mercredi 10 juin 2009

Indiana Jones au pays de communistes.

INDIANA JONES AU PAYS DES COMMUNISTES

On avait décidé avec Pauline Debarbate d'aller voir Indiana Jones. Ce devait être une soirée de combat à l'épée mal aiguisée en équilibre sur une voiture qui parcourt la jungle à toute allure sur deux roues dont une crevée, sans essence (et va trouver Total-Fina en pleine Amazonie), pendant un orage magnétique contre des communistes-médiums aux cheveux parfaitement coupés. Tout en tombant dans des chutes d'eau sans mourir. Et sans lâcher les épées. Balèze.

- Et j'suis même pas mouillé ! Mon chapeau m'a protégé. Si si.

Ca devait être une aventure surtout sur l'écran du ciné place de la Bastille. Ca changeait des films au Champo, cinéma qui passe des films contemplatifs, genre Godard vu par un japonais qui chorégraphie pendant deux heures la mort d'un mec poignardé.

- Tu sais, Chihiro là. Princesse Mononoké...
- Tu veux dire Yoshida?
- Oui. Le film où le héros a une épée en travers de la gorge, il parle vingt minutes il s'en fout. Et ses cordes vocales ? Elles sont pas coupées peut-être ? On me le fait pas à moi!

Alors que dans Indiana Jones, tout est simple, y'a des extraterrestres en verre, des jeep et c'est marre. Alors on se baladait tranquillement en direction de Bastille, quand tout à coup Ivan Lebolloch nous bloque la route. Il est devenu fou d'avoir fait trop d'UV où de s'être trompé de couleur de fond de teint, il lance un pot de fleur en travers du trottoir.

- Coupé, on la garde.
- Ouah, il est vachement fort pour lancer des pots de fleurs dans des films, disaient les uns.
- Il joue pas dans Cordier juge et flic ? disaient les autres.

Avant même Indiana Jones contre les communistes, on avait tout vécu mon petit monsieur. Et Pauline qui sait enseigner la droite et la gauche aux chiens. L'Amérique a tout à nous envier.

Photo d'Hosoe.