jeudi 26 janvier 2012

A chaque fois

que je parle avec mon propriétaire (quel qu’il soit, et même par l’intermédiaire de sa femme, ou de son domestique quand il en a un, parce que quelques fois il en a un le bâtard), il me dit que je suis une mauvaise locataire. La bonne locataire doit surtout bien se faire niquer, et en silence. C’est, par définition, là que se trouve sa bonté. La bonne locataire vit dans l’insalubrité et ne demande aucune réparation. La fenêtre a-t-elle vraiment besoin de fermer après tout. Ca fait une aération. La bonne locataire ne manque pas de respect à son propriétaire, qui est la figure paternelle dont nous avons tous besoin. Le propriétaire peut donc hurler sur la locataire à diverses occasions, notamment à l’occasion des tempêtes qui ont provoqué des dégâts matériels ; ou juste pour le plaisir. La bonne locataire vit surtout dans 14m² qu’on lui a vendus 18 (c’est donc pour ça que le loyer revient à la moitié d’un salaire ; si j’avais eu 18m², ça aurait fait un salaire entier ; logique), ont-ils compté le local à vélo dont je n’ai pas les clefs, pour faire les 18m² ? « Ne soyez pas cynique mademoiselle » ; mais je suis ce que je veux et je t’emmerde, d’ailleurs j’ai même envie de t’assassiner, là tout de suite.
Ma haine est sans limite. Mais laissons la monter encore un peu. Je n’ai aucun respect pour la propriété privée (à part celle des petites classes moyennes qui ont bien assez de soucis comme ça ; en même temps ils ne possèdent pas grand chose et c’est toujours sur eux que ça tombe ; et en plus ils ont de la moquette murale).
Allons bien leur péter leur gueule de condescendant. On réquisitionne la propriété foncière. Ensuite on prend le contrôle de l’agroalimentaire et c’est fini. Comme la révolution est nécessairement violente, j’en profiterai pour passer faire un petit coucou à Champigny chez mes propriétaires. Salut les mecs, j'arrive.