samedi 19 septembre 2015

En ce moment, j'écoute Véronique Sanson et Détroit.
Véronique Sanson, la meuf qui passe son temps à souffrir de la douleur de l'amour, à quatre heures du mat', à son piano (elle attend son mec).

jeudi 17 septembre 2015

Cette année, mon personnage de prof a trop la confiance (c'est comme pour le personnage du blog, c'est un personnage sur mesure auto créé: c'est-à-dire que c'est moi; mais c'est pas moi au complet. C'est moi; mais mis en scène). Mon personnage de prof met des vestes noires, parle fort et grave d'un ton sans réplique, fait des vannes avec une certaine distance -et a des couilles- . On sait c'est qui qui domine.

Phénoménologie de l'esprit (rien que ça)

Est-ce qu'on doit être un pauvre, pauvre homme, pour écrire de bons livres ou de bonnes chansons? Est-ce que la sensibilité extrême implique la souffrance infinie, et l'impossibilité d'être épanoui? Est ce qu'il vaut mieux créer ou vivre? Michou Houellebecq, ou les gens heureux qui n'écrivent pas de livre donc on les connait pas?

Je pense que la création, c'est la survie de celui qui souffre. C'est l'adaptation, le traitement fertile la merde. On est là, c'est la merde, on en fait quelque chose au lieu de crever, pour gérer la difficulté. L'épanouissement complet est un état qui s'exprime dans des liens très stables, efficaces, et agréables avec autrui. Mais nous, qui n'arrivons pas à créer suffisamment de lien, qui n'avons jamais l'impression d'avoir assez de lien, ou qui souffrons beaucoup trop de ces liens, créons des liens avec la matière, l'écriture, la musique, la peinture; c'est entre nous et le monde. C'est en quelque sorte unilatéral, parce que cela élude la difficulté du rapport à autrui; et ça le cherche tout de même, par le biais du medium créé que quelqu'un va lire regarder ou écouter. C'est ce que j'appelle stratégie de survie. C'est une version du lien à autrui, mais biaisée. L'épanoui va droit au but. Le souffreteux passe par un médium, parce que c'est difficile en direct. 

Personnellement, j'ai un instinct qui m'achemine tranquillement vers l'épanouissement, la confiance, et la construction de liens stables et profonds avec autrui (aka être bien dans le monde, désamorcer ce qui me parasite, avoir une famille), et un autre instinct de survie qui date de moi petite fille qui flippe sa mère et vacille au moindre truc; qui ne se remet jamais de sa souffrance, qui pense qu'elle n'arrivera jamais à être bien, et qui veut écrire dans sa chambre. 

Le deuxième instinct, je l'ai depuis toujours; le premier est à ma portée, je sens sa présence, je fournis des efforts pour l'acquérir, et il vous salue (l'autre est dans sa chambre en train de lire Bukowski). 
Tout est une question d'énergie. Avant j'avais de l'énergie pour deux (trois, quatre). Je faisais tenir ce qui ne tenait pas, et avancer ce qui n'avançait pas. J'étais un tank. C'est pour ça que je suis adaptée à l'Education Nationale. Mais maintenant les gars, dans ma vie privée, j'aspire au repos, au calme et à la volupté. J'ai lâché l'affaire. Agrippeuse de morceaux de père en fils depuis 2002, je laisse enfin tomber.

samedi 5 septembre 2015

J'annonce. Dans Secret Story cette année, il y a les sosies de Lana Del Ray, d'Amélie, et d'Ayem. Je vous avais manqué hein. La prochaine fois que je souffre de la douleur de la souffrance, j'écris, je me plains. Pour l'instant, je suis dans le flou, je suis toute floute. C'est déjà pas mal, je suis contente.