jeudi 30 juin 2011

J’étais à Solidays cette année.

On était quelque chose comme dix mille personnes sur la pelouse du l’hippodrome en train de chanter « ça s’passe, ça s’passe comme ça, chez le mac, chez le mac ». Et tout quoi. En train de danser le mia quoi. Grand moment de fusion communautaire. Cependant, l’ambiance dans la fosse n’avait rien à voir avec un concert de Blink 182 (à ce qu’on m’a raconté, c’est chaud bouillant –moi, de toute façon, je ne vais pas dans la fosse, que ce soit à un concert de Serge Lama ou autre).

samedi 25 juin 2011

Cette année je travaille sur Brecht.

Et mon directeur de recherche, qui est une femme d’une grande amabilité (j’ai envie de lui asséner des coups de saucisson bien sec), me dit :

- Dis donc, Brecht a été déçu du communisme.
- Et ?
- Bah le marxisme, le communisme, tout ça…Il l’était plus trop quand il a vu ce que devenait Berlin-Est en 1953
.

Qu’est-ce que je fais. Est-ce que je lui écrase tout de suite sa gueule de Shrek, ou bien je tiens compte du fait que nous sommes à Paris III et je la méprise en silence.
J'ai remarqué qu'il y a pas mal écrit "lexomil" sur ce blog ces temps-ci. Que voulez-vous. On entretient une relation durable. Une relation de confiance. J'aime qu'on marche avec moi. Sans lui je ne sais pas comment je ferais (pour vivre - je me tordrais, prise d'une douleur fulgurante je ne sais pas, ça me fait un peu peur de m'imaginer démunie). Il pourrait m'arriver n'importe quoi. Je serais obligée de faire du sport.

jeudi 23 juin 2011

Je veux, des nuages noirs, dans le ciel de l'été / Je n'ai plus rien à voir, sans toi je suis brûlée

Amis de la poésie, Luce vous souhaite le bonsoir (j'avais déjà prévenu que j'écoutais de la merde).

Cette nuit j'ai rêvé de Boris. Il venait manger à la maison. Peinard. C'était pour dire qu'il avait été en prison, et que c'était pour ça qu'il n'avait pas pu me parler du tout, ni répondre à mes mails depuis quatre mois. C'était donc ça. C'est pas parce qu'il s'en fout de ma gueule et qu'il aimerait tant ne plus jamais avoir à me croiser. Non non. C'est la prison. Il avait du manger trop de Croustibat que c'en était devenu illégal, je sais pas. Rester chez lui tellement longtemps qu'il avait enfreint la loi.

Je déteste ce genre de rêves. Vraiment des fois je me réveille et j'ai envie de mourir (mais je prends un lexomil). Je fais l'effort de ne pas y penser, mais mes rêves sont de gros tortionnaires. Ils sont là depuis le début pour combler les trous. Au début je rêvais qu'il venait me dire au revoir gentiment, ensuite qu'il venait me voir pour qu'on reste en contact, on allait au musée. Les rêves m'ont tout fait; en tout cas, ce dont j'avais besoin si on considère une séparation sympathoche. Je m'auto-remercie donc de m'être fait doucement passer la pilule. C'est fou comme on est efficace face à la douleur. Maintenant laissez-moi tranquille.

samedi 18 juin 2011

Lève les bras, et danse avec moi, en jean, en short ou en djellaba…

Contre toute attente, je dresse un bilan positif de cette année (déjà, j’ai reçu un demi-SMIC chaque mois ; je peux remercier le dieu du capitalisme de m’avoir permis de trimer pour recevoir tout cet argent ; j’ai pu, quelques fois, manger des pancakes monoprix). Ensuite je suis plutôt fière de moi, je me suis remise d’une rupture – je pensais sérieusement que j’allais mourir. Et voilà c’est déjà ça.

vendredi 17 juin 2011

Je n’aime pas trop la vie de célibataire. Je sors avec des types, mais j’ai envie de mettre des claques à la moitié d'entre eux. Mais des grosses claques (c’est mon côté Virginie Despentes). Jetez-vous à la poubelle, je sais pas ; il y a un moment où il faut trouver une solution efficace.
Alors oui, ça m’empêche dans une certaine mesure de prendre du lexomil. Mais finalement, est-ce que je ne préfère pas le lexomil (si). Je pense que je vais arrêter tout de suite, faire vœux de chasteté et me faire tatouer : je t’emmerde, je t’emmerde, je t’emmerde.

jeudi 16 juin 2011

Là je suis partie si loin

que plus personne ne peut me retrouver. C'est fini les gars: Mc Solaar ("S'il devenait triangle, elle serait rectangle, la belle et le bad boy, le triangle rectangle"). On écoute, et en même temps on révise le contrôle de géométrie, c'est pas mal.

lundi 13 juin 2011

Je suis plutôt progressiste comme fille

(déjà je suis révolutionnaire). Mais des fois je me dis que la civilisation va trop loin. Sur le blog de Betty, j'ai trouvé une marque de shorts qui s'appelle: "bitching and junkfood". Là on a passé un stade. C'est à dire que maintenant les choses ne s'appellent plus par un nom, mais par des trucs, qu'on trouve rigolos quand on est riche et qu'on n'a absolument rien à faire que de brûler des shorts et de les délaver à la javel. Si c'est comme ça, moi je créé ma propre marque de tee-shirts: Twin Peaks Jim Jarmush Bill Murray and sleeping inside of a couette en coton, pour ceux qui n'ont pas le temps d'être de riches desoeuvrés (mais qui veulent tout de même se vêtir; afin de ne pas détoner, dans la rue).

jeudi 9 juin 2011

Mon frère va à Paris I l'an prochain (ni en droit, ni en éco-gestion merci petit Jésus-Marie-José-Pérec). J'ai l'espoir de fonder une famille de révolutionnaires érudits, à partir de notre génération (parce qu'avant c'est pas gagné). Seulement j'ai un problème: il affiche ouvertement son amour pour le sport et les voitures. J'ai peur qu'il soit rejeté, dans ma chère université (ou bien qu'il soit tué par l'une des fenêtres qui se détachent des étages de Tolbiac).

mercredi 8 juin 2011

Il est temps de mettre fin à plusieurs erreurs qui nous gâchent la vie (toutes proportions gardées).


Aujourd’hui, un tuto sens et orthographe, vernis pivoine OPI craquelé de chez Debby à gagner.

Premièrement, quand vous êtes sur facebook, vous dites que vous êtes en couple (c’est bien pour vous). On vous demande la date anniversaire juste en dessous. Attention. Ne mettez ni votre date d’anniversaire, ni celle de votre con de mec. C’est censé signifier la date anniversaire de la relation - à ce que je sache. Alors arrêtez de mettre n’importe quoi ; non vous n’êtes pas en couple depuis 1987 c’est impossible, même si vous vous aimez beaucoup. Merci.

Deuxièmement. Une confusion qui prend des proportions effrayantes. La confusion entre le futur de l’indicatif et le présent du conditionnel. Ouvrez les écoutilles. « Je ferai une salade ce soir » : futur, sans « s » à la première personne (à la P1 si l’on est un progressiste de la grammaire). Le futur s’emploie pour exprimer une action certaine dans le futur. « Je ferais bien une petite balade ce soir » : conditionnel, un « s » à la P1. On exprime une action qui ne va pas nécessairement se réaliser. De plus, il faut distinguer la forme de « faire », au conditionnel : « ferais », de l’imparfait de l’indicatif : « faisais ». Elles prennent toutes les deux un « s » à la P1. Voilà. Dites-moi merci, et allez au dodo.

mardi 7 juin 2011

J’ai remarqué que quand

je prenais du lexomil je me faisais beaucoup plus facilement des amis. Tu es complètement arriéré ? Très bien : mes neurotransmetteurs sont inhibés, j’en ai rien à foutre. Tu peux continuer. Je t’en prie, volontiers, mais oui, tu veux arrêter tes études pour te consacrer au métier de surveillant.

S’il y a un truc que j’aime par-dessus tout, c’est prendre le train qui va à Dreux en écoutant de la musique (bon okay j’écoute Sexion d’assaut). Et alors les mecs (and so, dude : Cambridge certificate). And I incredibly hate les films vieille France (la fille du puisatier, la fille du boulanger, la fille du château de ma mère et de la gloire de mon père, la fille du faubourg 36…)

J’en ai marre de toutes ces lavettes de mecs. Je n’attends pas l’agression physique, mais au moins une certaine poigne psychologique. Je pense qu’il me faut un torero, quelque chose comme ça. Sinon c’est bon, envoyez les étudiants en art qui s’en battent la race et avec lesquels je me sens comme une merde (mais que font-ils là ? Ils se sont perdus) ; j’ai pris mon inhibiteur du système nerveux central.

samedi 4 juin 2011

En dehors de cet espèce de vertige,

qui m'a pris quand j'ai réalisé que plus personne ne me connaissait (ma mère m'a offert une Brita pour mon anniversaire), j'aurais pu m'en sortir. Mais le problème c'est que je n'avais qu'un demi lexomil sur moi, et que j'ai laissé la boite à Paris.


Et voilà et maintenant qu'est-ce que je fais, j'ai vingt-quatre ans. La décence voudrait qu'au moins j'aie un enfant, un mec, un chien, un métier, n'importe quoi, quelque chose (une chaise de designer à quatre cents euros).

mercredi 1 juin 2011

Je veux une histoire d'amour

comme Caroline et Jonathan sur NRJ 12. AH AH AH.
Aidez-moi, j'ai trouvé le replay des Anges de la téléréalité - numéro deux s'il vous plaît, on n'en avait pas assez du un.
Finalement, à côté de tous ces gens qui ratent leur vie, je m'en sors plutôt bien (c'est parce que Dieu m'a donné la foi, qui brûle au fond de moi). Je ne me lasse jamais d'Ophélie Winter. C'est ça le problème. Je ne me lasse jamais de rien. Les gens sont toujours fatigués avant moi, et moi je suis là: quoi, ça fait seulement quatre heures qu'on joue au puissance quatre, pourquoi tu veux arrêter.