vendredi 7 mai 2010

Quand j’ai dit que je m’étais coupée les cheveux moi-même

et que je les avais mis dans le sanibroyeur, j’ai oublié de dire que je n’avais pas ruiné que le sanibroyeur.

- Ta frange a une drôle de forme.
- Oui je l’ai coupée moi-même.
- Je m’en doutais, m’a-t-on dit une fois.

Et pourtant je trouvais que c’était bien. Mais cette fois-ci, il y a un trou ou milieu (comment-est-ce possible si je laisse toujours les ciseaux à l’horizontale). Et si je n’attache pas mes cheveux, j’ai la coupe de Bonnie Tyler en 1984. Une sorte de dégradé de l’extrême. Quand je vais chez le coiffeur je dis toujours, « et surtout, pas de dégradé à la Bonnie Tyler, merci ». Parce que les coiffeurs de Dreux trouvent que ça fait branché, et ils me l’ont fait une fois (dégradé de pétasse).

Là je parle je parle, mais mon voisin du dessus est en train de faire l’amour avec sa copine qui met trop de fond de teint et qui vient le voir des fois (je connais toute sa vie depuis qu’il a refusé de mettre un gros tapis sur son sol pour nous isoler l’un l’autre un minimum, c'est-à-dire depuis qu’il a emmenagé ; je clouerais bien un tapis sur mon plafond mais j’ai peur que ça fasse moche). J’entends des bing et des bang ça m’a l’air un peu inquiétant.

- Et bah Jean-François, tu m’as pas l’air doué.
- Non mais c’est parce que en fait, j’ai oublié de déplier le canapé-lit, et en fait, bah tu vois…
- Je vois. Je te donne un conseil : déjà demande à ta mère d’arrêter de te faire les courses. Ensuite arrête de porter tes claquettes Gucci à partir de sept heures du matin. Ensuite prend un autre appartement, dans un autre arrondissement. Et ensuite tu te débrouilles. Voilà.