mercredi 23 octobre 2013

Ce qui me déchire le cœur à chaque fois

que je vois des photos de la vie de Boris, sur le blog de sa meuf (parce que sa meuf a un blog, une frange, une grosse tête, comme moi, mais certainement pas une grande gueule de connasse comme la mienne et c’est ce qui change tout), c’est que ce sont les mêmes objets. Les mêmes couverts : j’ai mangé avec, les mêmes assiettes noires, les mêmes chemises : je les ai touchées, la même sculpture du mec sans bras avec des rayures dans la matière, le même chat. Le même blouson noir que j’aimais pas -mais maintenant évidemment tu peux le mettre.
C’est un truc qui me cause une douleur assez insoutenable. Il fait les mêmes choses ; dans les mêmes endroits, avec les mêmes objets. Je sais pas, ça devrait être interdit.
Le pire n’est pas que je ne sois plus là. Non. Ca, ça ira merci. Je m’en suis remise (je sais pas si je m’en remets en fait, depuis tout ce temps; ce qui est dû à quoi; mais putain j’ai du mal à vivre. C'est comme si on m'avait bousculée il y a très longtemps, et que je n'avais jamais retrouvé l'équilibre - oui je sais c'est beau).
Le pire, c’est que j’ai été là, et qu’il n’y a aucune trace de mon passage, et qu’on dirait que vraiment j’ai à peine existé.
C’est une sorte d’expérience de la mort : tout continue à être exactement pareil, sauf que je ne suis plus là. Et bah merci, tiens. Je vais aller faire ma crise d’angoisse dans mon coin.
Je rigole (je suis hilarante).