lundi 10 octobre 2011

Au début ça m’a fait bizarre

de ne plus fréquenter personne qui ait un égo surdimensionné et juge d’un œil sévère toutes les productions artistiques du monde. Je me suis doucement attribuée ce rôle, par un effet de substitution ; puisque plus personne ne l’était en face de moi, il m’a fallu l’incarner pour rétablir l’équilibre. Les lois des variations individuelles en milieu social sont complexes – quoi qu’il en soit, je ne suis plus Gisèle Guimier. Maintenant que je suis allée voir trois fois Melancholia, que je lis Shopenhauer, que je prends du lexomil, et que tout cela tient d’une conduite parfaitement habituelle, on peut dire que j’ai absorbé mon précédant partenaire. La prochaine fois je ferai en sorte de manger un clown. Pour le bien de tous. Le vôtre, et le mien.