samedi 9 juin 2018

Ma petite fille

Je ne sais plus si c’est vrai, ou si c’est moi qui me l’imagine, mais parfois ma grand-mère disait « ma petite fille ». Parfois, je me parle à moi-même, et ça commence par « ma petite fille ». C’est joyeux, optimiste, comme rassemblant ses forces tièdes et bouillonnantes, comme les yeux semi clos, recevant toute cette confiance, comme certain de la bonté qu’il y a à l’intérieur, comme pris d’une douce fébrilité. Sentir toutes ces forces en moi, reconnues par ce « ma petite fille ». « Ma petite fille », comme un sacré petite, comme un je sais bien que c’est dur, mais tu en as sous le pied et c’est surprenant, comme un tu es une mignonne petite personne que je chéris.