mercredi 30 décembre 2015

Parfois, il est deux heures du mat au mois d'août, on est assis sur la terrasse de La Londe les Maures, on fume des menthols et on chante la Supplique pour être enterré sur la plage de Sète. Parfois il est deux heures du mat et on est assis sur les lits d'un air bnb new age à Lyon, et Benjamin raconte une histoire policière dont les héros sont des insectes. Rassinoux fait des grimaces et me chatouille les oreilles.
Qui d'autre fait ca, hein, qui d'autre fait ca.
Parfois, on chante Shakira dans l'appart de Frau en inventant des paroles, et on joue à des jeux improbables dans différents endroits de Paris, dans des chichas, au Va-et-vient, chez Benjamin, dans l'appartement New age de Lyon. Avec Rassine, on a une chorale, juste nous deux, "Marine and the Rassinouses", ou " Rassinoux and the Marinouses", et on chante une chanson de Renaud. Depuis deux ans.
Être avec la FIWB, c'est enveloppant, jouissif, stimulant, reposant.
Mon moment préféré, c'est quand je me réveille doucement et que je rejoins le petit dej, autour de la table. Y'a du thé, ça vanne, Rassinoux a les cheveux en bataille, on peut rester là très longtemps jusqu'en début d'après-midi.
Dans Quelque chose noir, Jacques Roubaud conserve un oreiller, qui a l'odeur de son amour (elle est morte, alors il reste coincé dans son appart à écrire de la poésie). C'est la dernière source dont peut exaler son odeur. Il la sent mais l'odeur disparait petit à petit.
Je sens ton odeur qui disparait petit à petit.
J'ai les mêmes problèmes qu'il y a dix ans, mais j'ai beaucoup plus de solutions, et de l'expérience. Ca fait plaisir. C'est qui qui domine, deuxième édition.

mercredi 16 décembre 2015

La dernière fois j'ai vu un livre d'art mêlé de légendes indoues magnifique. Je l'ai acheté. Je ne l'achetais pas pour l'offrir, mais pour que ce soit le premier livre que je lirai à mon enfant. Aujourd'hui j'ai eu mal deux heures d'affilée à en crever parce que mon utérus se contractait, et je me suis dit que non, c'était pas du tout possible d'accoucher. 

Signé: Pénélope B., blogueuse-philosophe. 

jeudi 12 novembre 2015

Hier, au hasard des coup qu'on buvait avec les filles, on s'est retrouvé devant un type. C'était exactement le genre des copains de mon père qui se radinaient toujours à la maison dans les années 90. Ils me prenaient pour une petite fille idiote, mais moi les gars,  je sentais qui vous étiez. Ca transpirait le malheur. Maintenant ils sont morts, ou on ne les voit plus. Mais il y en avait un hier au bar de Daumesnil.
Alcoolique, dents jaunies voire marron, fines et dans le désordre, diction trainante, voix rauque à cause de la cigarette, éducation de famille bourgeoise, de l'argent, confiance excessive, culture fine et spéciale, tendance perpétuelle aux petits boulots, tendance numéro deux: à jouer au con pour faire monter les gens en pression. Le genre qui se fout de ta gueule pour le plaisir. Des enfants, des femmes, mais tout seul pour finir.
Ca transpire l'errance, le malheur, la lucidité dont on ne sait pas quoi faire, la peau est jaune maronnasse, et mon dieu je cherche le secret dans la philosophie, la médecine chinoise la naturopathie les sciences comportementales pour être un être humain heureux et échapper à leur statut.
Longtemps, j'ai cherché le secret de la lutte. Comment devenir intelligent et se défendre, en partant de l'abrutissement maximal. Puis j'ai rejoint l'Education Nationale. Maintenant je cherche à savoir comment, partant de n'importe quel état, on peut être heureux. Et je cherche, et c'est pas moi qui errerrai dans les bars sans mes dents passé la quarantaine.

samedi 24 octobre 2015

Peut-être que j'en demande trop. J'ai fait six mois d'EMDR et je voudrais être un moine tibétain. Peut-être que la certitude que je ne vais pas mourir, c'est déjà ce que j'ai gagné. Peut-être que la sensation que je ne perds pas totalement le contrôle, c'est déjà ça. Je suis triste, je suis angoissée, mais je vais survivre à tout, et j'en suis convaincue. J'ai avancé depuis novembre dernier. L'année prochaine, je serai épanouie. Il faut prendre les choses dans l'ordre. A l'année prochaine les mecs.
Il y a toujours une période, quand je me sépare de quelqu'un que j'aime encore, durant laquelle j'espère le voir planté devant chez moi (sous la pluie, merci le cinéma américain avec Sandra Bullock - ou Anna Farris) quand je rentre. Pour me dire qu'en fait il m'aime et qu'il ne peut pas se passer de moi. 
Mais ça n'arrive jamais, puisque c'est justement parce qu'il n'a plus envie de me voir qu'on se sépare. C'est bête.
Je suis meilleure en cours quand je suis angoissée. Mon système orthosympathique produit de l'adrénaline, je me réveille et je suis déjà sur le pied de guerre. Je suis réactive, j'ai pas envie de quitter l'école, et personne me fait chier, suffit de regarder ma tête le matin.
Coucou angoisse. J'ai des accalmies quand je suis en couple, et il faut bien que je la récupère à un moment. Il faut bien que je la gère. Que je l'endure, et que je la fasse disparaître. Que je me calme définitivement.

L'article anti-daté d'une semaine. Avant que je ne reprenne un rythme humain.

Qu'est ce que je fais les gars. J'ai trop d'énergie et trop d'amour. Il faudrait que le temps soit saturé de défis et d'amour jusqu'à ce que je tombe d'épuisement.
J'en demande encore, et c'est bientôt les vacances. Cette année, en cours chez les cinglés de la cité qui mettent les profs en joue avec un flingue, je suis sollicitée à chaque seconde, mon attention, mon calme, ma diplomatie et ma confiance ; je donne tout ce que j'ai. Je sors tout ce que j'ai. Je dors à 20h, je me recharge et je me lève à 6 heures pour recommencer. Je ne fais rien d'autre. Rien d'autre ne m'intéresse. Quand je dors assez, ça le fait. Quand je ne dors pas, c'est le chaos et je chiale le vendredi soir. Je donne toute ma patate. Et on fait quoi quand ça s'arrête d'un coup pour les vacances?
Je voudrais faire l'amour des jours entiers, m'épuiser au sport. Faut que ça patate, que je me réveille et qu'il se passe quelque chose.  

Aujourd'hui, j'ai deux théories à exposer.

Ensuite vous m'éditerez à la Pléiade et on n'en parlera plus.

Une. Appelée théorie du miroir. Elle concerne l'image que l'on a de nous-mêmes. On peut l'observer à deux occasions: quand on se regarde dans le miroir pour se recoiffer et qu'on prend une tête de beau gosse; et sur les photos qu'on sélectionne de nous sur facebook. Cette tête là n'est pas la notre. Ce n'est pas celle que voient les autres. C'est l'image qu'on projette de nous, elle est toujours plus mince, profonde, mutine que notre visage animé par ses émotions habituelles. On trouve d'ailleurs qu'il est assez grotesque, déformé par les émotions ordinaires.

Deux. Appelée théorie de la tension. Je ne l'ai pas encore résolue, mais le problème est posé. Quel est le point de basculement dans un couple, entre les moments excitants du début, et le moment où on s'engueule, on prend tout mal, on pense que l'autre ne nous aime pas, on n'a plus d'humour. Où tout est tendu. Même situation, autre interlocuteur, on rirait. Mais pas là. On est vexé.  Est-ce que c'est l'attente déçue de l'un, qui le rend tendu comme un string, et les reproches qui éloignent l'autre. Pourtant nous sommes les mêmes. Et ce n'est plus drôle. Alors si on arrive à trouver le moment où ça a commencé à partir en couilles, il y a quelque chose à faire.
Il y a toujours un moment où ça foire. Où on ne se voit plus trop, pourtant on a le temps, où l'autre oublie de répondre aux textos. Et ça fait chier. Ca fait chier, sa mère. C'est exactement là où mon corps recommence à produire de l'adrénaline et mon coeur à battre vite. C'est le moment où tout se tend et mon système orthosympathique s'affole. Aka la crise d'angoisse le soir dans le lit. Je sais tout ce qui se passe dans mon corps, j'ai fait de l'EMDR, j'ai fait de la méditation, mais ça fait toujours autant chier sa mère. C'est vrai que j'ai moins peur. Mais c'est toujours de la torture.
Cette nuit, je suis comme Véronique Sanson sur son piano. Mais sur ma guitare électrique. Parce que j'ai une guitare électrique.

samedi 19 septembre 2015

En ce moment, j'écoute Véronique Sanson et Détroit.
Véronique Sanson, la meuf qui passe son temps à souffrir de la douleur de l'amour, à quatre heures du mat', à son piano (elle attend son mec).

jeudi 17 septembre 2015

Cette année, mon personnage de prof a trop la confiance (c'est comme pour le personnage du blog, c'est un personnage sur mesure auto créé: c'est-à-dire que c'est moi; mais c'est pas moi au complet. C'est moi; mais mis en scène). Mon personnage de prof met des vestes noires, parle fort et grave d'un ton sans réplique, fait des vannes avec une certaine distance -et a des couilles- . On sait c'est qui qui domine.

Phénoménologie de l'esprit (rien que ça)

Est-ce qu'on doit être un pauvre, pauvre homme, pour écrire de bons livres ou de bonnes chansons? Est-ce que la sensibilité extrême implique la souffrance infinie, et l'impossibilité d'être épanoui? Est ce qu'il vaut mieux créer ou vivre? Michou Houellebecq, ou les gens heureux qui n'écrivent pas de livre donc on les connait pas?

Je pense que la création, c'est la survie de celui qui souffre. C'est l'adaptation, le traitement fertile la merde. On est là, c'est la merde, on en fait quelque chose au lieu de crever, pour gérer la difficulté. L'épanouissement complet est un état qui s'exprime dans des liens très stables, efficaces, et agréables avec autrui. Mais nous, qui n'arrivons pas à créer suffisamment de lien, qui n'avons jamais l'impression d'avoir assez de lien, ou qui souffrons beaucoup trop de ces liens, créons des liens avec la matière, l'écriture, la musique, la peinture; c'est entre nous et le monde. C'est en quelque sorte unilatéral, parce que cela élude la difficulté du rapport à autrui; et ça le cherche tout de même, par le biais du medium créé que quelqu'un va lire regarder ou écouter. C'est ce que j'appelle stratégie de survie. C'est une version du lien à autrui, mais biaisée. L'épanoui va droit au but. Le souffreteux passe par un médium, parce que c'est difficile en direct. 

Personnellement, j'ai un instinct qui m'achemine tranquillement vers l'épanouissement, la confiance, et la construction de liens stables et profonds avec autrui (aka être bien dans le monde, désamorcer ce qui me parasite, avoir une famille), et un autre instinct de survie qui date de moi petite fille qui flippe sa mère et vacille au moindre truc; qui ne se remet jamais de sa souffrance, qui pense qu'elle n'arrivera jamais à être bien, et qui veut écrire dans sa chambre. 

Le deuxième instinct, je l'ai depuis toujours; le premier est à ma portée, je sens sa présence, je fournis des efforts pour l'acquérir, et il vous salue (l'autre est dans sa chambre en train de lire Bukowski). 
Tout est une question d'énergie. Avant j'avais de l'énergie pour deux (trois, quatre). Je faisais tenir ce qui ne tenait pas, et avancer ce qui n'avançait pas. J'étais un tank. C'est pour ça que je suis adaptée à l'Education Nationale. Mais maintenant les gars, dans ma vie privée, j'aspire au repos, au calme et à la volupté. J'ai lâché l'affaire. Agrippeuse de morceaux de père en fils depuis 2002, je laisse enfin tomber.

samedi 5 septembre 2015

J'annonce. Dans Secret Story cette année, il y a les sosies de Lana Del Ray, d'Amélie, et d'Ayem. Je vous avais manqué hein. La prochaine fois que je souffre de la douleur de la souffrance, j'écris, je me plains. Pour l'instant, je suis dans le flou, je suis toute floute. C'est déjà pas mal, je suis contente. 

dimanche 2 août 2015

Toutes les soirées finissent pareil. J'etais à une mini hellfest dans le 77 (oui, je sais; Shap, des groupes de métal, des écarteurs, un feu païen, un mec qui fait de la méditation) et la soirée a fini à gueuler "j'ai encore rêvé d'elle" et "les lacs du Connemara". Franchement les gars, c'est bien la peine de s'habiller en noir, d'avoir des tatouages et d'écouter Trent Reznor ("je rêve aussi"). Vous n'avez plus de race après deux heures du matin ("j'ai mal dormi"). 
Vous savez quoi, vous allez tous arrêter de me faire chier, et je vais tenir sur mes jambes.

samedi 9 mai 2015

J'ai changé d'avis sur Houellebecq.

Vous savez ce que je pense? Il veut que quelqu'un absorbe sa mélancolie et l'aime infiniment, il veut recevoir tout l'amour du monde et qu'on le rende viable, ne rien donner en retour. Jusque là rien n'a changé, je pense toujours la même chose.
Le problème (demandez moi, si quelque chose vous tracasse), c'est qu'il croit que le fond de l'homme correspond à la douleur. Qu'une fois qu'on a tout compris (ce qu'on attend ne sera jamais aussi bien que ce qu'on imagine; l'amour s'arrête à un moment donné, et on ne s'en remet jamais, amputé à vie d'une partie de notre être; la vie est absurde, vaine et une longue souffrance), on est bon pour boire du vin pour faire passer le Lexomil, se retirer des relations humaines et attendre que ça passe en perdant ses cheveux, ses muscles et son cartilage (hé, Michou, t'as le SIDA ou quoi?).

Depuis quelques temps, je ne ressens plus que cet abattement est définitif, je sens qu'il se goure. Premièrement le fond de l'homme est la souffrance, oui, une fois qu'il est débarrassé de la survie et d'une vie si cadrée qu'il n'a pas d'espace pour penser. Quand on commence à penser aux questions existentielles, ca nous attrape les boyaux et ca les serre très fort. Cependant, il y a quelque chose à construire par dessus, quand même. C'est ça, la vie.
Houellebecq n'est pas viable, comme être humain, non pas parce qu'il ressent la souffrance. On ressent tous cette souffrance (même s'il croit avoir l'hégémonie). Mais parce qu'il n'a pas l'énergie de construire dessus. Ca manque de pêche, d'espoir et de confiance. Vous savez quoi? Le mec manque de méthodes pédagogiques. Il est né pessimiste et sans savoir qu'il y a matière à évolutions si on sait travailler. Aimer les gens, c'est évoluer avec eux. C'est pas pomper leur sève Michou. Espèce de boloss (il m'a énervée là, laissez).

Il n'a rien à donner et c'est un petit oiseau chétif et grelottant. Je ne suis plus d'accord pour calibrer l'humanité sur ce paradigme.

mercredi 8 avril 2015

Viser la lune, ça ne me fait pas peur

Vous savez ce que j'apprends? J'apprends à prendre des râteaux. C'est un déclencheur de mon angoisse, que j'arrive désormais à gérer sans trembloter pendant trois mois en prenant du Lexomil et en allant chez Mélanie (parce que quand je suis angoissée, je termine, d'une façon ou d'une autre chez Mélanie; ou chez mes parents).
 Sinon, je découvre aussi le sexe tantrique, mais ça n'a rien à voir.
Le mercredi en début d'après-midi, il n'y a plus personne dans le collège de Vincennes. Il reste la gardienne, les profs de sport, et moi, quelques fois (je découpe des trucs pour créer d'autres trucs). La gardienne se fait plaiz': Aïcha, de Khaled, à fond dans les hauts parleurs des salles, des couloirs et de la cour.
C'est le Badaboum, dans le collège. C'est la Bellevilloise et la Concrete les mecs; sortez les sweats gris et les baskets en toile.

samedi 28 mars 2015

Je regarde un Rohmer à Dreux, et c'est mon père qui me l'a conseillé. Scène d'un univers parallèle (mais c'est exactement pour cette raison que j'ai une confiance indéfectible en l'humanité).

Faudra se serrer. Comme une foret vierge, faudra se mêler, nos lianes infinies.

J'avais oublié mes habitudes d'écriture. Il me fallait une chanson à écouter en boucle, qui me mettait dans une sorte de transe. Il fallait que j'aie à la fois envie de la hurler à pleins poumons et d'entrer dedans, comme on entrerait dans la mer. J'étais dans un état de bien être et de bonheur intenses, et tout ca émergeait de moi. C'est exactement à cet instant que je devais écrire.

mercredi 25 mars 2015

Samedi, on est allées à la Concrete. Pour faire du détournement de mineur, se sentir vieilles, et écouter une electro version années 90. Une sorte de house avec une voix qui hurle derrière, comme dans "This Is the rythm of the night". 
Les gamins sont habillés en sweat gris à fleurs et petites baskets de toile de la halle aux chaussures de Dreux quand j'avais 8 ans. Normal. 
C'est la MD, ca. Ca corrompt le goût esthétique. Ou c'est Vincent de Secret Story qui a lancé la mode, je sais pas.

jeudi 19 mars 2015

J'ai relu mon blog (et j'ai flippé), voilà le résumé de ces dernières années: j'étais jeune et avec Boris, on croyait qu'on était ensemble pour la vie et qu'on élèverait des enfants dans son atelier, on allait au musée le dimanche, on s'est séparés et j'ai erré deux ou trois ans comme une loque, j'ai fait de la philosophie, je suis devenue prof, l'année dernière on est sorties à la Bellevilloise comme des bitches, cet été j'ai pécho JB et c'était bon. Depuis, je suis ruinée par l'angoisse, et je viens de décider que ça allait s'arrêter.

mardi 17 mars 2015

J'ai pas écrit depuis un mois. "Ta psy te conseille de plus écrire sur ton blog, ou alors ca y est, tu t'es trouvé un mec?". Mes lecteurs sont fins, mesurés et diplomates. Comme moi. Il manquait juste: "connasse", pour faire: "tu t'es trouvé un mec, connasse?". 
J'adore. 
Mais j'ai pas de psy, ma biche, j'ai une comportementaliste. Et j'espère que j'ai bientôt fini de la payer. 

jeudi 19 février 2015

Article intitulé: La comportementaliste est un génie.

 Elle agit sur les symptômes de l'angoisse, et apprend à réactiver le système parasympathique quand l'orthosympathique s'affole (allez voir sur Wikipédia si vous avez pas fait médecine, bande de moules), elle agit sur les pensées à l'origine de l'angoisse, sur leur transformation, leur rationalisation grâce à des tableaux d'analyse, elle sait travailler à la suspension de leur flux, enfin elle s'occupe de résoudre les traumatismes à l'origine de ces pensées avec l'EMDR et l'hypnose. Bonjour Jésus. Merci Jésus.

mercredi 18 février 2015

Quand je fais l'amour vraiment bien, j'ai des courbatures partout. Alors soit j'ai la grippe, soit c'était un bon début.

mardi 17 février 2015

Il y a eu un moment dans les années 80, où France Gall a ressemblé à un petit hérisson. Quelqu'un devait le dire.
Quelques fois aux soirées, on met La groupie du pianiste et on chante jusqu'à ne plus avoir de voix. Ca doit dégager des endorphines, je sais pas.

samedi 14 février 2015

J'ai des cheveux blancs, il est temps que je cesse d'avoir peur de tout, et que je me lance. Je me lance.

vendredi 13 février 2015

Je cherchais mon bouton off, la comportementaliste l'a trouvé. Ca s'appelle la méditation de pleine conscience. Ca ne nécessite pas de m'assommer. Juste de faire des trucs de hippie.

vendredi 6 février 2015

Ce qui m'intéresse dans l'humanité,

c'est le soin d'autrui, le sexe et les vannes. Point. Sinon à quoi ca sert de vivre.
Vous savez, je crois que je secrète beaucoup trop d'ocytocine. Ce qui fait que j'ai tendance à vouloir aimer et materner l'ensemble de l'humanité, et qu'on vive tous collés comme des pingouins.

mercredi 4 février 2015

Vous me dites beaucoup de choses rassurantes. Allez-y, parlez moi, mentez-moi, c'est le ton de votre voix qui compte. Comme quand je dis "Bonjour tout le monde, vous pouvez vous asseoir", de ma voix la plus grave et apaisante, au début de chaque cours.
Je n'ai pas envie de crever d'angoisse. Et si je me faisais tatouer: " Il n'y a pas de problème que je ne puisse résoudre?". En latin et en lettre gothiques, sur l'avant bras. Ah ah.

C'est quoi le problème, chochotte?

Ce que je constate, c'est que quand je suis chaud patate, ca serre les rangs. Ca serre les rangs; c'est beau. Vous me faites une place plus grande dans votre vie. Est-ce que c'est parce que j'ai les cernes de Virginie Despentes, que j'ai des plaques qui apparaissent sur mon visage et que je maigris (je suis trop sexy en ce moment, laissez tomber...)? Merci les mecs.

dimanche 25 janvier 2015

Hier j'ai niqué un mec qui ressemblait à Joeystarr, mais en black, et c'était pas terrible. Je me conduis comme un kéké. Rendez-vous au Duplex samedi prochain.

J'ai un problème avec l'abandon et la solitude,

du à divers traumatismes (mais ca sera toujours moins pire que le petit blond dans le dernier Larry Clark). Quand je suis très chaud patate de l'angoisse, je ne supporte pas que les gens partent, je n'aime pas quand on rentre chacun chez soi, quand on se dit au revoir, quand on ne répond pas à mes textos, quand je ne sais pas si on va se revoir, quand je suis seule et désœuvrée. J'ai l'impression que c'est un signe de désamour que je ne peux endurer, et auquel je ne pourrai survivre (sympa). Sinon, on pourrait rester collés tous ensemble jusqu'à la fin des temps (allez merde, si on s'aime). Heureusement, tout passe mieux avec des câlins, l'enrobage bisounours au moment des adieux, l'assurance que je peux venir dormir chez vous si besoin, ainsi qu'une lettre signée de votre sang certifiant que vous m'aimez.
Signé: Le boulet.

mercredi 21 janvier 2015

Ce matin,

 lecture d'un dialogue de théâtre, la séduction selon les méthodes d'Octave. La petite commence par "Bonjour Monsieur le plombier. Vous venez déboucher les tuyaux de la salle de bain? Oh, mais entrez", d'une voix mielleuse. Mais cocotte! Mon esprit est tordu, ou ça commence vraiment comme un film porno?

samedi 17 janvier 2015

Jeudi, après la séance sur la leçon de séduction d’Octave dans les Caprices de Marianne, E. vient me voir. 
- Madame, vous savez ce que c’est ma technique pour avoir les filles ? Je viens d’en enchaîner cinq ! Je leur dis que je ne suis pas un mec pour elle, je leur dis qu’elles se trouvent un vrai mec. 
 Soit j’ai la maturité d’un ado de 13 ans, soit E. possède les clefs du monde.

Ces derniers mois,

 j'ai fait l'amour très très bien, j'ai aimé, et bon, je sais pas si c'est vraiment à refaire, j'ai cru que j'en avais fini avec l'angoisse, j'en avais pas fini avec l'angoisse, j'ai ressenti la chose qui me terrifie le plus, j'ai repris du lexomil, j'ai pris RDV chez une comportementaliste, j'ai cru que j'allais mourir dans une fusillade dans le collège et c'était bien plus facile à endurer que l'angoisse, j'ai reçu une déclaration qui m'a excitée juste avant le cours des 5èmes4, j'ai porté des talons sur un scooter la nuit pour aller dans un appartement à Luxembourg, je suis donc officiellement devenue une bourgeoise et je vous coucoute. J'ai géré Fontenay-sous-bois, j'ai rompu avec JB parce que c'était pénible, comme j'avais rompu avec Virgile autrement appelé le mec des chèvres. V'là les semaines de crise d'angoisse après ça. Ca m'oblige à régler cet inconvénient mineur qui fait que j'ai l'impression de mourir depuis 2008, réactivé à chaque rupture (et c'est pas si sympathoche que ca en a l'air). 
Sinon, j'ai réfléchi au féminisme pro-sexe, aux hormones et à la séduction, et j'ai repris contact avec le mec qui ressemble à JoeyStarr en noir.

vendredi 16 janvier 2015

Bonjour, je m'appelle Madame Reine (c'est mon nom de scène), et j'apprends la drague avec mes élèves de quatrièmes et Alfred de Musset. Normal.

samedi 10 janvier 2015

En ce moment c'est chaud, mais chaud patate pour ma face. On va y aller étape par étape, et tout va rentrer dans l'ordre.

samedi 3 janvier 2015

La grand-mère de Mélanie

dit que ce qu’on fait le 31, on le fait toute l’année. Si on suit la grand-mère de Mélanie, c’est l’année de la gagne. Si on suit la grand-mère de Mélanie, je suis sur le bon chemin les mecs. 
On a passé la soirée entre FIWB à danser n’importe comment, se faire des câlins et des déclarations. Le pouvoir de l’amour. J’ai rejeté la proposition de JB qu’on se voie à l’arrache, et pourtant il a dit qu’il me kiffait (Il avait du prendre du crack. J’étais même pas à deux doigts de craquer, parce que j’avais en mémoire l’angoisse de ces dernières semaines, à 9/10 sur l’échelle de Richter de l’angoisse. Première fois). J’ai pécho un mec à lunettes qui n’a pas l'air de vouloir me dire de me trouver un mec, on a traversé Paris en scooter à trois heures du mat ; c’était très beau. 
Mon année sera entourée de la FIWB as usual. C’est la famille, c’est la mille-fa, frère. Et cette année marquera la fin du masochisme. Cette année marquera aussi le début des sorties d'appartements inconnus, au matin, dans la robe de la veille (ça y est je suis une femme).