mardi 19 juillet 2016

Je cherche le père de mes enfants (et un nouveau cuiseur à riz).

Voilà comment je visualise la chose. C'est précis, et ça a commencé par le décor.
 Une maison dans la campagne, avec un grenier en sous-pente vide et lumineux dans lequel méditer. Du parquet au sol. Une chambre fraiche et minimaliste, aux murs blanchis à la chaux. Une cuisine avec véranda où les copains viendraient dîner, on entendrait la FIWB rigoler fort le soir, une bibliothèque où je lirais avec mes enfants. Ils poseraient leur tête sur mon ventre, allongés sur le tapis, et je répondrai à tous leurs pourquoi. J'aurais un amoureux qui m'aimerait chaque jour sans en douter, et notre lien serait accueillant stimulant sécurisant amusant. On se poursuivrait en rigolant dans la maison comme des adolescents, on pourrait se vanner très fort en sentant que c'est bon. Je pourrais toujours venir lui faire un câlin, on inventerait des tas de théories. On lirait des livres ensemble, dans le hamac du jardin. On ferait des permacultures, et je sentirais que j'ai un conjoint qui m'appuie et qui admire que: j'écrive un blog, j'enseigne et que ça soit viscéral, j'aime les sciences cognitives, le taoïsme, le stand up, la psychologie positive, la chanson française, la nourriture naturelle, la physiologie, la biologie, je joue du piano et de la guitare, j'aime les médecines non occidentales et les plantes, l'acuponcture, le vrai sexe, me baigner partout, la méditation, la culture littéraire, le cinéma d'art et d'essai, j'essaye de tout comprendre tout le temps, d'aller mieux tout le temps, de dénouer ce qui est tendu ou pénible. On ferait chacun notre vie dans la maison et on se rejoindrait tous les soirs dans des draps frais. 
Je fais la liste, parce que d'une manière ou d'une autre mon ex a refusé de trouver de la valeur à toutes ces choses qui me caractérisent, n'a pas estimé que c'était suffisant, ou admirable. Alors moi, je commençais à me sentir vide. Je me remplis là. 
 Et j'ai même pas envie de me moquer, avec une petite blague façon écart sarcastique, de ce que je viens d'écrire. Alors on va laisser ça comme ca, et tous le visualiser, avec clarté, pour que ça m'arrive. 
Faites pas les chiens, visualisez. 
Tranquillement et précisément. 
Merci les gars (je vous inviterai dans ma véranda).

Cet été,

 je fais toutes les choses dont j’ai toujours eu envie, mais que j'avais peur de faire avant (ou la flemme aussi). 
Aller à un concert, repeindre ma chambre en vert, boire de la vodka, aller chez IKEA …privet joke, c’est entre moi et 2006 cette vanne. 

Etre célibataire sans amoureux auquel me raccrocher, jouer du piano dans les gares sncf, voyager seule, partout, beaucoup, accepter toutes les invit, n’avoir pour objectif que me baigner et sécher au soleil, apprendre à conduire, faire une retraite de méditation dans un monastère, aller à Avignon voir des spectacles jusque la nuit, faire du camping dans la nature, rejoindre Barbiche en Espagne, faire une randonnée en montagne, voir mes potes, m’en foutre que la maison soit sale (sale sa mère, mes colocs ne sont pas incommodés par les surfaces collantes), vider toute ma chambre pour pouvoir y méditer, jouer du Biolay en chantant de tous mes poumons la douleur de la vie de la mort (Biolay est un spécialiste, moi j’ai plus de voix au bout d’une demi heure). Voilà mon programme. Des questions ?
J'avais écrit plein d'articles dans un cahier, et je l'ai laissé dans le train. C'est ballot.

J'arrive (mais là je suis dans mon monastère, on m'enseigne des techniques de méditation pour apaiser la douleur par la pensée. J'apprendrai ça à mes enfants, ils se la pèteront à l'école).