jeudi 30 décembre 2010

Chauffe Marcel, chauffe

Quand j’étais à Dreux, juste avant la soirée de Noël ; quand personne n’était encore arrivé et que tout le monde était parti (littérature), j’écoutais Brel à fond les ballons près du chauffage. On écoute souvent Brel à la maison. J’aime bien sa diction, mais il faut sortir la corde. C’est comme Houellebecq, il vaut mieux être en bon état avant de s’y engouffrer. Quoique le son réglé très très fort, ça peut être dynamisant (alors sans avoir rien que la force d’aimer, nous aurons dans nos mains, amis, le monde entier). Et j’ai un problème avec les instru : je ne supporte que celles des années soixante-dix. Après c’est n’importe quoi (arrêtez de remasteriser les chansons à la flute traversière et au xylophone, ça n’existe pas).

C’était un très bon Noël. J’aime bien l’image que j’ai dans ma famille. Elle est très imprégnée de mon enfance, pour les gens que je vois peu. J’étais mignonne et mes cheveux étaient très longs et brillants. Si je devais avoir un enfant, je m’aurais bien moi-même. Pourquoi pas me cloner d’ailleurs. Je suis sûre que Nicolas Sarkozy a envie de se cloner. Pour que la France profite de lui à l’infini. J’étais en avance -où est passée l’avance, si c’est possible de la reprendre-, mon frère était tout petit et c’est moi qui décodais ses borborygmes quand il voulait parler à quelqu’un. Je comprenais tout ce qu’il disait. Je m’en rappelle bien. J’étais une petite chose très aimée, et ça c’est le confort maximal.