mardi 30 août 2011

Je me retiens depuis deux mois

pour ne rien dire de JARKO ET JEKO, les jumeaux de Secret Story dont le nom s’orthographie pourtant Zarko et Zelko. Qui a inventé la nouvelle prononciation : nous ne savons pas. Je ne dirai qu’une chose : c’est n’importe quoi. Mais pourquoi pas. On pourrait tous s’appeler « cacahuètes » et hurler en gesticulant. On fait ce qu’on veut. On est free du slip.
Continuons. Le gars (Jeko, qui a un œil de verre –mon frère l’a lu dans Télé7jours, c’est sûr que c’est vrai), déjà on dirait un maquereau sur l’étal d’un poissonnier. Il est là mais en même temps on n’est pas bien sûr qu’il soit là; ou du moins qu'il appartienne aux vertébrés. Pardonnons-lui (comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés). Le mec, tous les jours quand on l’interviewe, il refuse de parler normalement. Il ne fait que des métaphores : « le glacier qui vend des glaces, c’est moi, et il y a des glaces à volonté », « je lui jette tu vois, la poudre qu’on jette sur les enfants, pour aller sur l’île à Peter Pan ». Et je passe les métaphores sur les pirates, les bateaux les ouragans… Mais sachez que quand Jeko est sur un bateau et qu’il y a un ouragan, il hisse toutes les voiles (c’est plutôt téméraire).

jeudi 25 août 2011

J’ai demandé

à mes amis si on n’irait pas à Disney (personne ne veut jamais venir avec moi à Disney). Il m’a été répondu : « je suis à Issoudun », « je n’aime pas les manèges à sensation » ; « je suis une fiotte et j’ai peur de space mountain ». Mais les gars ! Il y a un seul space moutain ! Le reste c’est le bateau de Peter pan, la balade en petit train Blanche neige, le village des cowboys et Lilo et Stich qui dansent dans le coin « science fiction » (en même temps, maintenant je comprends pourquoi personne ne veut m’accompagner). Vous avez peur de Mickey c’est ça ? Quand c’est pour lire du féminisme en allemand ou écrire sur la linguistique chinoise et les procédures d'appel d'offre en droit public, là ça y va ! Mais quand c’est pour aller à Disney manger dans le restau Cendrillon, là y’a plus personne. Elle est belle la France.

Je viens de revoir ma BFF du lycée,

dans un restau à Saint Michel (maintenant que j’endure une souffrance indicible, je me permets les terrasses des nuits d’été ; c’est super je vais devenir alcoolique au monaco). On a parlé de la fois où on était allées en boite, dans la Beauce, que le conducteur fumait du shit, et qu’en revenant la voiture n’avait plus de freins –record battu il ne manquait plus que la rupture d’anévrisme pour passer à Vidéo gag. Et là Gwen me dit : « tu avais écrit un article dessus c’était trop drôle , je l’adorais ». J’ai donc recherché l’article au fin fond de mes dossiers. Le truc était mauvais. Il n’était même pas drôle (alors que maintenant : qu’est-ce qu’on se marre). Mais c’est l’intention qui compte, comme d’habitude. Je recommencerai à écrire des articles sur les soirées quand je recommencerai à rire (copyright Marc Lévy).

mardi 23 août 2011

Forrest Gump

Il y a un moment où le lexomil ne suffit plus (quand vous avez regardé sur facebook l'album photo de vacances de votre ex qui a l'air de n'avoir jamais été aussi en forme, heureux, éveillé, avec sa nouvelle meuf; que vous vous dites que c'est de votre faute s'il était malheureux -et je suis gentille sur la terminologie-, et que vous avez envie de mourir, même s'il y a des kinder délices dans le frigo).
C'est le moment de sortir l'arme secrète: le sport. Je n'y viens que quand j'y suis absolument obligée, quand j'ai déjà tout tenté. Marcher en tous sens en essayant de faire redescendre la souffrance (c'est comme une crise d'angoisse, tu sens que ça monte, ça monte et le paroxysme est terrifiant), quand j'ai déjà fait tout le ménage imaginable, quatre hammams, vu tous les films des cinémas de Paris, même ceux avec Jenifer Aniston, vu tous les gens que je connais, même, ceux qui lisent le figaro.fr, quand j'ai repeint mon appart, changé les meubles de place, que je suis venue à Dreux (quelques fois ça marche, je relis tous mes Fantômette), que j'ai mis Sexion d'Assaut très fort, lu jusqu'à la Grammaire méthodique du français et l'Odyssée.
Je ne sais plus quoi faire. Je vais crever les gars, je vais crever.

vendredi 19 août 2011

Vous voyez Ayem de Secret Story?

-non, vous ne voyez pas. Mon lectorat est trop super. Il fait des graphitis en Amérique latine, écrit sur le cinéma japonais classique, il carbure du ciboulot, n'a pas la télé et écrit sans aucune faute d'orthographe. Mais imaginons que vous voyiez (tf1.fr les soirs de grande solitude, quand tous les lecteurs de streaming sont bloqués et que vous devez attendre trente minutes). Dans l'équipe pédagogique (nom donné uniquement pour la forme puisque c'était une horde anti-pédagogique; et non je n'exagère pas, et oui j'y pense souvent parce que je reprends le travail la semaine prochaine), il y avait deux pionnes qui étaient exactement des Ayem ("Ecoute-moi, on m'a dit que tu avais dit que tu trouvais que ce que j'avais dit, ça ne se faisait pas -écoute-moi-. Moi je viens te parler tu vois, je n'aime pas quand les gens parlent derrière mon dos": ou la technique de l'affrontement perpétuel dans le vide. Moi qui étais habituée à cotoyer des gens doux et intelligents, je ne survivrai pas une minute de plus aux argumentaires sur les portables, les mariages, ou qui a pris le crayon rouge pour le mettre en salle de permanence ). Tout ce que j'ai à dire c'est: si on était chez Nietzsche (Sur l'avenir de nos établissements d'enseignement), elles travailleraient dans les champs et feraient mon ménage en fermant bien leur gueule. Et moi, j'aurais une chambre.

mardi 16 août 2011

Depuis que j'ai fait bouger tes fesses, j'ai peur que le quartier me délaisse (on est dans le même camp toi et moi négro, alors MC remballe ton égo)

Babimonstermunch sort un blog d’écriture. Je pense que j’ai trop parlé de mes cheveux sur ce blog et que le karma c’est le karma, on n’y échappe pas. La nouveauté occidentale : le karma, cependant, toutes les saloperies qu’on accomplit ne nous reviennent pas dans la face. Bouygues vit très bien où qu’il soit. Il ne dort sûrement pas sur un clic clac ikea adossé à son frigo des années soixante-dix; ça c’est moi, qui pourtant aie enseigné les temps les modes les tables de multiplication, les zeugmas, les fonctions affines à tellement de petits pour un salaire de chiotte, tout en côtoyant une horde de pionnes mi-femmes, mi-molusques... J’ai accompli la passion du Christ moi les gars, en étant pionne ; je veux une chambre (je vous préviens, je suis à deux doigts du squat).

J'ai été pionne, et je le raconte comme si j'avais fait le Vietnam. Bah oui. Seule dans une école, face à une équipe qui se comporte comme les candidats de Secret Story, je ne sais pas si vous visualisez bien. Le carnage. Des valeurs bafouées (la lecture et l'écriture). Des morts (la pensée, les produits culturels). Cette impression en permanence: fuir, pour sauver ce qui peut être sauvé. Ils parlent de choses: on s'en fout; ils s'engueulent: on s'en fout. Ils essayent de me faire participer: non je ne déciderai pas si en appelant sur son portable alors que tu avais dit que tu prendrais celui de ta soeur, tu as fais preuve d'un manque de respect fondamental. Je ne suis pas un troisième B que tu impressionnes en parlant de ta vie sexuelle (décidément c'est le truc pour se mettre des adolescents dans la poche). C'était insoutenable. J'ai travaillé avec des imbéciles de compèt'; mieux: j'ai travaillé dans un climat de socialisation exactement semblable à celui de Secret story (Marie a dit qu'elle préférait Morgane, alors Aurélie va lui faire sa misère, c'est normal, manque de respect; alors Marie a le seum; et ça peut continuer comme ça indéfiniment, du moment qu'il y a deux filles et une baguette de pain; elles peuvent tout inventer). Voilà.

Pour en revenir au sujet : avec une étudiante en philosophie, on s’envoie quelque fois des textos à son propos; on cite les articles beauté de Babiconne. Mais le titre seulement. Pas besoin de faire des blagues à côté, c’est un truc qui marche tout seul. La blague est contenue dans l’énoncé. « Babillages, le maquillage pour les morts ». « Babillages, la nécro capillaire de Reese Witherspoon ». La plupart du temps je me contente d’ouvrir de grands yeux et de me répéter intérieurement « non, non, non ».

samedi 13 août 2011

Le dernier élan, ou la fabuleuse histoire du lissage brésilien

J’ai décidé de prendre un nouvel élan vital. Mais cette fois-ci j’arrête les teintures. Je me suis rendue compte que depuis que Boris m’a quittée en novembre, j’ai voulu prendre de l'élan environ trois quatre fois (en changeant de couleur de cheveux; pourquoi pas, et puis c'est la bonne volonté qui compte). Et ça a fini un soir, où foutus pour foutus, j’ai décidé de couper mes cheveux au carré avec des ciseaux Maped (on en arrive à de ces extrémités parfois, c’est désolant).
Je ne serai plus jamais une loque, c’est fi-ni. Je n’aimerai plus personne. Je ferai semblant d’aimer tous les gens -actor studio-, mais en fait je n’aimerai que ma mère. Eh ouais.

vendredi 5 août 2011

Je suis là, toujours un peu hébétée (mi-hébétée mi-petit-suicidaire). Il faut maintenant que les gens arrêtent de me quitter brutalement parce que je ne m’en remets jamais. Jamais, et pourtant je fais des efforts. Je fais des expériences pour me divertir : par exemple, je parlais l’autre jour avec un mec qui adore les films de Robert Downey Junior ; si c’est pas faire preuve d’ouverture.

jeudi 4 août 2011

C’est quand j’ai posé la question :

- Et sinon, à part maintenant, ça fait combien de fois que tu trompes ta copine?
Et qu’il m’a été répondu :
- Euh…Une fois ?
(Tu aurais dit "24", c'aurait été pareil; il y a ce ton qu'il ne faut jamais prendre, c'est celui sur lequel les mecs de Dreux disent "je fais du business" quand on leur demande où ils travaillent.) Que je me suis dit : oulala, Marine. Mais what do you do, was passiert denn so, pourquoi pourquoi pourquoi (tragédienne).

mardi 2 août 2011

Quand mon frère était petit,

il m’a suivi tout un été, chacun des jours d’une colonie de vacances dans les Vosges. Même si j’avais dix ans et lui cinq ans et qu’on n’appartenait pas aux mêmes groupes (en colonie, ils font des groupes). J’ai rien dit : en même temps, je n’avais pas le choix sinon il se mettait à pleurer . Bon (maintenant je te demande juste de me rendre la pareille).