samedi 18 septembre 2010

Quand j’étais au collège, il y avait un pion qui s’appelait Roger. On l’appelait « le Kosovar ».


J’apprends à tenir des perm sans avoir envie d’en tuer cinq, j’apprends à les tenir dans le silence (et pendant ces trois minutes journalières, je réfléchis à ma soutenance. J’ai bien avancé). J’aime bien. Je les appelle par leur nom de famille : «Moulingrin, tais-toi », « Bligeblouk, vas en cours », et des fois je les aide en maths (combien de droites passent par ce point M ? Là je réponds une infinité et ils sont impressionnés, ils avaient pas pensé à ça).
En réalité, mes préférés, ce sont : une petite grosse très mignonne avec des yeux bridés et des cheveux longs et noirs ; une petite avec un appareil dentaire bleu (qui a eu l’idée ? Valérie Damidot ?) et un troisième qui sait quand est tombé le mur de Berlin (il était même pas né, il doit être vachement intelligent) et dont la tête me revient bien par rapport aux autres Zac Effron de mes fesses.

Nota-Bene : quand est-ce que l’humanité va se défaire de cette mode « Kaporal-RG » (concurrente de la mode Zac Effron mais qui tient encore sa position)? Arrêtez. Mettez un 501 et un tee-shirt, et sortez avec Charlotte Gainsbourg merde.

A force de crier huit heures par jour : « sixième A, en rang ! », « arrête de frapper ce mec ! », « arrête de hurler en courant tout en frappant ce mec ! », quand je sors et que je vois des gens dans la rue qui parlent fort ou qui se bousculent j’ai instinctivement le reflexe, j’ai envie de crier « hé ! ho ! ». Va falloir que je me calme.