mercredi 22 septembre 2021

 J'ai passé un été de fou malade horrible. Je n'ai pas dormi la nuit, je me suis contentée de marcher de long en large dans l'appart, ou dans la rue pour essayer de respirer, ou de trembloter dans le lit de froid et de peur. Ca a duré vraiment très longtemps. J'ai clairement pensé à me suicider, demander à aller dans un hôpital, ou retourner chez mes parents (que des bonnes idées); et j'ai fait deux oedèmes de Quincke. En plus on m'a fait des points de suture pour me retirer un grain de beauté. Qui supporterait ça, qui. 

On est sur un bien bel été. La douleur des crises de mon psychotrauma est vraiment trop forte. Ca fait bien quatorze ans que je lutte fièrement sans drogue et sans me suicider. Je me tiens en dehors des statistiques. Franchement déjà bsartek. Mais je suis bla-sée résignée. Ma vie, c'est ça. Je donne toujours mon max, je bosse dessus, je cherche des soins adaptés, j'y passe mes journées, et je n'ai pas vraiment sauvé ma vie encore. 

Si (quand) je guéris, je fais le tour de Concorde torse nue, la nuit (j'avais déjà dit ça à Marco pour son agreg de philo, et il a eu l'agreg; mais apparemment quelqu'un a oublié d'honorer sa parole), et je fais des enfants.  

Il faudrait faire une thèse sur ma tronche.

Plus j'avance dans le psychotrauma, plus je suis souple au yoga. Sans faire de yoga. Alors là, je ne fais rien, ma gueule. Je suis là, je fais un pigeon tous les mois, et je suis d'une souplesse vraiment sexy délicate (n'aie pas la haine, c'est pas la peine).