mercredi 14 avril 2010

Un jour, après le lycée,

j’ai décidé d’arrêter de faire des régimes permanents et de courir. Ca suffit de se battre pour être mince. Mince pour moi c’est 75 kilos, mettons nous d’accord tout de suite – j’ai de gros os. Ah ah. Un jour j’ai fait 63 kilos, mais j’avais passé un été entier à manger une tranche de jambon par jour. C’était tellement super, je ne me rappelle d’absolument rien de ce que j’ai fait pendant ces deux mois, juste de ceci : dans combien d’heures le prochain repas, et oh non demain il faut encore aller courir mais quand est-ce que va finir ce calvaire. Calvaire calvaire calvaire. A la rentrée, mon idole du lycée lepeniste amateur de techno m’avait enfin draguée, c’était la consécration. Youhou. C’est pas que j’aime pas Dreux mais réussir sa vie sociale dans les écoles de Dreux, c’est pas bon bon signe. La rater n’est pas bon signe non plus. En réalité, quand tu vis à Dreux, rien n’est bon signe, tu es fini. Voilà voilà. En ce moment, je vous transporte dans un monde de gaîté et de joie.

Le bilan de vingt-deux années de régime est le suivant : la contrainte ne fonctionne pas avec mon caractère de Ponyo sur la falaise. Si j’ai envie de dormir je m’endors, si j’ai envie de manger un truc je le fais, et si j’ai envie de courir tous les jours, je le fais (mais étonnamment, ca n’est arrivé qu’une fois). Sinon bon. Un jour, une fille m’a dit que c’était bien d’être un peu gros, on avait l’air avenant, en bonne santé, sympathique.

- Non tu es sympa, je t’aime bien. C'est gentil de dire ça. Mais je pense qu’il y a quinze kilos, on voyait déjà que j’étais en bonne santé.