jeudi 26 janvier 2012

A chaque fois

que je parle avec mon propriétaire (quel qu’il soit, et même par l’intermédiaire de sa femme, ou de son domestique quand il en a un, parce que quelques fois il en a un le bâtard), il me dit que je suis une mauvaise locataire. La bonne locataire doit surtout bien se faire niquer, et en silence. C’est, par définition, là que se trouve sa bonté. La bonne locataire vit dans l’insalubrité et ne demande aucune réparation. La fenêtre a-t-elle vraiment besoin de fermer après tout. Ca fait une aération. La bonne locataire ne manque pas de respect à son propriétaire, qui est la figure paternelle dont nous avons tous besoin. Le propriétaire peut donc hurler sur la locataire à diverses occasions, notamment à l’occasion des tempêtes qui ont provoqué des dégâts matériels ; ou juste pour le plaisir. La bonne locataire vit surtout dans 14m² qu’on lui a vendus 18 (c’est donc pour ça que le loyer revient à la moitié d’un salaire ; si j’avais eu 18m², ça aurait fait un salaire entier ; logique), ont-ils compté le local à vélo dont je n’ai pas les clefs, pour faire les 18m² ? « Ne soyez pas cynique mademoiselle » ; mais je suis ce que je veux et je t’emmerde, d’ailleurs j’ai même envie de t’assassiner, là tout de suite.
Ma haine est sans limite. Mais laissons la monter encore un peu. Je n’ai aucun respect pour la propriété privée (à part celle des petites classes moyennes qui ont bien assez de soucis comme ça ; en même temps ils ne possèdent pas grand chose et c’est toujours sur eux que ça tombe ; et en plus ils ont de la moquette murale).
Allons bien leur péter leur gueule de condescendant. On réquisitionne la propriété foncière. Ensuite on prend le contrôle de l’agroalimentaire et c’est fini. Comme la révolution est nécessairement violente, j’en profiterai pour passer faire un petit coucou à Champigny chez mes propriétaires. Salut les mecs, j'arrive.

jeudi 12 janvier 2012

Pandora: "pour le Nouvel an, je me suis déguisée en Sainte Thérèse d'Avila". Oui oui oui. Mais bien sûr ; en qui d'autre sinon. Moi pour le Nouvel an je suis allée dans l'Allier, par un train qui sentait la clope depuis 1978, avec la pluie et avec mes amis qui dorment tout nu et couchent ensemble de manière désordonnée (et moi j’aime bien l’ordre, vous voyez, sinon ça me perturbe).

mardi 10 janvier 2012

Je me sens comme quand j'entends les premières mesures d'Aloe Blacc en festival (c'est bon signe; c'est aussi le signe que je ne vais pas tarder à aller me chercher un thaï et que Rassine va aller dans la fosse).

jeudi 5 janvier 2012

On peut dire que je suis totalement opérationnelle.

J’ai retrouvé l’envie de vivre en quoi, un an ; dix-huit visionnages d’American Pie, quatre-vingt-quatre Picsou magazine, mille deux cents heures de sommeil (très important le sommeil, ça passe le temps), trois boites de lexomil, une dizaine de joints, deux-trois soirées avec moi-même, au-delà du réel (lexomil, rhum, lexomil, vomi, pleurs hystériques, lexomil), un appel à ma mère pour lui annoncer que je n’avais plus envie de vivre ; cependant, je n’avais pas non plus envie de mourir ; le problème était insoluble, et me revoilà sur les rails, à fumer de la beuh au savon et à dormir avec Mélanie puis Marco qui veulent se mettre tous nus dans les draps -soyons précis, chacun d'eux veut se mettre tout nu, individuellement, et de sa propre initiative, dans les draps.