dimanche 20 novembre 2011

C’est fini tous ces rêves qui suintaient la culpabilité.

Je courais perpétuellement pour échapper à quelqu’un qui voulait me tuer –et j’ai lu dans L’interprétation des rêves pour les nuls, que ça signifiait la culpabilité. Je courais toutes les nuits (ou alors ça voulait dire : mais fais du sport putain ; je ne sais pas), je courais en tous terrains, je traversais même des rivières et escaladais des murs. Tout le temps, toutes les nuits, depuis plusieurs années. Depuis la maternelle quand j'y pense (j'échappais à un géant habitant dans une tour, mais je devais d'abord nouer les lacets de mes bottines -laisse tomber le traumatisme des bottines- j'ai fait ce rêve des centaines de fois durant toute la primaire; ces dernières années, j'ai fait varier les lieux et les poursuivants: je pense qu'il y a un moment où il faut savoir se renouveller).
Quand je rêve, je suis toujours dans un état de claire lucidité. Le moi du rêve coïncide exactement avec le moi de la vie réelle. Je sais si je suis épilée ou pas, à quel stade de la repousse du poil - ça peut toujours servir; je sais si j'ai oublié de payer la taxe d'habitation, je sais quand les gens sont censés ne pas m'aimer en réalité et je leur dis: oh toi tu ne me la feras pas à moi, à parler comme si de rien n'était.
Cette nuit, j’ai rêvé qu’on me rendait ma copie de CAPES, avec une appréciation : « c’est bien, mais tu aurais pu faire un effort pour te sortir la tête du cul ». J’aurais dû dormir la semaine avant l’épreuve mais je n’y arrivais pas. On s'en fout, maintenant je suis free du slip -en ce moment je ne cours plus, je suis contente.