dimanche 26 septembre 2010

Je ne me sens jamais en paix. Encore une fois, je devrais faire du yoga, mais cette année, mon impossibilité d’assister aux cours gratuits de l’université se voit justifiée par le fait que je travaille. Je ne sens jamais la satisfaction du travail accompli, il y a toujours le poids du travail à accomplir qui me rend loufdingue, et ce, depuis le bac. Là, bon, j’ai un master avec la mention que même les hamsters pouvaient décrocher dans cette fac (je sais maintenant que je suis au moins au niveau des hamsters). En passant, mon directeur de recherche m’a trouvée très sympathique, et il a précisé que c’est parce que je ne l’avais pas contacté une seule fois dans l’année, au contraire de tous ces étudiants insupportables qui veulent qu’on corrige leur travail (à force j’ai compris comment ne pas l’énerver). Bref. Je n’ai même pas ressenti une seule minute de satisfaction. Il y a fort à parier qu’après un dur labeur, j’aurai le CAPES de lettres, puis l’agrégation, puis un doctorat en philosophie. D’ici dix ans quoi. Mais je serai toujours ulcérée (ça doit venir de mon père ça). Je devrais peut-être faire carrière dans la surveillance, c’est très apaisant (une fois que les tympans sont habitués aux cris).
En attendant, je travaille sur ma respiration, et je retourne à la piscine. Le minimum quand on est privilégié, c’est d’être heureux, et d’apporter quelque chose au monde. L’enseignement sera ce que j’apporte au monde (si je pouvais provoquer la révolution, avec tous les élèves qui seront passés entre mes mains plus quelques autres), quant à être heureux, je vais me lier définitivement aux myorelaxants et ça ira (on dit aussi que dans les cliniques de l’éducation nationale, on s’occupe bien de vous).