samedi 16 janvier 2010

Elle avait trop de fond de teint. Je crois que c’était pour cacher sa moustache.

- Tiens je t’ai pas dit, ce soir je revois la fille avec qui j’étais avant toi.
- Ah ouais, t’as vraiment rien à faire de ta vie… Tout le monde bosse, bosse, mais toi tu fais n’importe quoi…Bah bravo, je te félicite, tu fais n’importe quoi.

Moi tous les jours je travaille. Je vois pas de garçon. Sauf l’épicier en bas de chez moi, je lui dis bonjour tous les jours avant d’aller au métro. J’ai tellement travaillé Proudhon que quand je pense le nom de quelqu’un y’a que Proudhon qui me vient. « Alors je vais appeler Proudhon...Maman, maman, je vais appeler maman. » ; «Le délire de persécution dans l’œuvre de Proudhon…Merde, Rousseau ». Bref.

- Allo, ici la banque. Vous avez un gros découvert. Il va falloir passer ce soir, et partir de chez cette fille…
- Marine !

- Hé mais ça fait combien de temps que t’es là bas ? Vous élevez votre quatrième enfant ?
- Mais non. Elle me dit ce qu’elle fait maintenant.
- Et qu’est ce qu’elle fait maintenant, c’est une pute ?