samedi 24 octobre 2015

Aujourd'hui, j'ai deux théories à exposer.

Ensuite vous m'éditerez à la Pléiade et on n'en parlera plus.

Une. Appelée théorie du miroir. Elle concerne l'image que l'on a de nous-mêmes. On peut l'observer à deux occasions: quand on se regarde dans le miroir pour se recoiffer et qu'on prend une tête de beau gosse; et sur les photos qu'on sélectionne de nous sur facebook. Cette tête là n'est pas la notre. Ce n'est pas celle que voient les autres. C'est l'image qu'on projette de nous, elle est toujours plus mince, profonde, mutine que notre visage animé par ses émotions habituelles. On trouve d'ailleurs qu'il est assez grotesque, déformé par les émotions ordinaires.

Deux. Appelée théorie de la tension. Je ne l'ai pas encore résolue, mais le problème est posé. Quel est le point de basculement dans un couple, entre les moments excitants du début, et le moment où on s'engueule, on prend tout mal, on pense que l'autre ne nous aime pas, on n'a plus d'humour. Où tout est tendu. Même situation, autre interlocuteur, on rirait. Mais pas là. On est vexé.  Est-ce que c'est l'attente déçue de l'un, qui le rend tendu comme un string, et les reproches qui éloignent l'autre. Pourtant nous sommes les mêmes. Et ce n'est plus drôle. Alors si on arrive à trouver le moment où ça a commencé à partir en couilles, il y a quelque chose à faire.