vendredi 5 février 2016

Où est-ce que je vais quand j'ai des trucs à dire et que personne ne m'écoute? Ici, bingo. On est toujours trois pélos, et ca fait du bien (Bonjour les pélos! Ne m'envoyez plus rien sur mon mail la_vie_est_un_long_fleuve, je ne peux plus y accéder).

Il y a toujours un moment où je pète un câble dans une relation. Je ne sais jamais si j'aurais du prendre plus sur moi ou si j'ai déjà assez piétiné ma dignité, mais je cale. Arrive un moment où c'est plus fort que moi, je ne peux plus continuer en l'état (je le dis en criant et en pleurant - on pourrait faire plus clair dans l'expression, mais l'intention y est). Avec JB, c'était parce qu'il me disait de me trouver un mec et qu'on se voyait une fois tous les trois mois, entre, le silence. 
Cette fois-ci, j'ai un peu honte d'afficher la liste, mais peut-être que la honte est utile: tu m'as insultée de pute, de tarée, de pauvre prof de banlieue, tu as dit que j'étais faible, que je n'avais pas de monde intérieur, que je n'étais pas musicienne (piano, guitare; quand j'aurai sorti un album en duo avec Doc Gyneco, qui c'est qui rigolera). Le ton de ta voix monte quand j'exprime un besoin (partager les tâches pour me reposer, ne pas être seule pour lire un résultat d'analyse de beta HCG, être soutenue autour d'une hospitalisation, que tu ne dormes pas chez une fille), le ton monte comme un prof agacé par un élève qui recommencerait encore et encore les mêmes conneries, un élève à qui il devrait encore faire la leçon. Tu fais comme s'il n'y avait que tes besoins vraiment réels et importants, et moi qui t'emmerdes à côté. J'ai fait un IVG et tu m'as quittée en m'insultant de pauvre fille qui comble son vide avec un enfant qu'elle rendra malheureux (doucement, j'allais y aller à l'hôpital, je ne comptais pas avoir un enfant sans monde intérieur). Tu ne m'as pas soutenue avant, pendant, après, car tu devais déménager. Tu as dit "tu me stresses à me faire chier pour que je sois là à te manifester de l’intérêt tout la journée, alors que je suis en train d'emménager" (la question est: mais pourquoi j'ai continué à te côtoyer? Et moi j'envoie des textos, des mails, j'envoie des perches, j'essaye de discuter, je te dis que je t'aime, j'essaye de te faire comprendre que je ne vais pas m'en aller et que je vais gérer ça avec toi, miskina l'assistante sociales tarée, le retour, parce que toi c'est pas ton projet de gérer ça! Ca te dérange pas toi de m'insulter! Ta conclusion, c'est juste que je ne suis pas une fille pour toi! Une fille pour toi fait en sorte que tu ne l'insultes pas, par un habile jeu de...karaté? Il faut te patater la gueule? Il faut de la haine à balancer en retour? Il faut qu'on ait envie de te latter la gueule à toi aussi fils de chien?). J'ai enduré des mois où tu ne voulais pas me toucher, où tu me rembarrais à chaque fois que je t'approchais, où tu disais que tu étais malheureux, bien plus malheureux avec moi qu'avec tes autres meufs, tu as dit que j'étais la seule fille avec laquelle tu ne voulais pas habiter, qu'avorter c'est rien, tes autres copines l'avaient fait avant moi, que moi ça allait durer quatre jours mais que toi tu allais galérer bien plus longtemps pour emménager. Tu ne t'excuses jamais sincèrement, et tu hausses le ton en disant que tu le fais déjà tout le temps. 

Tout ça sans aucune remise en question ou volonté de trouver le problème. Ou le problème c'est que tu ne veux plus rester avec moi (ce qui expliquerait que tu me quittes tous les deux jours; tout ça semble prendre forme). Mais alors pourquoi tu ne prends pas tes couilles pour me quitter en vrai? Le problème officiel, c'est moi qui suis chiante, ou c'est que "ça ne marche pas", ou c'est que tu es "un peu con". Le niveau zéro de l'analyse; le niveau zéro du travail sur soi, du pardon, de la bienveillance, de l'empathie; le niveau zéro d'une relation.