dimanche 9 mars 2014

Ma vie c’est un peu Sex and the city.

 Dans la série, les personnages féminins sortent avec des tonnes de mecs mais ces relations ont toutes une fin. Le noyau de stabilité, ce sont elles, elles sont existentiellement appareillées les unes aux autres. Le noyau, ce n’est plus le couple marié. Je trouvais ça bien. Le déplacement du noyau de stabilité. On vit à peu près la même chose avec les filles: quels que soient les gens que l’on rencontre, et qui nous recalent au bout d'un moment (autrement appelé: le phénomène de la disparition), ou qui ne nous intéressent pas tant que cela, on se retrouve entre nous.
La conclusion de la série est désespérante. Je me suis toujours dit qu’elle était foireuse. La conclusion, c’est qu’on se marie quand même à la fin. On se marie, on forme un couple hétérosexuel reproductif. La fin n’est pas : on trouve quelqu’un qu’on aime, même si c’est un weirdo. Non. La fin c’est le mariage avec une robe de meringue. La série est bien trop conservatrice pour moi (mais je regarde quand même, j’adore quand elles se retrouvent au restau toutes ensemble, de même que je lis Harry Potter pour les scènes de vie quotidienne dans Poudlard. Je préfère les situations initiales, je me fous des aventures).
Au fil des saisons, les quatre filles excluent systématiquement les hommes qui ne sont pas comme dans les films avec Sandra Bullock : ceux qui jouent trop avec le genre féminin, ceux qui sont « fous », ceux qui sont puérils, ceux qui sont pauvres, ceux qui sont trop vieux, ceux qui ont une sexualité dite déviante (fétichisme, urophilie), ceux qui se touchent les couilles, ceux qui se battent… Mais que reste-t-il alors les meufs ?