mardi 16 août 2011

Depuis que j'ai fait bouger tes fesses, j'ai peur que le quartier me délaisse (on est dans le même camp toi et moi négro, alors MC remballe ton égo)

Babimonstermunch sort un blog d’écriture. Je pense que j’ai trop parlé de mes cheveux sur ce blog et que le karma c’est le karma, on n’y échappe pas. La nouveauté occidentale : le karma, cependant, toutes les saloperies qu’on accomplit ne nous reviennent pas dans la face. Bouygues vit très bien où qu’il soit. Il ne dort sûrement pas sur un clic clac ikea adossé à son frigo des années soixante-dix; ça c’est moi, qui pourtant aie enseigné les temps les modes les tables de multiplication, les zeugmas, les fonctions affines à tellement de petits pour un salaire de chiotte, tout en côtoyant une horde de pionnes mi-femmes, mi-molusques... J’ai accompli la passion du Christ moi les gars, en étant pionne ; je veux une chambre (je vous préviens, je suis à deux doigts du squat).

J'ai été pionne, et je le raconte comme si j'avais fait le Vietnam. Bah oui. Seule dans une école, face à une équipe qui se comporte comme les candidats de Secret Story, je ne sais pas si vous visualisez bien. Le carnage. Des valeurs bafouées (la lecture et l'écriture). Des morts (la pensée, les produits culturels). Cette impression en permanence: fuir, pour sauver ce qui peut être sauvé. Ils parlent de choses: on s'en fout; ils s'engueulent: on s'en fout. Ils essayent de me faire participer: non je ne déciderai pas si en appelant sur son portable alors que tu avais dit que tu prendrais celui de ta soeur, tu as fais preuve d'un manque de respect fondamental. Je ne suis pas un troisième B que tu impressionnes en parlant de ta vie sexuelle (décidément c'est le truc pour se mettre des adolescents dans la poche). C'était insoutenable. J'ai travaillé avec des imbéciles de compèt'; mieux: j'ai travaillé dans un climat de socialisation exactement semblable à celui de Secret story (Marie a dit qu'elle préférait Morgane, alors Aurélie va lui faire sa misère, c'est normal, manque de respect; alors Marie a le seum; et ça peut continuer comme ça indéfiniment, du moment qu'il y a deux filles et une baguette de pain; elles peuvent tout inventer). Voilà.

Pour en revenir au sujet : avec une étudiante en philosophie, on s’envoie quelque fois des textos à son propos; on cite les articles beauté de Babiconne. Mais le titre seulement. Pas besoin de faire des blagues à côté, c’est un truc qui marche tout seul. La blague est contenue dans l’énoncé. « Babillages, le maquillage pour les morts ». « Babillages, la nécro capillaire de Reese Witherspoon ». La plupart du temps je me contente d’ouvrir de grands yeux et de me répéter intérieurement « non, non, non ».