samedi 30 juin 2012

Comme je reviens tout juste parmi les vivants,

il faut que je me recalibre. C'est-à-dire que tout n’est pas vain et sans importance. Enfin si, mais comme les autres ne voient pas tous la chose sous cet angle, il faut que je me recalibre (Quoi ? Tu ne veux pas escalader le fronton de la boutique avec Gwen et moi ? Vas-y mais laisse tomber).

Une nuit à Berlin, qu’on rentrait se coucher avec Djamila, claquées, embrumées par la téquila, le genre de soir où on s’endort quasiment tout habillé, du sommeil du juste dans des draps propres et blancs (parce que s’il y a du vomi c’est tout de suite moins agréable):
- Marine, je peux te dire un truc ?
- Vas-y.
- Tu as changé.
- Qu’est ce que tu veux dire ?
- Tu es redevenue comme avant.
- Ah oui. Eh oui.
On était déjà dans un demi-sommeil. Et puis j’ai dit : on en reparlera demain, et on en a jamais reparlé. C’est validé, tamponné. Je recommence à n’en avoir jamais assez de rien, à sautiller, à vouloir plus plus plus. On n'est pas sortis de l'auberge.