jeudi 26 juillet 2012

Faut que tu te dises que tu peux être le prince de la ville si tu veux.

J’ai franchi la barrière des espèces. Moi j’étais de bonne volonté. Mais ça donne une grande impression de vide, c’est relativement insatisfaisant, et puis je suis un intrus. Alors j’esquisse un mouvement de repli. J’y serais bien restée. Je laissais tomber ma thèse et l’Université. Mon endroit préféré dans la vie avec les salles de cinéma et les hammams. Fermais portes et fenêtres (de l’esprit : métaphore ; prof de français ou quoi) et mettais un poom poom short.
C’est comme quand tu es amoureux. Il se produit une sorte d’appel d’air auquel on ne veut pas échapper. Tu as des choses à faire ; tu pourras les faire plus tard. Tu les fais jamais et passes tout ton temps avec ton mec/ à penser à des trucs de l’autre côté de la barrière des espèces.
De toute façon c’est trop tard pour moi, ça s’est joué dès l’école maternelle ; j’arriverai difficilement à changer de camp. Mais je me serais carrément mise au SMIC sans perspective de carrière. L’appel d’air est redoutable. J’aurais pas eu la force de lutter, j’aurais pas bronché, je l’ai senti. Et j’étais contente. Il est temps de me recalibrer. Je passe mon temps à me calibrer aux nouvelles choses ; et si tout restait pareil. Je propose. C’est une idée.