samedi 4 août 2012

Prix de la poésie 2012

C’est l’apanage des poètes maudits de parler de leurs relations soixante-dix ans après. Même si l’autre s’est pacsé et s’ennuiera bourgeoisement dans un appartement toujours mieux décoré que les autres toute sa vie (j’ai un fond d’admiration qui refuse de s’en aller, j’ai abandonné). C’est comme ça, on n’y peut rien. Nous les grands poètes, quand on est touchés en plein cœur, on saigne sur le papier, tout ça. On éructe notre souffrance sur le clavier. On verse des larmes de cristal en fumant à la fenêtre par une nuit d’été.