dimanche 27 mai 2012

Je voulais pas trop le dire,

parce que j’avais peur qu’une petite tartine me retombe dessus, encore ; selon la mécanique de l’avancée et de la tartine, l’avancée puis la tartine puis l’avancée puis la tartine : elles fonctionnent en duo. Mais je me sens en confiance, alors j’y vais. Je pense que ça y est, j’ai tout fait, tout dit, tout exprimé, rien retenu, et ça y est : j’en ai fini. J’ai réussi les gars, définitivement, complètement définitivement, preuves à l’appui, tests confirmés.
Je suis remise de ma rupture. J’ai fait mon premier deuil. Les autres attendront, pour l’instant je les ai mis derrière mon oreille.
Si on compte que ça fait maintenant un an et demi, on peut dire que j’ai pas gagné le record de vitesse. Je vous l’accorde. Mais j’ai dépassé le tout dernier seuil. Je n’ai plus envie, dans un avenir lointain de revenir avec lui (l’avenir lointain : on se rencontre par hasard au détour de la rue de la Roquette, on a trente-cinq ans, j’ai un super trait d’eye liner, on se rend compte qu’on s’aime encore, on revient ensemble pour la vie). Je peux aller voir le site de photo de sa meuf, les voir ensemble, voir des trucs écrits sur un mur facebook. Je peux non seulement tout voir, mais après je n’ai pas besoin de courir, fumer ou regarder tous les American Pie pour oublier.
Je suis flex, mais flex ! Je suis free, je suis style, je suis freestyle.
Je suis rarement fière de moi, d’ailleurs c’est la première fois : je suis fière de moi. Autant que si j’avais gagné Secret Story (ou obtenu un contrat doctoral).