et Milos Forman (tout le monde aime désespérément Louis Garrel, on dirait. J'ai manqué quelque chose? C'est les yeux toujours à demi clos, c'est ça? Un petit côté désabusé endormi?). Ils ne sont pas amoureux, ils sont ailleurs, ils sont morts, et ça chante et ça ne peut pas les oublier, gnagnagna.
Est-ce que vraiment on entretient toute seule dans son coin, un amour pour quelqu'un qui ne donne rien? Est-ce qu'on produit toute seule sur notre petite roue de hamster de l'amour, toute cette énergie, toutes ces pensées, tout cet enthousiasme, encore et encore?
Citons le philosophe Anne Sylvestre, dans Les gens qui doutent:
J'aime (...) ceux qui n'auront pas honte
De n'être au bout du compte
Que des ratés du coeur
Pour n'avoir pas su dire
Délivrez-nous du pire
Et gardez le meilleur
J'aime leur petite chanson
Même s'ils passent pour des cons.
Etablissons un nouveau paradigme, c'est celui d'une énergie nourrie et entretenue à deux. Laissons là le camp des ratés du coeur. C'est sympa au cinéma, mais après on sera morts, donc venez, on bascule sur un paradigme opératoire durant le temps dont on dispose (sans vouloir vous affoler).