dimanche 7 avril 2013

Quand j’étais au lycée,

je ne savais même pas qu’on pouvait vivre comme ça. Genre avoir plusieurs amis (parce qu’à Dreux, j’en avais à peine deux de viables, avec un pourcentage de perte inévitable - c’était le bon temps). Qu’on me prenne au sérieux. Qu’on écoute enfin ce que je dis, parce que je sais comment m’y prendre. M’éclater tous les jours sans interférence, baigner dans l’émulation intellectuelle. Sortir du cinéma et bim rencontrer un mec qui a l’air trop super (j'avais pas été enthousiaste depuis 2009).
 
Le vendredi aprèm, on s’éclate la rate avec Ronsard et les quatrièmes. Quand vous serez bien vieille à la chandelle, la métaphore des roses de la vie : oh le bâtard. Ils me disent qu’ils m’aiment. En plus maintenant je suis prof principal. Eh ouais les mecs. Et j’ai créé un club cinéma. C’est tellement bon.
Le vendredi soir : la théorie de la tequila se confirme. Ca marche comme le lexomil: pas de problème, on se fait des amis en toutes circonstances. Pourtant v’la mon handicap de sociabilité : j’ai été en philo à Paris I. Vendredi soir dans les énormes canapés du sous sol d’un club gay avec Cédric. Dans un tee-shirt nirvana avec mes bagues têtes de mort. Quota de câlins atteint. J’ai parlé à la terre entière. J’étais bien.
 
En plus, j’ai trouvé une méthode pour empêcher le surgissement de mes crises d’angoisse (j’ai été obligée parce que ma mère est partie en voyage: et je devais survivre quand même, sans appeler Djami à quatre heures du mat'). Je me suis prise par le colback et voilà. Plus rien ne peut m’arrêter.