mardi 19 août 2014

"Je f'rai le tour du monde, pour voir à chaque étape/ Si tous les gars du monde, veulent bien m'lâcher la grappe"

J'atteins quelques fois un stade où j'aimerais bien qu'on m'assomme. C'est facile à repérer, je dis d'un air fatigué: "assommez-moi, qu'on en finisse". Pour me mettre sur pause, parce que je n'ai pas encore trouvé le bouton.
Quand j'ai trouvé une piste de réflexion, je peux la lâcher uniquement quand j'ai trouvé une réponse satisfaisante. Imaginez donc que la mort, la solitude, les névroses des uns et des autres, ainsi que les relations hétérosexuelles non maritales, ne s'épuisent pas en une soirée. Il en est de même avec les personnes. Je vous travaille au corps, je vous épuise à la longue, je le sais (technique d'interrogatoire mi-socratique, mi-GESTAPO mi-Françoise Dolto). Tant qu'il y a du sens à dérouler, je déroule. Mais c'est même plus l'heure d'aller se coucher, il est l'heure de se lever. Je me fatigue moi-même. Si je pouvais fermer ma gueule, je le ferais. Alors assommez-moi, qu'on en finisse, putain.