville, je suis foutue. J'ai été demandée en mariage dans la rue par un mec au dernier stade de l'ivresse. Mais beau (mais ivre). Tout cela, avec une énorme poussée d'acné au niveau des maxillaires (j'ai 17 ans). 

mercredi 12 février 2014

Ma mère réduit l'ensemble de toutes les distinctions de concepts, concernant tous les domaines, à "tu te prends la tête". C'est-à-dire que c'est du domaine de la réflexion. Souvent, les gens se tiennent à distance, ils ont repéré qu'il y avait là quelque chose de dangereux. Le principal argument c'est que c'est pas funky.
 
J'ai peu d'amis avec lesquels je peux faire ça: dès lors qu'on marche côte à côte dans la rue, je sais que tout ce que je vais dire sera compris selon les nuances exactes que je voulais imprimer, il me sera répondu, et surenchéri afin de trouver le truc qu'il fallait trouver, la bonne question ou la bonne solution. Souvent les gens sont décevants (mais je m'y habitue; cependant j'ai l'impression que chez les riches, ils ne le sont pas, ils pensent tous ensemble dans leurs appartement avec des moulures, et tout ça est inné, ils n'ont pas eu besoin de le construire et ça m'énerve de devoir toujours courir après, moi).
En ce moment, je rêve beaucoup d'Hadrien, le garçon avec qui j'ai été à l'école et qui s'est suicidé. Je rêve qu'il est vivant, ou bien qu'il est présent sous la forme d'une sorte de fantôme: moi seule peux le voir, et je dois intégrer ses décisions au reste du monde, d'un air de rien, parce que ni lui ni le reste du monde ne semblent conscients du problème. Je me rappelle de tout en détails.
 
Mon esprit ne laisse rien partir comme ça. Mes mains s'agrippent toujours à tout (métaphore dans ta gueule). Mon père rêve de son propre père et de ses amis, qui sont morts, certains depuis plus de trente ans. Ils apparaissent et il les fait être dans son rêve, j'aime cette idée. Ca me fait exactement ça.
 
J'aime cette idée : parce que c'est faire preuve de loyauté. C'est faire vivre un peu plus les gens. C'est un peu le principe de la civilisation (la mémoire). Les gens qui entrent dans notre tête n'en sortent pas en une seconde. Sauf si on est candidat de La Belle et ses Princes (c'est pour ça que la téléréalité, c'est la décadence de la civilisation; dites-moi alors pourquoi j'en regarde encore et toujours).
Ce qui explique leur grande capacité à sortir avec des gens à toutes les soirées, à avoir des micro-relations de teubés: c'est que ça n'imprime pas. J'en suis sûre. C'est pas qu'ils prennent le risque d'être tatoué chaque semaine, et d'essayer d'effacer le tatouage du lundi au vendredi. C'est que rien n'imprime. Ils font des choses, ils parlent et ils touchent, mais il n'y a rien qui se passe dans leur cirboulot (dédicace à Ada, si tu nous écoutes).
Pour nous autres, pauvres asociaux qui manquons de flexibilité, d'ouverture, et de savoir-vivre la vie vivante, c'est pas pareil. On peut pas se balader comme ça, et faire entrer n'importe qui. Parce que ça peuple notre esprit, ça prend de la place, et après faut vivre avec. Le monde est dangereux pour nous, parce que tout s'imprime.  

dimanche 2 février 2014

Je l’avoue quand je reviens de soirée,

après avoir micropécho des mecs, je suis bien. C’est la nouvelle version de moi (la version pute). La version qui n’est plus dévastée, en crise psychologique : la version flex. J’aime bien la version flex, elle renoue avec l’exaltation de mon adolescence.
Ce week-end, les filles m’ont manqué. D’habitude on sort le samedi, on danse le handi-booty shake avec Claire, on fume de royales sur le toit de la Bellevilloise avec Julie, on pécho (moi je micropécho, donc : c'est-à-dire que je ne me retrouve pas dans le lit d’un mec que je ne connais pas, déjà ça peut être un psychopathe, ensuite je n’aime pas faire ce genre de choses, et puis c’est bien trop éprouvant de laisser entrer quelqu’un dans sa vie pour quelques heures - abandon en accéléré si le mec m’intéresse ; et je ne vais pas aller dans son lit s’il ne m’intéresse pas au point de créer une petite souffrance au moment de la séparation. C’est insoluble).
Je veille sur Rassinette, qui s’en va avec des moches lorsqu’elle est trop bourrée ; un mec qui ressemblait à Neville Londubat la dernière fois. Un mec qui ressemblait à Rim’K du 113, la fois d’avant. Mais Rim’K avec un bob sur la tête et une petite moustache, comme dans les années 90. Je veille sur Djami qui de toute façon, me tient la main plusieurs heures d’affilée en dansant, quand elle a bu deux planteurs. Je ne veille pas sur Emilie qui disparaît cinq minutes après notre arrivée pour explorer les lieux.
Le dimanche on se rejoint au calme. J’aime bien nos habitudes -j’aime bien les habitudes. Ce week-end je suis restée à grelotter et transpirer dans mon lit (mais comment peut-on faire les deux à la fois ?), et vous m’avez manqué.

samedi 1 février 2014

En ce moment, j'ai rien à faire.

J'ai 40 de fièvre. J'ai d'abord cru que j'allais mourir -puis j'ai pris un paracétamol (et j'ai perdu deux degrés, comme quoi ma mère avait raison).

mardi 28 janvier 2014

Trop bizarre

l’image que j’ai dans mon groupe d’amis. J’ai été la première à avoir un mec avec qui on faisait du sexe (des fois; mais pour vous donner une idée du truc, la dernière fois que j'ai dansé avec un mec bourré à la Bellevilloise, c'était mieux) : j’ai eu le premier vrai couple. C’était en hypokhâgne - on est ce qu’on peut appeler des rapides -. J’ai été la première à rompre et à sentir que j’allais mourir, puis faire des crises d’angoisse. Maintenant, les autres m’appellent et me disent : putain hier j’ai failli faire une crise d’angoisse, j’ai senti une pression, j’arrivais plus à respirer, j’ai failli t’appeler. Appelle, je suis au point. Je gère. Je me demande ce qui vient après. Mais je préfère ne pas baliser le chemin (allez-y, c’est moi qui vous suis).

Trêve de plaisanteries.

 Trêve de galéjades. Trêve de noms de bourgeois pour dire "arrête tes conneries" (encore mieux avec l'accent de mon père, avec le [R] appuyé).
Je sais pourquoi j'écris pas. Les gars, ça ne me réjouit pas de le dire, mais... c'est que j'ai trop d'interlocuteurs. Toute la journée. Blablabla. Et madame je voudrais savoir ceci, et madame cela, et si on réfléchissait à ça.  En plus maintenant, j'ai plus de sept amis (je sais c'est bien trop pour une seule personne).
 
Quand j'écrivais beaucoup, j'étais au lycée (c'était l'bon temps, j'étais la pierre philosophale quand je marchais dans la rue). Et quand j'étais au lycée, j'avais deux amies. Le reste c'était 1) des amis sur internet, et 2) il n'y avait personne d'autre, parce qu'il fallait voir la gueule des gens. C'était un peu la cour des miracles.
Donc comme j'ai un besoin viscéral de parler, il fallait que j'écrive pour déverser tout ce qui sortait de moi (le Vésuve en éruption - en éruption hormonale à ce moment là à mon avis-). Maintenant c'est différent (et vous savez que j'aime pas quand c'est différent).

Vous avez vu,

j’écris pas beaucoup (c’est parce que je dois faire n’imp dans ma vie, ça m’intéresse pas mal en ce moment de faire n’imp). Mais quelques fois, c’en est trop je dois dire un truc. Par exemple, je me suis rendue compte d’une grande supercherie : Diam’s a tout pompé sur Keny Arkana. Mais genre, mais elle lui a tout pris. Elle l’a dépouillée et elle a été toquer chez MTV. Et ça, les gens ne le savent pas. Et vous brûliez de le savoir. Ne me remerciez pas

jeudi 23 janvier 2014

Sinon, ma vie,

 c'est à peu près du n'imp. J'ai revu le mec des chèvres. C'était n'imp. Je me fais draguer par tous les rebeus de Dreux qui ont atterris à la Bellevilloise (je croyais pourtant qu'on avait fermé la ville aux barbelés depuis longtemps). Je me sens un peu comme la pierre philosophale. Ca me rappelle le lycée. Julie hallucine. En substance: "mais tu es grosse et tu te fais draguer plus que moi". C'est ce que j'appelle le théorème de la pierre philosophale. Non démontré mathématiquement, mais qui a reçu nombre de confirmations par expérimentation.
 
Bref, j'attends l'amour, la douceur et la fièvre.

Cette année je suis chez les riches.

 Il m'arrive des aventures qui n'arrivent que chez les riches. Des trucs de parents d'élève qui ne sont pas d'accord avec ma vision de la stylistique. Ceci n'est pas une blague - c'est de la science fiction. Un jour, je vous raconterai l'histoire de la vieille connasse (c'est l'histoire d'une vieille connasse).
Sinon, mes élèves sont fans de Kev Adams. Mais le petit plus, par rapport au reste de la France, c'est que le week-end, ils font des soirées avec lui. Voilà voilà.