vendredi 11 février 2011

Je me suis aperçue que

ce que j’aime faire c’est lire, aller à la BNF, tenir des cahiers de recherche Muji et autres. J’aime ça.

Je m’aperçois que ce travail de surveillante tue tout espoir d’innovation intellectuelle, et ravive les douleurs du passé (Lara Fabian a du l’écrire avant moi : les douleurs du passé/ Tu m’as laissée/ Tu m’as quittée/ Je suis restée là à errer. C’est même trop bon pour être du Lara Fabian). Parce que je suis moche et que je ne suis pas populaire dans la structure collège, selon laquelle les adultes alentours s’auto-calibrent (comprendre: toute l'équipe pédagogique me donne envie de me suicider). Parce que qui sort avec qui au Mac Do je m’en bats la race, parce que les cris aigus et les sautes d’humeur ça va bien cinq minutes (ré-instituons les punitions corporelles pour les calmer ces bâtards). C’est pas que j’aime pas les adolescents. Dans l’idée je les aime bien. Mais les éduquer c’est perdre une énergie folle et je préfèrerais tant qu’à faire, aller à Berlin, à la Filmothèque du quartier latin, boire des pina colada, aller à la piscine et lire n’importe quel auteur de philosophie (même Descartes ; même Heidegger. Non je rigole. « C’est pas drôle » diraient les collégiens. Et alors toi je vais te briser les doigts et après tu vas bien fermer ta gueule).