samedi 29 janvier 2011

Je suis là comme tout le monde,

à me demander ce que je fais et ce que je vais bien pouvoir faire; quelque chose qui ne me plonge pas dans la dépression et qui me permette d’avoir un jour un habitat qui compte à la fois une chambre et un salon.

Je demande pardon au dieu de la culture. Mais j’écoute Michel Sardou. J’ai régressé au-delà de l’adolescence. J’en suis à mon enfance. Et c’est très confortable. Ma mère écoutait Michel Sardou à fond. Afrique adieu/ Belle Africa/ Où vont les eaux bleues/ Du Tanganyika ?

Je veux une vie confortable, avec des sweats confortables et un hammam confortable. Je veux aussi que ma frange revienne à son état initial. Une coiffeuse biatch me l’a coupée car apparemment « ce n’est plus à la mode les franges massives ». Elle a remis tout mon équilibre psychologique en question. Je perdu la frange de mon enfance. J’ai une mini frange avec trois poils sur le caillou, « ce qui se fait en ce moment ». Est-ce qu’un jour les coiffeuses comprendront que je ne veux pas ressembler à une pute de biatch, et qu’elles doivent couper selon la configuration que j’ai demandée. Là j’ai plus l’air bourgeois, j’ai l’air Franprix. Merci. Je préférais encore les cheveux orange.

Les gens ne comprennent pas que j’aie besoin d’écouter les musiques que j’entendais quand j’étais petite, libre de toute angoisse existentielle. Je peux même endurer Michel Sardou le retardé (j’ai l’impression que c’est l’équivalent de Christophe Maé, mais pour les années 80). Ca me fait du bien.
Le début d'une chanson m'a fait vraiment rire: un choeur chante Sardou en anglais. "When dancing the java/ Saturday on Broadway/It swings like in Meudon/ We get high and we fly/ No need for Beaujolais/ If we've got some bourbon". It swings like in Meudon. Ah ah ah.

Sans blague. L'atmosphère qui surgit inconsciemment quand j'écoute Michel Sardou suffit à me remettre d'aplomb. Je possède une base très solide à laquelle m'accrocher. Peut-être que tout le monde se fout de ma gueule, mais globalement jusqu'ici, il m'a suffi de trouver la bonne musique nulle pour éviter les neuroleptiques.
"Les Marie-Laure, les Marie-Jeanne/ Dans la fumée de ma gitane/ Que sont nos amours devenues?/ D'ailleurs où sommes-nous tous allés?/ Nos rêves nous sont-ils arrivés?/ Est-ce que nos rêves se sont perdus?/ Ou bien avons-nous disparu?".