vendredi 17 décembre 2010

Ce que j’aime bien dans le fait d’avoir quelques amis qui ne sont pas aussi cons que les gens avec lesquels je travaille ; c’est qu’ils ne sont pas aussi cons que les gens avec lesquels je travaille. Et ça, ça n’a pas de prix. Vraiment.
Je dis ça parce que les pions me rejettent en bloc, même si je n’ai jamais adopté une attitude condescendante à leur égard. J’aurais pu dire « mais oui tu vas intégrer une école d’architecture, à vingt sept ans et ce, même si en neuf ans, tu n’as validé qu’une licence 1 de LEA, que tu vis encore chez ta mère et que tu parles comme sur skyrock (apparence de cool qui séduit les quatrièmes les plus idiots, mais vide sidéral inside the brain -bilinguisme )» etc. Je les ai toujours respectés ; j’ai même essayé de les valoriser pour éviter qu’ils ne se suicident en cours de route.
En fait, je suis au collège. Et le collège n’a jamais été fait pour moi. En 1999 comme en 2010. C’est pas pour moi, c’est pas pour moi, quoi que je fasse, je suis impopulaire parmi mes contemporains. Heureusement que les élèves m’aiment bien, parce que je suis bonne dans ce travail (en même temps, à côté des handicapés mentaux qu’on se trimballe dans l’équipe, même Benjamin Castaldi pourrait briller) –et que j’ai un humour ravageur (que je les aide en maths).