mercredi 21 mars 2012

J’ai retrouvé Pierre Lapointe sur deezer.

J’écoutais son album « La foret des mal aimés », quasi systématiquement dans le train quand je revenais de Nantes, l’année de ma L3. J’étais là et je ressentais une forte douleur, du type qu’on calme avec de la beuh. Mais je ne prenais rien à ce moment là (pas encore l’idée, même si le besoin), et j'écoutais Pierre Lapointe en regardant défiler le paysage. En train d’en chier grave (mec ; en train d’en chier grave, mec).
Ces week-ends étaient glauques, ton appartement était glauque (peut-être parce que c’était une cave ; mais même Rassinoux sait rendre sa cave d’Ivry accueillante); tu n’étais enthousiasmé que par l’après-midi à la médiathèque de Nantes ; et si je voulais voir apparaître une lueur fugace de joie dans tes yeux, on allait à la bibliothèque des Beaux Arts.

Je vis beaucoup mieux désormais ; je sors beaucoup pour m’occuper; je ris quelques fois avec Gwen, comme quand je m'ennuyais en cours d'allemand. Une sorte de légère joie permanente est revenue (je traduirais par :j’ai envie de vivre).
Cependant et je n’y peux rien, j’ai tout essayé, même si je fais de la gym suédoise pour m’anesthésier, si j’ai essayé tous les moyens de la terre pour m’anesthésier (enfin pour l’instant je n’ai trouvé que : la drogue, le cinéma et le sport; usage en alternance), si je passe pour une relou de classe internationale: j’aime ta personne, très profondément. J’ai envie de prendre ton visage dans mes mains, que tu me parles et qu’on se moque de tout le monde. Ca n’apporte rien à personne. Ca me déprime et tu t’en fous. Comme feu notre couple.
J’y pense parce que je suis obligée d’aller à Nantes vendredi (la malédiction épisode 1). Je ne sais pas encore si je vais traverser la ville en tram ou en chialant comme si je venais de perdre un bras.