je rêve beaucoup de mes anciens amis, et c'est tout à fait inédit: je suis déçue de mes relations hétéro (venir à l'heure et me traiter comme un être humain et non pas comme la maîtresse dans un adultère à la Rohmer, c'est trop demander?), mais j'ai comme repris confiance en la possibilité d'avoir un compagnon viable (je ne sais pas d'où vient cette idée: et si j'invitais mes anciens crush intelligents et sains devant lesquels je ne me sentais pas à la hauteur? Si je reprenais tout depuis le début?).
J'ai daté le mec le plus beau depuis la maternelle (ah oui, il me veut moi?), et j'ai même pas eu peur (si j'ai eu peur, mais qui se lance dans l'excitation et la joie de cette peur?). Je me suis lancée. La partie de moi qui a 16 ans a explosé sous le cocktail d'hormones. J'ai fon-du (et j'ai arrêté de dormir). La partie qui (n')a (pas encore) 40 ans a décidé que c'était pas des bails clairs. Je souffre déjà un jour sur deux de mon côté: ça ferait deux jours sur deux avec toi, et ça mon pote, c'est pas possible (on ne peut vraiment pas vivre un amour intelligent, excitant et épanouissant de par le monde, les hôtels de luxe, et une maison bourgeoise au bord du bois de Vincennes? Non? Bon).
En parallèle, je développe lentement une attirance pour les femmes intelligentes, déterminées et bâties musclées (des handballeuses Hermione Granger). J'aimerais bien que ça aille plus vite, pour en finir définitivement avec l'hétérosexualité, être ainsi délivrée de ce bourbier, et pouvoir vivre une vie heureuse et nourrissante. Laissez-moi sortir de là. Je veux entretenir des amours riches. Merci d'avance. Cordialement,
PS: Du côté de la parentalité, je tangue. Quand est-ce que j'envoie le dossier pour être famille d'accueil? Est-ce que je peux vraiment niquer ma santé mentale dans une grossesse, et l'endurer solo? (et globalement: est-ce que je vais sortir de ce glauque qui me tient au corps depuis toujours)?