dimanche 27 décembre 2020

 Moi j'avais fait des prières à l'univers sous forme de petites phrases écrites dans un carnet de développement personnel (donc, à la fois j'y croyais, et à la fois c'était quand même assez fragile), pendant trois-quatre ans, et puis voilà, tu es là. Tu es la personne la plus saine que j'aie jamais rencontré (j'en avais jamais rencontré). 

lundi 21 décembre 2020

Si tu m'aimes

J'étais en train de chanter du Lara Fabian, devant les grilles de l'immeuble: " je le sens, je le sais, quand t'as mal, à l'autre bout de la terre" en t'attendant. Normal. Avec les grimaces inhérentes, personne me voyait, bitch. 

Après réécoute de cette chanson, mille deux cent fois (ma playlist de l'année sur deezer, c'est trois mille fois Litanie pour un retour de Barbara, et Ma soeur de Vitaa -j'adore quand elle dit " mais c'est pas fini, j'ai toujours la rage"-. J'ai vraiment réduit la diversité, au profit de la quantité ces dernières années), on est encore sur une petite théorie de la serpillère. 
Le gars n'est plus là, il est "sous son ciel d'Irlande", askip, mais la meuf est sûre qu'il l'aime encore. "Je le sens, tu penses encore à moi", "dis le moi tout bas, que tu m'aimes". Indice 1: il n'est pas là, et indice 2: il n'a plus donné de nouvelles. C'est vraiment une force puissante, cette façon de chercher un lien d'amour quand il n'y en a pas, et quand il n'y a PERSONNE EN FACE. Venez on s'aime entre nous, on fait des colocs féministes et on se fait des câlins, c'est tout. 

jeudi 10 décembre 2020

Copains d'avant

J'avais un "amoureux" msn du temps des skyblogs. On était des stars, frère. Ensuite, il est venu me voir à Dreux, et tout a basculé. A cause de l'écart entre mes photos (belle gosse), et moi (belle gosse, mais avec 30 kilos de plus que sur les photos - c'était avant Kim Kardashian, Nicky Minaj, gnagnagna). Bref. C'est tellement plus la question maintenant. Que je pécho de ouf. 

Depuis, il est devenu auteur, a écrit un film avec Doria Tillier, fait partie de la ligue du lol, et désormais, il affiche la belle grimace de dédain des gros dégueulasses qui ont du pouvoir et qui sont des gros dégueulasses. Belle réussite mon pote, continue. Bsartek. 

 En ce moment, j'ai envie de quoi? Mettre mon bonnet, ensuite mettre mon sweat à capuche, ensuite prendre mon skate, non c'est faux pour le skate, prendre ma bouillotte, me poser comme un thug sur le canapé. Et commencer à raper Loose yourself in the music, the moment, you own it, you better never let it go - oh-.  

jeudi 1 octobre 2020

C'est fou comme ça va mieux.

 Il suffit d'un rien. Un petit truc, et ca change tout. Franchement, à part huit ans de recherches, cinq ans de thérapie, deux thérapeutes, vingt deux mille séances d'ostéo, deux mois d'acuponcture si on met toutes les séances bout à bout, trois naturopathes, deux rebouteux, vingt deux cahiers remplis de tableaux de TCC, cinq ans de nuits à trembler d'horreur du fond des entrailles, trois stages de méditation et quatre CD de MBSR, cinq cent heures passée en posture de yin yoga pour étirer mon corps à la fois gros -mais mignon- et recroquevillé (tout est possible), un diagnostic de stress post-traumatique après seulement 12 ans d'anxiété chronique à avoir envie de crever, une reconnaissance de handicap, l'arrêt total de mes relations avec ma famille et de mes relations amoureuses plus ou moins nulles mais je savais pas que j'avais droit à mieux, wallah c'est vrai; ça va. Ca tient à rien n'empêche. J'étais tout prêt du but, et je le voyais pas. C'est quand même un peu bête parfois. On est là, et on ne voit pas qu'on est tout proche. 

vendredi 20 mars 2020

Ca va comment le confinement?

Bon, bah c'est le moment d'écrire. 


Tout d'abord quelques réflexions. Ces temps-ci, j'ai ken des coach sportifs, sportifs et assimilés. Des gars qui vont à la salle plus que tout au monde, aux muscles dessinés -ça ça me dérange pas, soulevez moi encore comme une petite coccinelle-, et qui surveillent leur alimentation comme une mannequin dans les années 90. Et bah, je ne sais pas si c'est un phénomène récurrent, mais ils ont souvent la maturité psycho-affective d'un enfant de douze ans. Voilà voilà. De un. 

De deux, bon, je crois bien que je regorge de ressources. Alors ce confinement, c'est mi de la trouille, mi de la confiance. C'est mi de la panique d'être toute seule pendant des semaines qui deviennent des mois, mi l'envie d'expérimenter une retraite où je peux finir de tout nettoyer à l'intérieur de moi, où je peux récupérer de toute la fatigue accumulée de cette vie de fils de, ou je peux commencer à sentir en permanence ma force et ma présence pleine et consistante. 


mercredi 29 janvier 2020

Je saigne Barbara en ce moment. Barbara qui chante Litanies pour un retour. Elle éclate presque de joie dans le dernier couplet et c'est tellement beau. Le piano délicat de Parce que je t'aime et Septembre, sur le Pont des Arts, un soir après le yoga. 

vendredi 10 janvier 2020

Je trouve toujours que c'est pas juste, parce que quand notre relation s'arrête, vous, vous pouvez encore venir ici, et sentir ma présence. Alors que moi je suis toute seule. A Noël maintenant, et tous les soirs, depuis vraiment longtemps, et dans la vie en général (ça va que je deviens un super esprit résilient et heureux. T'façon j'avais pas le choix, c'était ça ou crever. Oui, je suis toute en demi mesure. Ce que j'aime vraiment, c'est la nuance).