dimanche 2 février 2014

Je l’avoue quand je reviens de soirée,

après avoir micropécho des mecs, je suis bien. C’est la nouvelle version de moi (la version pute). La version qui n’est plus dévastée, en crise psychologique : la version flex. J’aime bien la version flex, elle renoue avec l’exaltation de mon adolescence.
Ce week-end, les filles m’ont manqué. D’habitude on sort le samedi, on danse le handi-booty shake avec Claire, on fume de royales sur le toit de la Bellevilloise avec Julie, on pécho (moi je micropécho, donc : c'est-à-dire que je ne me retrouve pas dans le lit d’un mec que je ne connais pas, déjà ça peut être un psychopathe, ensuite je n’aime pas faire ce genre de choses, et puis c’est bien trop éprouvant de laisser entrer quelqu’un dans sa vie pour quelques heures - abandon en accéléré si le mec m’intéresse ; et je ne vais pas aller dans son lit s’il ne m’intéresse pas au point de créer une petite souffrance au moment de la séparation. C’est insoluble).
Je veille sur Rassinette, qui s’en va avec des moches lorsqu’elle est trop bourrée ; un mec qui ressemblait à Neville Londubat la dernière fois. Un mec qui ressemblait à Rim’K du 113, la fois d’avant. Mais Rim’K avec un bob sur la tête et une petite moustache, comme dans les années 90. Je veille sur Djami qui de toute façon, me tient la main plusieurs heures d’affilée en dansant, quand elle a bu deux planteurs. Je ne veille pas sur Emilie qui disparaît cinq minutes après notre arrivée pour explorer les lieux.
Le dimanche on se rejoint au calme. J’aime bien nos habitudes -j’aime bien les habitudes. Ce week-end je suis restée à grelotter et transpirer dans mon lit (mais comment peut-on faire les deux à la fois ?), et vous m’avez manqué.